Sr Françoise Thérèse Martin à ses trois soeurs du Carmel V + J ! De notre monastère de Caen Noël! Noël, ah quelle fête ! [25 décembre 1938] Comme c'est bien en ce jour que l'on aime à échanger nos voeux toujours plus tendres, n'est-ce pas ? petites soeurs chéries. Quel festin aimé et réconfortant que vos très chères lettres, que notre toujours plus aimée Marraine ne se fatigue pas pour m'écrire. Je regarde sa dernière lettre toute pleine de si précieux enseignements comme son testament quasi maternel, aussi je m'y applique de tout mon coeur avec une soumission d'enfant. Quelle belle vie que celle de votre chère Soeur Marie de Jésus, nous en sommes toutes embaumées. Je supporte vaillamment le froid, beau dommage! gâtée et choyée comme je suis, puisque notre cellule est chauffée. Notre Mère chérie veut que nos lettres partent ce soir, je me hâte donc de vous redire toute mon affection que vous connaissez bien depuis toujours pour vous revenir bientôt. Quand sera-ce que nous serons toutes quatre là-haut !...qui me délivrera de ce corps de mort ! Votre si pauvre petite. Sr Françoise Thérèse D.S.B.
