Carmel

Fusains et lavis représentant Thérèse

Thérèse et son père

1898

Fusain de Céline Martin

57 x 45 cm

Notes de Céline : "C'était pour illustrer la première édition de l'Histoire d'une Ame, parue en Octobre 1898. Ce dessin a une histoire, c'est un petit miracle... Je l'ai racontée dans mon cahier : Un jour que je faisais le portrait de « Thérèse et son Père » et qu'il était complètement manqué, notre Mère (Mère Marie de Gonzague) me dit qu'il fallait le finir le soir même et, dans ce but, elle m'envoya y travailler pendant la récréation du soir. Mais peine perdue ! Si Thérèse était bien, Papa n'était pas du tout ressemblant et il n'y avait plus d'espoir, le papier usé était devenu intravaillable et je ne faisais que m'encroûter de plus en plus. Découragée, j'allais trouver notre Mère qui fit signe à mes deux soeurs de monter afin de m'aider de leurs conseils, elle espérait sans doute qu'étant fatiguée je n'étais plus bon juge et qu'elles trouveraient bien ce que je jugeais être si mal. Mais hélas ! elles furent encore plus sévères que moi. Néanmoins elles me firent essayer quelques retouches qui aboutirent à le manquer tout à fait. Que faire ? notre Mère avait dit qu'on allait le laisser et qu'elle défendait d'y retoucher : qu'on ne s'en servirait pas et que ce serait réglé. Sr Marie du Sacré-Coeur, dans un élan de foi, quitta la cellule et se prosterna aux pieds de la statue de Marie dans l'oratoire à côté. Nous la suivîmes bientôt Mère Agnès de Jésus et moi. Lorsque nous rentrâmes toutes les trois nous nous plaçâmes en face. O surprise ! tout à coup nous voyons le portrait qui change de lui-même progressivement. C'était comme une personne qui se serait mise par derrière et qu'on aurait vue à travers le papier. Je ne puis définir cela, c'était extraordinaire. Nous nous regardions sans mot dire toutes saisies d'un sentiment surnaturel... Sur ces entrefaites Complies sonnent, nous descendons bien émues annonçant à notre Mère que le portrait était parfait et de quelle façon la ressemblance était arrivée. Ce tableau est le premier grand dessin que je fis depuis mon entrée au Carmel".

Thérèse en ange

1898

Fusain de Céline Martin

57,5 x 44,5 cm

Cette œuvre de Céline est un brouillon de l'ange qui apparaît dans son grand tableau de cette même année : Le sommeil de l'Enfant Jésus.

Thérèse ovale

1899

Fusain de Céline Martin

60 x 45 cm

Notes de Céline : "A paru dans la 2ème édition de l'Histoire d'une âme, des bibliographes nous ayant dit qu'au frontispice d'un beau livre, il ne devait pas y avoir la reproduction d'un tableau de genre, mais un grand portrait buste du personnage dont on écrit la vie. À la première édition nous avions mis en partie: "Thérèse au Chapelet" et en partie "Thérèse aux images" [en réalité, il n'y a en 1898 que la photo n° 37, dite de Thérèse au chapelet, inversée]. Nous résolûmes de faire ce portrait, résumé de toutes les photos que nous possédions de notre Sainte. Comme point de départ, je pris la photo de Thérèse joignant les mains photo n° 9 dans un groupe tiré à la cour de Lourdes - à l'endroit précis où se trouve aujourd'hui la Châsse - en 1894. (J'y figure en no­vice, mais je n'étais que postulante, on m'avait habillée en Carmélite pour la circonstance). Ce portrait de notre Sainte petite Thérèse subit plusieurs transformations, car je ne le réussis pas du premier coup. Thérèse avait remué à cette pose ce qui m'avait forcée d'aller chercher ailleurs mes éléments de ressem­blance".

Thérèse et sa mère

1902

Fusain de Céline Martin

58 x 45,5 cm

Notes de Céline : "A paru dans la 5ème édition de l'Histoire d'une Âme. La petite Thérèse y est bien ressemblante. C'est le petit chérubin que nous avons connu. Maman y est bien aussi. Mais elle est un peu jeune, j'avais pris son portrait daguerréotype quand elle avait 25 ans. J'ai essayé de la vieillir sans y réussir parfaite­ment . Ce double portrait a subi plusieurs retou­ches importantes avant le résultat que nous avons aujourd'hui, aussi ne doit-on pas s'en tenir aux premières éditions. Mon jugement favorable porte sur l'oeuvre présente".

Thérèse et Léon XIII

1903

Fusain de Céline Martin

140,5 x 97 cm

Notes de Céline : "Il m'a valu des éloges jusqu'à Rome ! Monsei­gneur de Teil l'admirait beaucoup".

Thérèse morte

1905 - Fusain de Céline Martin - 93 x 151 cm

Notes de Céline : "Je m'étais inspirée de la photographie prise aussitôt après sa mort, photo n° 46, photo aux ombres mal placées, mais qui don­nait bien le sourire que je me suis efforcée de rendre".

Le Bouquet

1907

Fusain de Céline Martin

57,5 x 44,5 cm

Notes de Céline : "On nomme ainsi nos portraits grou­pés, Léonie comprise et Sr Marie de l' Eucharistie - 6 têtes. Je me suis inspirée de photographies prises en 1895 ou vers cette époque. On nous retrou­ve toutes là en mettant le nom sur chaque visage. Mgr Germain en était surpris. C'est un dessin fait en 1907 sur l'instigation de Mère Marie-Ange".

Thérèse pensionnaire

1907

Fusain de Céline Martin

58 x 44,5 cm

Notes de Céline : "A paru à la 8ème édition de l'Histoire d'une âme. Ce portrait a subi diverses transformations. Je l'avais établi en prenant pour modèle la photo de Thérèse à 8 ans quand elle a été photographiée près de moi. Mais en évitant de lui faire lever la tête ce qui la rend beaucoup trop courte : c'est le grand défaut de cette photo. De plus, la tête et le corps étant de face, ce qui se pardonne dans un tableau de genre, devenait un réel défaut dans un portrait qui ne doit jamais se présenter ainsi tout d'une pièce. Ces difficultés ont fait que je n'ai pas obtenu le résultat que je désirais, tout en me donnant beaucoup de mal. Avant de lui avoir mis l'uniforme de pensionnaire, je l'avais vêtue d'une sorte de manteau toujours avec ce même col et cette même cravate qu'elle a réellement portés".

Thérèse première communiante

1909-1910

Fusain de Céline Martin

57,5 x 44,5 cm

Notes de Céline : "Dessin grandeur nature, comme d'ailleurs la plus grande partie des portraits de Ste Thérèse. Il fut offert à Notre Mère pour sa fête le 21 Janvier 1910, et parut pour la 1ère fois dans l'Histoire d'une Ame à la 14e édition de 1914. Je l'entrepris encouragée par Mgr de Teil. C'est lui qui me conseilla de mettre à Thérèse une couronne de roses au lieu d'un bonnet comme on en portait à l'Abbaye. II me dit qu'un peintre, dans ses compositions, était libre d'introduire une variante telle que celle-là, le bonnet ne se prêtant pas à l'esthétique. Elle nous attirait d'autant plus que Thérèse avait toujours une couronne aux processions du St Sacrement et que nos soeurs aînées en avaient porté le jour de leur 1ère Communion à la Visitation. Mais il s'ensuivit des lettres avec l'Abbaye... En dehors de cette fameuse couronne tout est bien exact : voile, robe, petite ruche du col, plis du corsage... Pour la ressemblance du visage, elle y est quant à l'air, à ce je ne sais quoi de l'âme qui transparaît sous les traits. Car la ressemblance, la vraie, ne réside pas dans l'exactitude rigoureuse des traits, ou n'y réside pas tout à fait".

Thérèse et Jeanne d'Arc

1909

Fusain de Céline Martin

86 x 55 cm

Notes de Céline : "À cette époque le procès de notre petite Sainte ne faisait que s'ouvrir et Jeanne d'Are était à l'apogée de sa gloire. Elle invite Thérèse à déployer la nouvelle bannière qui doit conduire les âmes à l'Amour par le sacrifice. Plusieurs fois, Notre Mère m'a fait changer l'ins­cription de cette bannière. Les deux figures ne m'ont pas donné toute satis­faction, bien que Thérèse y soit assez ressemblante".

Thérèse et Céline

1911

Fusain de Céline Martin

56,5 x 44 cm

Notes de Céline : "Pour faire ce double portrait buste comprenant des mains, j'ai posé avec Soeur Thérèse de la Sainte Face. On a tiré un cliché de ce groupe et je me suis servie, pour les ressemblances des visages, de photos du temps".

Thérèse aux Roses

1912

Fusain de Céline Martin

73 x 51,5 cm

Notes de Céline : "C'est le portrait de fond, le portrait de " la Sainte" édité partout. Lorsque la Cause eut pris son essor et que le Procès suivait son cours, Mgr de Teil, Vice Postulateur dit qu'il était nécessaire d'avoir un portrait de Soeur Thérèse autre qu'un simple buste comme était le "portrait ovale' c'est-à-dire un portrait avec attribution qui, en dépeignant le caractère, la spiritualité de la Sainte, la désigne à la dévotion des fidèles, avec un cachet qui lui est propre. Nous avions bien "Thérèse à la harpe", mais son attribution ne nous sembla pas de nature à être vulgarisée, nous craignions que le public ne la com­prenne pas suffisamment, son application n'étant pas assez directe. C'est pourquoi, voulant faire ressortir son Amour pour le bon Dieu symbolisé par les roses dont elle cares­sait son Crucifix sur son lit de mort, et celles, si nombreuses, qu'elle avait jetées au Christ du Préau [immortalisées par la photo n° 44], nous avons pensé lui mettre des roses dans les bras avec un Crucifix. Pour réaliser ce projet j'essayai de faire poser les Soeurs, mais personne ne comprenait le geste expres­sif que je voulais donner. C'est alors que, prenant les roses, je les tins à mon idée et me plaçai devant un appareil photographique ! Le Bon Dieu permit que ce fût très bien et que ce soit ma main gauche tendrement accapareuse pour le Bien-aimé, qui figurât sur ce tableau. La main droite était moins réussie, elle eut be­soin de retouches et d'autres modèles. Pour le visage de ma Thérèse je pris comme modèle une photo où elle avait posé en costume de Jeanne d'Arc pour la pièce composée par elle que nous avions jouée autre­fois. Elle y avait un air martial et la coupe de figure que nous aimions et qui nous la rappelait si bien. Nous espérions aussi en choisissant ce modèle éviter un cer­tain défaut qu'avait le "buste ovale ", lequel donnait, en réduction, un visage trop émacié. Mon but était donc que ce portrait de "Thérèse aux roses" réussit en réductions extrêmes. Mais hélas! comme rien n'est parfait sur la terre, il advint que, sans m'en douter, je tombai dans un excès, et quand ce portrait fut reproduit de grandeur nature, les yeux pa­rurent trop grands. Mais surtout, surtout, quand pour la projection, il se trouvait encore grossi ! J'en souffris beaucoup et j'en souffre encore... Je travaillai ce portrait au Chapitre et debout. Je m'éloignais sans cesse, je le regardais de loin, puis je revenais mettre ou enlever une touche. Je faisais cette navette de sept mètres de profondeur pendant deux heures. Je me souviens que j'ai éprouvé là une lassitude extrême, je me la rappelle comme ‘être fatiguée à en mourir...' D'ailleurs, je commençais à ne plus être très jeune, j'a­vais 43 ans et c'est à ce travail que, pour la première fois, je me suis aperçue que ma vue baissait un peu. Enfin, le bon Dieu a béni mes efforts et voilé les défauts de ce portrait en permettant qu'il fasse du bien".

Thérèse sacristine

1914

Fusain de Céline

86 x 57 cm

Notes de Céline : "C'est un grand dessin, copie aussi exacte que possible de la photo de Thérèse dans le cliché "groupe des pains" photo n° 40.  Il n'a donc pas le mérite d'une composition. Ce sujet a paru pour la 1ère fois à la 14e édition de l'Histoire d'une Âme. Juillet 1914".

La famille Martin à Alençon

1916

Fusain de Pierre Léon Adolphe Annould

56 x 40,5 cm

La famille Martin à Lisieux

1917

Fusain de Pierre Léon Adolphe Annould

58,5 x 40,5 cm

Notes de Céline : "À partir de Mars 1915... nous nous occupâmes alors de faire travailler les artistes : Annould fit les « 2 familles » en dessin, lesquelles auront besoin de retouches importantes".

Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre

Lavis sans date

Thérèse aux roses avec l'Enfant Jésus et la Vierge

Lavis sans date

Thérèse aux roses au Ciel

Lavis de Charles Jouvenot

Thérèse effeuillant ses roses sur la Terre

Lavis sans date

Thérèse sur les genoux du Père

Lavis sans date

Détail