1. Seigneur, tu m'as choisie dès ma plus tendre enfanceEt je puis m'appeler l'oeuvre de ton amour...Je voudrais, ô mon Dieu ! dans ma reconnaissanceOh ! je voudrais pouvoir te payer de retour !...Jésus mon Bien-Aimé, quel est ce privilègePauvre petit néant, qu'avais-je fait pour toi Et je me vois placée dans le royal cortègeDes vierges de ta cour, aimable et Divin Roi ! 2. Hélas je ne suis rien que ma faiblesse mêmeTu le sais, ô mon Dieu ! je n'ai pas de vertus...Mais tu le sais aussi, le seul ami que j'aimeCelui qui m'a charmée, c'est toi, mon Doux Jésus !...Lorsqu'en mon jeune coeur s'alluma cette flammeQui se nomme l'amour, tu vins la réclamer....Et toi seul, ô Jésus ! pus contenter une âmeQui jusqu'à l'infini avait besoin d'aimer. 3. Comme un petit agneau loin de la bergerieGaiement je folâtrais ignorant le dangerMais, ô Reine des Cieux ! ma Bergère chérieTon invisible main savait me protégerAussi tout en jouant au bord des précipicesDéjà tu me montrais le sommet du CarmelJe comprenais alors les austères délicesQu'il me faudrait aimer pour m'envoler au Ciel. 4. Seigneur, si tu chéris la pureté de l'angeDe cet esprit de feu qui nage dans l'azurN'aimes-tu pas aussi s'élevant de la fangeLe lys que ton amour a su conserver pur ?S'il est heureux, mon Dieu, l'ange à l'aile vermeilleQui paraît devant toi brillant de puretéMa joie dès ici-bas à la sienne est pareillePuisque j'ai le trésor de la virginité !... Datation: mai 1897Destinataire: Marie de la Trinité, à sa demande.Un beau cadeau pour compléter l'héritage de Marie de la Trinité.