Sr Francoise Thérèse Martin à sa soeur Céline V+J ! De notre monastère de Caen ce [6] Août 1939 Ma petite Céline chérie, Tu sais avec quelle joie si fraternellement tendre je reviens pour te fêter, je supplie mon Jésus de te combler de ses faveurs les plus signalées dans ma communion et alors mon pauvre coeur toujours plus affectueux se tient en repos sûr qu'il est d'avoir payé toutes ses dettes. Que pensez-vous de la délicatesse sans égale et toujours en éveil de notre Mère chérie ? sachant votre jardin dévasté par l'inondation, sa charité si affectueuse veut y suppléer de toutes ses forces, j'en suis touchée jusqu'aux larmes. Tu me demandes ma Céline chérie des nouvelles de ma santé hélas! je suis une pauvre petite vieille qui souffre partout et dire que je pourrais vivre ainsi jusqu'à cent ans, quelle calamité!!! Que Dieu soit béni! Aimons sa volonté et n'aimons qu'elle et de la terre nous ferons un ciel. Union toujours plus grande et plus parfaite, n'est-ce pas puisque toutes quatre nous sommes plus ou moins infirmes. Votre petite visitandine très aimante Sr Francoise Thérèse D.S.B.