Carmel
Mère Agnès de Jésus à Sr Françoise-Thérèse - 12 avril 1936

DE  
MARTIN Pauline, Mère Agnès de Jésus
À 
MARTIN Léonie, Soeur Françoise-Thérèse

12/04/1936

Mère Agnès de Jésus à sa soeur Léonie
+                          
J.M.                                                                                                        Alléluia
                                                                                                           12 Avril 193
Petite Soeur très aimée,
 Combien nos coeurs sont unis pour chanter ensemble l'alleluia ! Et ce ne sera plus pour de longues années sur la terre ! Bientôt ce sera l'Alleluia éternel ! Quelle joie !
Donne-nous de tes nouvelles, petite soeur aimée, est-ce que ta main tremble encore ? As-tu été enrhumée ? notre "Marie" l'a été beaucoup et a toussé tellement que j'en étais inquiète. Aujourd'hui, elle est guérie et a bonne mine avec son air de paix, qui ne la quitte pas ; elle me rappelle Mère Geneviève.
Donne-nous aussi des nouvelles de ta chère Communauté, de ta bonne Mère. Tout nous intéresse de ce côté...
M. l'Abbé Germain part demain pour Rome avec les Congressistes de la Bonne Presse ; il aura une audience privée du Pape du moins je l'espère, et lui montrera de grandes photographies de la Basilique en construction et lui parlera du pèlerinage.
Voilà toutes les nouvelles de chez nous.
13. Au revoir toujours près de Jésus, petite Soeur bien aimée. Aujourd'hui lundi de Pâques où nous lisons le si bel Evangile des disciples d'Emmaüs disons avec eux de tout notre coeur : "Demeurez avec nous car il se fait tard, et le jour est sur son déclin..." le jour de notre vie est vraiment sur son déclin, et nous avons besoin plus que jamais de sa présence, de son assistance divine. Mais ne craignons pas, cette assistance nous est assurée.
J'embrasse de tout mon coeur ma vieille petite Soeur et enfant Visitandine.
Sa vieille, très vieille Soeur-Maman qui l'aime
Sr Agnès de Jésus
c.d.i. 
Nous signons maintenant c.d.i. ce qui veut dire Carmélite, déchaussée, indigne, comme les Monastères qui ont pris les Constitutions des Pères. C'est mieux paraît-il.

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