(Air : près d'un berceau) 1. Mon coeur ardent veut se donner sans cesseIl a besoin de prouver sa tendresseAh ! qui pourra comprendre mon amour ?Quel coeur voudra me payer de retour ?.....Mais ce retour, en vain je le réclameJésus, toi seul peux contenter mon âmeRien ne saurait me charmer ici-basLe vrai bonheur ne s'y rencontre pas.....Ma seule paix, mon seul bonheurMon seul Amour, c'est toi Seigneur !... 2. O toi qui sus créer le coeur des mèresJe trouve en toi le plus tendre des Pères !Mon seul Amour, Jésus, Verbe EternelPour moi ton coeur est plus que maternelA chaque instant, tu me suis, tu me gardesQuand je t'appelle, ah ! jamais tu ne tardesEt si parfois tu sembles te cacherC'est toi qui viens m'aider à te chercher. 3. C'est à toi seul, Jésus, que je m'attacheC'est en tes bras que j'accours et me cache,Je veux t'aimer comme un petit enfantJe veux lutter comme un guerrier vaillantComme un enfant plein de délicatessesJe veux, Seigneur, te combler de caressesEt dans le champ de mon apostolatComme un guerrier je m'élance au combat !... 4. Ton Coeur qui garde et qui rend l'innocenceNe saurait pas tromper ma confiance !En toi, Seigneur, repose mon espoirAprès l'exil, au Ciel j'irai te voir....Lorsqu'en mon coeur s'élève la tempêteVers toi, Jésus, je relève la têteEn ton regard miséricordieuxJe lis : «Enfant, pour toi, j'ai fait les Cieux.» 5. Je le sais bien, mes soupirs et mes larmesSont devant toi, tout rayonnants de charmes.Les séraphins au Ciel forment ta courEt cependant, tu mendies mon amour !....Tu veux mon coeur, Jésus, je te le donneTous mes désirs, je te les abandonneEt ceux que j'aime, ô mon Epoux, mon RoiJe ne veux plus les aimer que pour toi. Datation: 15 août 1896Destinataire: Marie Guérin (sr Marie de l'Eucharistie) à sa demandePour sa fête et son premier anniversaire d'entrée, la jeune carmélite est invitée à tout abandonner en profondeur.