Carmel
Mère Agnès de Jésus à Sr Françoise-Thérèse - 18-21 novembre 1938

DE  
MARTIN Pauline, Mère Agnès de Jésus
À 
MARTIN Léonie, Soeur Françoise-Thérèse

21/11/1938

Mère Agnès de Jésus à sa soeur Léonie
+
J.M.                                                                                      Carmel de Lisieux 18 Novembre 1938
P.C.
Ma petite Soeur très aimée,
 Ce bon M. l'Abbé Castel me fait demander si j'ai des commissions pour toi, car il part demain matin pour Caen. J'ai un moment et je viens te le donner d'autant plus que je crains de ne pouvoir revenir avant l'Avent !
Rien de nouveau au Carmel. C'est la vie calme qui me semble si bonne depuis nos fêtes.
                                                                                                              21 Novembre
Je n'ai pu profiter de l'occasion de M. Castel... Hier ce n'était pas la vie calme dont je te parlais le 18, avec la présence et les entrées de N. Père Généra l! Jamais nous ne sortirons de "l'extraordinaire" je le vois bien ! Et pourtant ce fut une grâce pour nous toutes que cette visite; elle nous laisse un très doux souvenir.
Je ne sais si je t'ai dit ou si l'on t'a dit que nous avions une charmante postulante depuis le 15 Octobre Rose Demay (Rose de Ste Marie). Ainsi notre Noviciat fermé s'est rouvert et le sera encore en mai prochain pour une postulante bretonne fille d'un docteur qui a une très nombreuse famille. Et ces petites nous remplaceront nous les vieilles qui frappons à la porte du Ciel ! [Elles sont parties toutes deux, note de Sr Geneviève]
Vite donne-nous de tes nouvelles, petite soeur aimée. Tiens-tu bien tes résolutions de retraite ? Et ta santé ? Enfin, pourvu que nous tenions bien fort la main du bon Dieu et que nous lui criions bien fort auss i: Rendez mon coeur semblable au vôtre ! Tout est bien pour nous, même quand, par faiblesse, nous ne tenons pas à nos résolutions.
Ta petite Soeur-Maman
Sr Agnès de Jésus
c.d.i. 
Le mal de Sr Marie de la Trinité augmente, il vient sur le visage sous l'oeil gauche déjà !!
Je t'envoie un passage d'une lecture qui m'a fait du bien. Je t'envoie aussi des photographies qui vont t'intéresser, qu'elles restent au monastère n'est-ce pas ?
Garde bien les lettres de notre aînée. C'est une sainte. Elle t'en a écrit bien long ! Je n'en reviens pas. Elle ne peut plus écrire.

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