Sr Françoise Thérèse Martin à ses trois soeurs du Carmel V + J ! De notre monastère de Caen ce 28 Août 1939 Mes petites soeurs chéries, La fête de notre Mère, toujours plus aimée a vraiment été sans nuage, mais vous y avez selon votre coutume, très largement contribué, merci! merci! merci! Notre si bonne Mère a une dévotion des plus touchante pour notre sainte chérie, son bonheur est de propager son culte, enfin, Marraine chérie, ta filleule aimée sur ce point ne dira jamais c'est assez.... Le fils ainé de Monsieur Louis Pougheol religieux Prémontré, va être ordonné prêtre le huit octobre prochain, mais hélas, à 26 ans le voila gravement malade du diabète, du 31 Août au 8 Septembre on va faire pour sa guérison une neuvaine à Notre Dame de Lourdes par l'intercession de notre petite Thérèse, la si puissante semeuse de roses; la famille et communautés religieuses vous supplient de bien vouloir vous unir à nous. Le cher malade, notre petite frère St Alphonse de Ligori sollicite une bien grande faveur qui est de pouvoir célébrer une de ses premières messes dans l'infirmerie où notre séraphin a pris son essor pour la céleste Patrie. Le grand miraculé de notre sainte (Mr le Chanoine Anne) en a bien envie lui aussi, petite Maman chérie, pourrais-tu en parler à Monseigneur? Nous croyons qu'à ta prière cette grâce insigne serait accordée à nos deux privilégiés. Nous voilà encore dans l'angoisse par ces bruits de guerre, que va-t-il sortir de là? Dieu seul le sait.... Ayons une confiance sans borne en Lui et en notre Mère Immaculée qui est la toute puissante suppliante et terrible comme une armée rangée en bataille. En haut nos yeux et nos coeurs puisque le toit paternel se reforme au Ciel, que de protecteurs nous y avons, en ce jour anniversaire de la mort précieuse de notre Maman chérie Mon coeur ne saurait oublier les 78 ans de ma petite Maman si aimée que j'embrasse à l'étouffer, ainsi que mes deux petites soeurs chéries Sr Françoise Thérèse D.S.B. La lettre pour la paix de notre très aimé Pontife Pie XII est admirable, elle est à lire à genoux.
