«Il est enfin passé le temps des larmes» 1.Vierge Marie, malgré mon impuissanceJe veux chanter au soir de ce beau jourLe cantique de la reconnaissanceEt mon espoir d'être à Dieu sans retourAh ! si longtemps, bien loin de l'arche sainteMon pauvre coeur désirait le CarmelJe l'ai trouvé, maintenant plus de crainteJe goûte ici les prémices du Ciel !.. RefrainIl est enfin passé le temps des larmesJ'ai revêtu la toison du troupeauPour moi se lève un horizon nouveauDivine Mère, en ce jour plein de charmesOh ! cachez bien le pauvre agneauSous votre manteau. 2.Je suis bien jeune, et déjà la souffranceL'épreuve amère a visité mon coeurVierge Marie, mon unique espéranceA votre agneau vous rendez le bonheurVous me donnez le Carmel pour familleDe vos enfants je suis aussi la SoeurMère chérie, je deviens votre filleLa fiancée de Jésus mon Sauveur. 3.De votre Fils le regard ineffableSur ma pauvre âme a daigné s'abaisserJ'ai recherché son Visage adorableEt c'est en Lui que je veux me cacherIl me faudra rester toujours petitePour mériter les regards de ses yeuxMais en vertu je grandirai bien viteSous les ardeurs de cet astre des Cieux. 4.Douce Marie, je ne crains pas l'ouvrage,Vous connaissez ma bonne volontéJ'ai des défauts, mais aussi du courageEt de mes soeurs grande est la charitéEn attendant le beau jour de mes nocesJ'imiterai leurs sublimes vertusCar je le sens, vous me donnez des forcesPour devenir l'épouse de Jésus. Dernier RefrainDaignez bénir les Mères VénéréesDont la bonté m'a rendu le CarmelAuprès de vous sur un trône immortelVierge Marie, que je les voie placéesEt que votre cœur maternelLes couronnes au Ciel. Datation: 18 décembre 1894Destinataire: Marie de la Trinité – à l'époque Marie-Agnès de la Sainte FacePoème écrit à l'occasion de la prise d'habit de Marie-Louise Castel, entrée à Lisieux le 16 juin, après un séjour de 2 ans au carmel de l'Avenue de Messine à Paris. Cette poésie est prévue pour être chantée par l'héroïne, à laquelle répondra la communauté en PN-12.