Carmel
personnage

VALLÉE Marie-Aloysia Soeur

Marie-Hilaire Aloysia Vallée, née le 21 décembre 1841 à Argenton-Château (Deux-Sèvres) et décédée le 1er mai 1903 à la Visitation du Mans.

Elle fait profession à la Visitation du Mans à l'âge de 27 ans le 1er juillet 1868.

Elle a été la maîtresse de Pauline et Marie Martin au pensionnat de la Visitation du Mans de 1868 à 1876.

« Je m'attachai follement à une autre de mes maîtresses (Sr Aloysia Vallée) que j'aimais déjà beaucoup, et, comme cela était arrivé pour Sr Jeanne Charlotte, elle me paya de retour. Mais quelle misère que ces affections exagérées ! Oh mon Dieu, pourquoi ne vous ai-je pas uniquement aimé ! Pourquoi me suis-je laissé couper et brûler tant de fois les ailes, à cette flamme trompeuse de l'affection si vaine des créatures ! Je prenais cette pauvre flamme pour la vraie lumière du bonheur, mais elle s'est éteinte, et je suis restée blessée, attendant de votre miséricorde "des ailes plus brillantes et plus légères pour voler vers vous, Seigneur Feu divin, qui seul brûlez sans consumer".

Sr Marie-Aloysia mourut en 1904 [en réalité 1903]. La Supérieure de la Visitation du Mans m'envoya son crucifix. Je l'ai placé en évidence au dépôt, et souvent en le regardant, je pense à cette parole de l'Imitation : "Aimez et conservez pour ami celui qui ne vous quittera pas quand tous les autres vous abandonneront...." ».

Souvenirs intimes de Pauline Martin

Surnommée tante Aloysia, elle est très appréciée par les filles Martin, qui garderont contact avec elle même après leur scolarité. Thérèse lui écrira une lettre le 3 avril 1894 (LT 160). Elle la mentionne également dans sa toute première lettre (à Louise Magdelaine, compagne de pension de Pauline), le 4 avril 1877 (LT 1).

« Chère Tante, permettez-moi de vous donner encore ce nom, c'est à vous que je pensais en méditant le cadeau que je voulais offrir à notre Révérende Mère [Agnès] pour sa première fête de prieure »

LT 160

« Adieu ma petite Louise je vous envoie un gros baiser embrassez bien pour moi la Visitation c'est-à-dire ma sœur Marie Aolysia [Aloysia] et ma sœur Louise de Bonzague car je ne connais pas d'autre monde »

LT 1

Sœur Marie-Aloysia a écrit trois lettres à Thérèse. La dernière, datant de 1894, a été perdue :

Le 21 janvier 1894, Thérèse offre à Mère Agnès de Jésus à l’occasion de sa première fête de prieure le tableau intitulé « Le Rêve de l’Enfant-Jésus », afin qu'elle l'envoie à Sœur Aloysia. Ce dernier est accompagné d’une lettre (LT 156) dans laquelle Thérèse le commente.

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