Carmel

Patronages et influence spirituelle de Thérèse

Patronages dans l’Ordre du Carmel

Dès le 16 juin 1923, Thérèse est nommée Patronne des Noviciats de l’Ordre du Carmel suite à la demande du Père Élie de Saint Ambroise, Procureur Général des Carmes déchaux.

La même année, elle est nommée Patronne des Missions carmélitaines. La Délégation Provinciale du Bengale de l’Ouest et du Nord-Est de l’Inde porte d’ailleurs son nom.

En 1956, elle devient Patronne de la Fédération carmélitaine de Lisieux (qui réunit les carmels du Nord-Ouest de la France).

Patronne de l’Œuvre de Saint-Pierre Apôtre

Le 29 juillet 1925, sainte Thérèse est nommée par bref pontifical Patronne de l’Œuvre Pontificale de Saint-Pierre Apôtre, créée pour soutenir le clergé indigène.

Patronne des Missions

Thérèse avait un ardent désir missionnaire. Entrée au carmel pour sauver les âmes, elle aurait aimé partir pour le carmel d’Hanoï au Vietnam. La découverte de sa maladie empêcha ce projet. À défaut de l’être elle-même, elle se verra confier deux frères missionnaires : le Père Bellière et le Père Roulland.

Au lendemain de la canonisation de Thérèse en 1925, une pétition demandant qu'elle soit proclamée patronne des Missions est adressée au Pape à l’initiative des évêques missionnaires du Canada.

Le 14 décembre 1927, Pie XI déclare sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus « Patronne, à titre spécial, de tous les Missionnaires, hommes ou femmes, et aussi des Missions existant dans tout l’univers. Elle devient ainsi leur Patronne principale, à l’égal de Saint François-Xavier, avec tous les droits et privilèges que comporte ce titre ».

Patronne des catholiques russes

Dès 1923,Thérèse est chargée de la protection du Séminaire pontifical russe, puis en 1929, de l’ensemble de la Russie. En 1928, Mgr Michel d’Herbigny, conseiller principal du Saint-Siège pour les affaires russes, rédige une prière indulgenciée à sainte Thérèse. Des images de piété reproduisant ce texte en différentes langues sont massivement diffusées.

Le 19 mars 1930, en la fête de saint Joseph, a lieu une messe pour la Russie suivie d’une litanie des saints incluant sainte Thérèse.

À partir de 1931 sont organisées à Lisieux chaque semaine du 8 mai, date anniversaire de la première communion de Thérèse, des communions d’enfants en réparation des péchés subis et commis par les enfants russes.

Le 28 octobre 1932, Pie XI fait de Thérèse la Patronne secondaire de l’église Saint Antoine Ermite à Rome, qu’il vient d’attribuer aux catholiques russes, et établit que sa fête y sera célébrée en rite slave chaque année au jour anniversaire de sa canonisation le 17 mai.

Les Oblates de Sainte Thérèse et les Missionnaires de Sainte Thérèse

Plusieurs congrégations basées sur la spiritualité thérésienne vont voir le jour. C’est le cas notamment des « Oblates de Sainte Thérèse », fondées en 1933, qui s’occuperont pendant de nombreuses années de l’accueil des pèlerins aux Buissonnets, et des « Missionnaires de Sainte-Thérèse », congrégation d’hommes fondée en 1944.

La Mission de France

Le 24 juillet 1941, l’Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France décide, à l’initiative du cardinal Emmanuel Suhard, archevêque de Paris, de fonder un séminaire destiné à former des prêtres chargés de rechristianiser la France et d’évangéliser les diocèses dépourvus de vocations sacerdotales.

Ce séminaire, appelé « Mission de France », ouvre le 20 octobre suivant à Lisieux. Son supérieur est le Père Louis Augros. Sainte Thérèse est choisie pour en être la Protectrice et servir d’exemple pour les prêtres qui y seront formés.

Patronne secondaire de la France

Le 3 mai 1944, à la demande du cardinal Suhard et au nom de l’épiscopat français, Pie XII élève Thérèse au rang de « Patronne secondaire de la France » à l’égal de sainte Jeanne d’Arc et « sous l’égide supérieure de Notre-Dame de l’Assomption ».

Dans sa lettre apostolique, le Pape écrivait :

« Puisque aujourd'hui, la France elle-même, en raison des ruines immenses, tant spirituelles que matérielles, que la dure et terrible guerre présente lui a causées, peut être considérée comme un très vaste champ à cultiver par le labeur missionnaire, pour que le peuple soit ramené à la foi de ses aïeux et aux pratiques religieuses, il semble tout à fait indubitable que ce saint patronage, instamment sollicité, tournera au plus grand bien et au profit spirituel de la nation, car tout le monde connaît le culte affectueux et célèbre dont les Français dans leur ensemble, même les plus humbles, honorent sainte Thérèse ».

Docteur de l’Église

À plusieurs reprises, il a été proposé que Thérèse soit déclarée Docteur de l’Église en raison de sa doctrine de la « petite voie » de l’enfance spirituelle. Après plusieurs tentatives en 1932, 1947, 1970 et 1989, elle est finalement proclamée 33ème Docteur de l’Église par le Pape Jean-Paul II le 19 octobre 1997.

Elle est la plus jeune, et l’une des quatre femmes proclamées Docteur de l’Église avec sainte Thérèse d’Avila, sainte Catherine de Sienne et sainte Hildegarde de Bingen.

Apostolat de la prière

L'Apostolat de la Prière a été fondé en 1844 par la Compagnie de Jésus dans le but de permettre à ses membres de devenir missionnaires par la prière et l’offrande de leur vie quotidienne. Chaque mois, une intention de prière commune, en général pour de grandes causes internationales, leur est confiée par le Pape.

Avant d’entrer au carmel, Thérèse a été admise dans l’Apostolat de la Prière, le 15 octobre 1885.

Le 6 mars 2004, sainte Thérèse est proclamée Patronne secondaire des membres de l’Apostolat de la Prière, à l’occasion de son 160ème anniversaire (le Patron principal étant saint François-Xavier).

L’Apostolat de la Prière est devenu en 2016 le Réseau Mondial de Prière du Pape.

Co-patronne des JMJ de Sydney

En 2008, sainte Thérèse est déclarée patronne des Journées mondiales de la Jeunesse de Sydney. Onze ans plus tôt déjà, lors des JMJ de Paris en août 1997, Jean-Paul II avait érigé Thérèse en modèle pour les jeunes avant d’annoncer le Doctorat.

Sainte Thérèse honorée par l’UNESCO

Le 4 décembre 2021, l’UNESCO a officiellement choisi sainte Thérèse pour être mise à l’honneur en tant que « femme de culture, d’éducation et de paix » en 2022-2023 à l’occasion du 150ème anniversaire de sa naissance.