Sr Françoise Thérèse Martin à ses trois soeurs du Carmel V + J ! De notre monastère de Caen ce 13 Octobre 1938 Mes petites soeurs très aimées, Qu'il m'est doux de vous revenir après ces jours de grâce de ma retraite, c'est à vos prières que je dois certainement la paix qui m'inonde, continuez les, je vous en prie afin que je sois bien fidèle à mes résolutions. Partir au 1er coup de cloche, vaincre ma sensibilité outrée dans les rapports mutuels surtout pendant les récréations.Et ceci par un regard d'amour sur Notre Seigneur. Le renoncement en toutes choses, n'est pas mon fort, j'ai une horreur extrême de l'assujettissement ; chères petites soeurs que notre union était parfaite le 30, nous comprenons votre déception de l'absence du Cardinal. Hélas! sur cette triste terre les joies ne peuvent être sans mélange, heureusement en un sens car étant faites pour le bonheur du Ciel, nous nous attacherions si facilement aux fêtes, même les plus pures de l'exil. La communion était générale pour notre Carmel toujours plus aimé et notre délicate et très chère Mère m'a voulue auprès d'elle, toute la journée, même au réfectoire. Petite Maman chérie, comme tu nous as comblés de cadeaux de toutes sortes, calendriers si beaux, images et almanachs en quantités quelle générosité! Nos coeurs débordent de reconnaissance et se fondent en mercis. La visite de ces bons religieux m'ont (sic) fait grand plaisir j'en garde un bien doux souvenir; le Père Carme m'a fait pitié, il est si triste pour son malheureux frère, véritable enfant prodigue, je l'ai assuré de nos plus ardentes prières pour cette conversion si désirée.- Je vous aime et vous embrasse de tout mon coeur aimant et reconnaissant Sr Françoise Thérèse D.S.B. Qu'il est beau et touchant le discours du Cardinal, Merci!!!
