Carmel
Correspondance de Thérèse LT 038 – A Mgr Hugonin – 3-8 Décembre 1887

DE  
MARTIN Thérèse, Soeur Thérèse de l'Enfant Jésus
À 
HUGONIN Monseigneur

08/12/1887

 

  3-8 (?) décembre 1887
Monseigneur,
            Je viens demander à Votre Grandeur, de bien vouloir me donner la réponse que je désire depuis si longtemps.
            Monseigneur, j'espère tout de votre bonté paternelle ; oui, je crois que c'est par vous que Jésus va bien vouloir réaliser sa promesse.
            O Monseigneur ! on dit que les épreuves sont un signe de vocation ; oui vraiment, vous savez que le bon Dieu ne me les a pas épargnées, mais je sentais que je souffrais pour Jésus, et je n'ai pas un seul instant cessé d'espérer. Le petit Jésus m'a si bien fait sentir qu'il me voulait à Noël que je ne puis résister à la grâce qu'il me fait. Il est vrai que je suis bien jeune ; mais, Monseigneur, puisque le bon Dieu m'appelle et que Papa veut bien.
            J'espère que Monsieur l'Abbé Révérony a bien voulu parler de moi à Votre Grandeur ; il me l'avait promis pendant le voyage de Rome. Jamais je n'oublierai sa bonté envers moi.
            O Monseigneur ! Noël approche, mais j'attends votre réponse avec une grande confiance. Je n'oublierai jamais que c'est à Votre Grandeur que je devrai l'accomplissement de la volonté de Dieu.
            Veuillez bénir votre enfant, Monseigneur.
            Je suis de Votre Grandeur la plus petite fille bien reconnaissante,
Thérèse Martin

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