Sr Françoise Thérèse Martin à sa soeur Marie du Sacré Coeur V + J ! De notre monastère de Caen ce 15 mai 1938 Mon ainée chérie, Tu comprends si c'est une joie pour nos coeurs si fraternels de pouvoir t'entourer de tendresse qui va jusqu'à la vénération, en cette fête de ton jubilé d'or; le bon Dieu comble vraiment notre attente, cette intimité nous remplit d'allégresse; tu ne pourrais présentement supporter la fatigue et l'émotion des fêtes religieuses extérieures, heureusement qu'elles sont faites et splendidement exécutées, c'est un souvenir plus du ciel que de la terre. Ta petite visitandine ne trouve pas de plus beau, de plus riche cadeau à t'offrir que notre Epoux Jésus, dans mes trois communions, combien je le supplie de te prodiguer ses faveurs de choix et finalement, qu'au sortir de cet exil que tu entres dans son Coeur Sacré sans aucun détour, ta petite filleule, Marraine chérie, viendra te chercher et nous aussi ses Soeurs, au moment suprême il n'en faut pas douter. Et les dernières volontés de notre cher oncle dans son testament en votre faveur auxquelles vous avez tous droits, il faut qu'elles soient parfaitement exécutées, tenez bon! Mtre E. Maudelonde notaire honoraire vous rendrait justice en cas de difficultés, il n'en faut pas douter, je prie de toutes mes forces à cette intention. Je suis sans parole pour te dire Maman chérie, le bonheur que me fait ces précieuses reliques de notre sainte Tante que j'aime et que je vénère. Je m'arrête car je ne puis écrire, je deviens bien infirme; Dieu soit béni! Mon coeur vous reste on ne peut plus fidèle et très aimant. Votre petite Sr Françoise Thérèse Merci pour ces précieux volumes.
