Carmel
Correspondance de Thérèse LT 186 – A Léonie – 11 Avril 1896

DE  
MARTIN Thérèse, Soeur Thérèse de l'Enfant Jésus
À 
MARTIN Léonie, Soeur Françoise-Thérèse

11/04/1896

11 avril 1896

J.M.J.T.

                Ma chère Léonie,

                Ta toute petite Soeur ne peut s'empêcher de venir aussi te dire combien elle t'aime et pense à toi, surtout en ce jour de ta fête. Je n'ai rien à t'offrir, pas même une image, mais je me trompe, je t'offrirai demain la divine Réalité, Jésus-Hostie, TON EPOUX et le mien... Chère petite Soeur, qu'il nous est doux de pouvoir toutes les cinq nommer Jésus «Notre Bien-Aimé» mais que sera-ce lorsque nous le verrons au Ciel et que partout, nous le suivrons, chantant le même cantique, qu'il n'est permis qu'aux vierges de redire !...
                Alors nous comprendrons le prix de la souffrance et de l'épreuve, comme Jésus, nous redirons : «Il était véritablement nécessaire que la souffrance nous éprouvât et nous fît parvenir à la gloire.»
                Ma petite Soeur chérie, je ne puis te dire tout ce que mon coeur renferme de pensées profondes qui se rapportent à toi ; la seule chose que je veux te répéter est celle-ci : «Je t'aime mille fois plus tendrement que ne s'aiment des soeurs ordinaires, puisque je puis t'aimer avec le Coeur de notre Céleste Epoux.»
                C'est en Lui que nous vivons de la même vie et que pour l'éternité je resterai

Ta toute petite soeur Thérèse de l'Enfant Jésus rel.carm.ind.

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