Françoise Thérèse Martin à sa soeur Marie du Sacré Coeur Le 14 mars 1937 Mon aînée très chère, Quelle joie ! pour nos coeurs de te conserver encore, mais comme je comprends ta cruelle déception, car tu étais dans la jubilation, te croyant rendue au port, douce victime de Jésus crucifié, mais il veut encore ajouter quelques facettes à son beau diamant pour le rendre plus étincelant et lui faire jeter plus de feux d'amour. Je connais ta générosité et je suis sûre que si tel était son bon plaisir, tu es toute prête à rester ainsi étendue sur la croix que son Coeur t'a Lui-même préparée et cela jusqu'à la fin du monde. Combien je te suis reconnaissante, Maman chérie des nouvelles reçues chaque jour, espérons que notre Marraine tant aimée sera remise de cette alerte si douloureuse, pour les belles fêtes pascales. Je vous embrasse trio chéri de tout mon coeur Sr Francoise Thérèse Pardonne-moi ce gribouillage, je t'écris au lit sans maladie, quelle pénitence! que c'est incommode!
