Visitation du Mans11 juin 1899 Ah ! qu'il fait bon dans la compagnie de cette âme angélique ! Je vous avoue, ma bonne Mère, que je ne me lasserais pas de relire et de relire toujours avec un nouveau ravissement... Comment se lasser d'admirer tant de vraie vertu, de sagesse, de lumières surnaturelles dans cette chère petite âme que le bon Dieu a faite si grande ? Et tout cela sous des dehors si charmants, avec une simplicité enfantine qui ravissait le Ciel et la terre ! Tout paraît facile, et pourtant c'est la vertu portée jusqu'à l'héroïsme. Sur ce sujet, je ne finirais pas ma bien aimée Mère. Une chose qui m'a singulièrement frappée et réjouie en lisant Sœur Thérèse de l'Enfant Jésus, ce sont ses traits de ressemblance intimes avec notre Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis, à qui Notre Seigneur a confié lui-même la mission « d'ouvrir aux âmes la porte de la confiance ». Hé bien, oui, ma chère Mère, votre petite sainte m'a paru en plein dans ce que la Vénérable Mère appelle la voie. Elles se sont donc reconnues au Ciel, et elles s'unissent pour cette grande et divine mission par laquelle le Sauveur « va de nouveau sauver le monde » en leur découvrant d'une manière admirable les trésors de la divine Charité. N'y a-t-il pas là de quoi me réjouir et vous aussi ?
