Carmel

Juillet

Selon une coutume des Carmels, au début de chaque mois, les religieuses tiraient d'une corbeille posée sur les marches du choeur, un billet portant le nom d'un saint patron protecteur pour le mois, à découvrir et à vénérer spécialement. Voici le texte de ces billets du temps de Thérèse. 

 feuillet du premier jour du mois - 8 cm. X 12,8 cm.

Manquant - 1er juillet

La visitation de la Sainte Vierge - 2 juillet

PENSEE. La vraie charité ne connaît point de difficultés, quand Il s'agit d'être utile au prochain. Qu'il est beau de s'oublier soi-même pour secourir les autres! Aimons-nous chrétiennement, et nous sentirons ce que doit et ce que peut la charité pour le prochain.

PRATIQUE. Sanctifiez les visites que vous devez faire ou recevoir.

PRIEZ pour les âmes charitables qui visitent les pauvres, et les malades dans les hôpitaux.

 

ORAISON.

Regardez favorablement votre Eglise, ô Dieu de miséricorde, et daignez purifier sans cesse ses enfants adoptifs; vous qui, renfermé dans le sein de Marie, sanctifiâtes saint Jean Baptiste dans le sein d'Elisabeth, et qui, étant Dieu, vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN,

A Bamberg, saint Othon, évêque.

A Tours, sainte Monegonde, femme pieuse.

 

L'ange Gabriel, en annonçant à Marie le mystère de l'incarnation, lui avait dit, pour confirmer sa mission, qu'Elisabeth, sa cousine, quoique d'un âge fort avancé, était enceinte d'un fils qui devait être le précurseur du Messie. La joie que la sainte  Vierge ressentit de cette merveille, et plus encore le motif de la charité, la déterminèrent à aller visiter sa sainte parente. Elle partit donc, et se rendit en diligence, à travers les montagnes de Juda, à la ville d'Hébron. En arrivant à la maison de Zacharie, elle salua Elisabeth. A la voix de Marie, l'enfant qu'Elisabeth portait dans son sein fut rempli du Saint-Esprit, c'est-à-dire qu'il fut purifié de la tache originelle, orné de la grâce sanctifiante, élevé à une dignité supérieure à celle des Prophètes. Doué même, par anticipation, de l'usage de la raison, il reconnut par une lumière surnaturelle celui qui venait le visiter, et marqua, par une espèce de tressaillement, l'amour et le respect dont il était saisi en la présence de son Dieu. Elisabeth, de son côté, félicita Marie du choix que Dieu avait fait d'elle pour être la mère du Désiré des nations. L'auguste Vierge répondit à ces témoignages de vénération par le beau cantique : MAGNIFICAT !... Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur...

Apprenons de Marie en ce jour : 1° à sanctifier les visites et les conversations qui sont la source de tant de péchés pour un si grand nombre de chrétiens. Evitons, comme elle, tout discours profane, vain et inutile. 2° Quand il s'agit de délasser notre esprit, tâchons, autant qu'il est possible, que nos entretiens servent à nous rendre plus vertueux, ou du moins à augmenter en nous les connaissances utiles.

Saint Héliodore évêque - 3 juillet

PENSEE. Que nous nous épargnerions de peine, d'indiscrétions et de fautes de toute espèce, si nous étions plus réservés dans nos paroles ! Travaillons donc à nous rendre plus maitres de nous-mêmes, et à détruire, par la pratique du silence, une passion aussi dangereuse !

PRATIQUE. Etudiez l'esprit de votre vocation.

PRIEZ pour ceux qui sont sur le point d'embrasser un état de vie.

 

ORAISON.

O Dieu, qui avez donné à votre peuple le bienheureux Héliodore pour le guider et l'aider dans la voie du salut, éternel : faites, nous vous en supplions, que, l'ayant eu sur la terre pour docteur et directeur de notre vie, nous méritions de l'avoir pour intercesseur dans le ciel. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

En Syrie, saint Anatole. évêque.

A Constantinople, saint Euloge, martyr.

 

Saint Héliodore était né en Dalmatie, dans le même pays que saint Jérôme, à ce que l'on croit,­ il s'attacha de bonne heure à ce grand saint, plus encore pour suivre ses conseils dans l'ordre de vertu et de la perfection chrétienne, que pour profiter de ses lumières et de son érudition profonde dans l'ordre des sciences humaines. La vie solitaire avait pour lui des attraits particuliers; mais, en entrant dans un monastère, il lui aurait fallu se séparer de son maitre, et ce sacrifice lui parut au-dessus de ses forces. Il resta donc dans le monde, sans l'aimer ni le fréquenter, et vivant comme les anachorètes, uniquement occupé de la prière et de la lecture des livres saints. Il suivit saint Jérôme en Orient; mais le désir de revoir son pays et ses parents le ramena en Dalmatie, malgré les sollicitations vives et pressantes de saint Jérôme pour l'engager à demeurer avec lui. Il promit de revenir près de son maître après avoir satisfait à ce qu'il regardait comme un devoir de la piété filiale. Cependant saint Jérôme, voyant qu'il différait son retour, craignit que l'amour de ses parents et des biens de la terre n'ébranlât sa vocation, et il lui écrivit une lettre touchante pour l'exhorter à rompre entièrement avec le monde. Mais Dieu avait d'autres desseins sur son serviteur. Après la mort de sa mère, il se retira en Italie, où sa piété et son mérite ne tardèrent pas à être reconnus. Il fut nommé évêque d'Altino, et devint un des prélats les plus distingués de son siècle, si fécond en hommes éminents dans tous les genres. Il mourut vers l'an 390.

Seigneur, notre Dieu, que votre nom est admirable partout la terre. 1° La contemplation de la nature est, pour un homme de foi, une leçon bien vive et bien touchante de ses devoirs envers le Créateur. 2°. Nous servons-nous du spectacle qu'elle offre sans cesse à nos yeux pour nous entretenir dans la ferveur ?

Sainte Berthe veuve et abbesse - 4 juillet

PENSEE. Jamais les parents ne comprendront assez la grave responsabilité que laissent peser sur eux l'éducation de leurs enfants et le soin de leur établissement ! Jamais les enfants n'auront assez de reconnaissance pour la sollicitude de leurs pieux parents à cet égard.

PRATIQUE. Ayez vraiment un coeur de père et de mère.

PRIEZ pour vos parents.

 

ORAISON.

O Dieu, l'unique espérance des âmes saintes, qui, exilées de vous sur la terre, ressentent vivement la douleur de cette séparation : faites qu'occupés nuit et jour de la prière à l'exemple de la bienheureuse Berthe, nous méritions de participer avec elle aux consolations célestes. par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Bourges, saint Laurien, évêque et martyr,

A Ausbourg, saint Ulrich, évêque

 

Sainte Berthe était fille du comte Rigobert et d'Ursane, parente d'un roi de Kent en Angleterre. A l'âge de vingt ans, elle fut mariée à Sigefroi, dont elle eut cinq filles, entre autres sainte Gertrude et sainte Déotile. Après la mort de son mari elle prit le voile dans le monastère qu'elle avait fait bâtir à Blangy en Artois, à peu de distance d'Hesdin. Ses filles Gertrude et Déotile imitèrent son exemple.  Elle fut persécutée par le comte Roger ou Rotgar, qui tâcha de la noircir auprès du roi Thierry III. La haine que lui portait ce seigneur provenait de ce qu'il n'avait pu parvenir à épouser Gertrude ; mais le prince, ayant connu l'innocence de Berthe, qui gouvernait son monastère en qualité d'abbesse, la reçut favorablement et la mit sous sa protection. De retour à Blangy, Berthe acheva son monastère, et fit construire trois églises : l'une en l'honneur de saint Omer, la seconde, sous le nom de saint Vaast, et la troisième sous l'invocation de saint Martin de Tours. Ayant ensuite mis un bon ordre dans sa communauté, elle en établit abbesse sainte Déotile, et se renferma dans une cellule pour ne plus s'occuper que de la prière. Sainte Berthe mourut vers l'an 725.

Les parents et les enfants ont à veillér. 1° contre les mauvais exemples de leurs amis ou les leurs propres; 2° contre les scandales du siècle, qui s'en prennent ouvertement à tout ce qui est vertueux ; 3° contre les pièges secrets que la malice tend à l'innocence.

Saint Pierre du Luxembourg évêque - 5 juillet

PENSÉE. L'humilité parfaite est moins dans les apparences que dans l'esprit ; elle est surtout dans le coeur, d'où elle répand le lustre qui lui est particulier sur toutes les actions  de la vie.

PRATIQUE. Méprisez le monde ; méprisez-vous vous-même. Réjouissez-vous dans le mépris de vous-même; mais prenez garde de mépriser qui que ce soit.

PRIEZ pour le collège des cardinaux de la sainte Eglise romaine.

 

ORAISON.

Répandez, Seigneur, dans votre Eglise l'esprit dont était animé le bienheureux Pierre dans l'exercice de son ministère sacré; afin qu'en étant remplis comme lui, nous nous appliquions à aimer ce  qu'il a aimé, et à pratiquer ce qu'il a enseigné. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Rome, sainte Zoé. martyre.

En Sicile, saint Agathon, martyr

 

Pierre, de l'illustre maison de Luxembourg, naquit en 1369 à Ligny en Lorraine. Il perdit ses parents, étant encore en bas âge. La comtesse d'Ogières, sa tante, se chargea du soin de son éducation; et lorsqu'elle se vit obligée de partager ce soin avec d'autres, elle choisit des personnes recommandables par leurs vertus et leurs talents. Le jeune Pierre seconda parfaitement les vues de sa tante et de ses maîtres. Les bons exemples qu'il avait sans cesse devant les yeux, et les instructions qu'il recevait tous les jours, firent sur lui de vives impressions, et fortifièrent le goût naturel qu'il avait pour la vertu. Il n'avait pas encore atteint sa septième année, lorsqu'il promit à Dieu de vivre dans une continence perpétuelle ; en quelque lieu qu'il se trouvât, il employait mille moyens pour que les pauvres fussent assistés. A l'âge de dix ans, on l'envoya à Paris pour achever ses études. Il suivit avec distinction tous les cours alors en usage ; mais il fit des progrès plus rapides encore dans la science des saints. Le bruit de sa sainteté se répandit partout. Le pape Clément VII le nomma évêque quoiqu'il n'eut encore que quinze ans. Ce saint jeune homme n'accepta que par obéissance. Il obtint un suffragant expérimenté avec lequel il fit beaucoup de bien dans le diocèse. Le pape, ne se lassant pas d'honorer une vertu si précoce, le créa cardinal, et l'appela près de sa personne. Il mourut à l'âge de dix-huit ans d'une sainte mort l'an 1387.

Pour aller à Dieu, ce n'est point tant la tête qu'il faut faire agir que le coeur. 1° Dieu considère moins ce que nous lui donnons que les dispositions intérieures qui accompagnent notre don. 2° Nos actions n'ont d'autre prix que celui qu'elles tirent des sentiments du coeur, et elles sont plus on moins méritoires selon que ces sentiments ont plus ou moins de vivacité

Saint Goar prêtre - 6 juillet

PENSEE. Quelle reconnaissance ne devons-nous pas au Seigneur d'avoir suscité des Saints qui, dans tous les âges, dans toutes les conditions, nous ont appris par leur exemple à détester le vice et à aimer la vertu.

PRATIQUE. La paix de l'âme.

PRIEZ pour la conversion des calomniateurs.

 

ORAISON.

Seigneur, qui pour la gloire et l'utilité de votre Eglise, avez honoré du saint ministère le bienheureux Goar, faites que ce digne prêtre, qui a distribué pendant sa vie aux fidèles la nourriture sainte de votre parole éternelle et le sacrement du corps adorable de N.-S., leur obtienne, par son intercession, de produire des fruits proportionnés à ces divins aliments. Par le même J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

En Judée, saint Isaïe, prophète. —Sainte Lucie, martyre.

 

Saint Goar sortait d'une illustre famille de l'Aquitaine. Une extrême fidélité à tous les devoirs du christianisme le fit parvenir de bonne heure à une haute perfection. Ayant été ordonné prêtre, il travailla efficacement au salut des âmes. Il quitta depuis sa patrie, et passa en Allemagne en 519.Il s'établit dans le territoire de Trèves, et s'y renferma dans une cellule. Il y vécut plusieurs années dans l'exercice de la prière et dans la pratique de toutes les mortifications de la pénitence. Son ardent désir de faire connaitre et aimer Jésus-Christ le porta à annoncer la foi aux idolâtres qui habitaient le long du Rhin, et il en convertit un grand nombre. Quelques personnes, ennemies de tout bien, lui suscitèrent une persécution; mais son innocence fut reconnue, et sa vertu n'en brilla qu'avec plus d'éclat. Dieu lui-même rendit témoignage à la sainteté de son serviteur, en l'honorant du don des miracles. On lui offrit l'évêché de Trèves ; mais il fut impossible de le déterminer à l'accepter. Il mourut en 575.

La sainteté a toujours eu des ennemis; mais les Saints en ont toujours triomphé.  Que nous importe d'être jugés des hommes , puisque Dieu seul est notre juge? 2° Dieu prend un soin particulier de ceux qui remettent leur cause entre ses mains; sa Providence ne dort pas, ou, si elle semble dormir, espérez que bientôt viendra le moment du réveil !

Saint Pantène docteur de l'église - 7 juillet

PENSEE. La sainte Ecriture a, de tout temps, fait l'admiration des plus beaux génies et des hommes de Dieu, qui en taisaient leurs délices. Si elle n'est pour nous qu'une manne insipide, c'est que nous ne la lisons pas avec des dispositions convenables.

PRATIQUE. Chaque jour lisez quelque peu l'Evangile ou autres livres sacrés.

PRIEZ pour ceux qui sont voués à l'enseignement.

 

ORAISON.

Dieu tout-puissant et éternel, qui ne cessez d'instruire les enfants de votre Eglise, et de leur accorder le secours de votre grâce : donnez à vos fidèles, par l'intercession du bienheureux Pantène, que vous leur avez accordé pour ministre du salut éternel, la connaissance des devoirs qu'ils ont à remplir et la force de les pratiquer. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Bresse, saint Apollone, évêque.

En Saxe, saint Guillebaud, évêque.

 

Saint Pantène, digne  des temps apostoliques, vivait dans le second siècle de l'Eglise. Il était Sicilien de naissance, et faisait profession de la philosophie stoïcienne. L'amour qu'il avait .pour vertu lui inspira de l'estime pour les chrétiens, et il se lia étroitement avec quelques-uns d'entre eux. Frappé de l'innocence et de la sainteté de leur vie, il se désabusa des superstitions du paganisme, et ouvrit les yeux à la lumière de l'Evangile. Après sa conversion, il étudia les Livres saints sous les disciples des Apôtres, et, pour en acquérir une plus parfaite connaissance, il alla se fixer à Alexandrie, où il y avait alors une école célèbre fondée par les disciples de saint Marc. Pantène fit des progrès si rapides dans la science de la religion, qu'on le jugea bientôt capable de conduire lui-même cette fameuse école. Il la quitta dans la suite pour aller travailler à la conversion des Indiens, chez lesquels il trouva encore quelques sentences de foi ; il rapporta même avec lui un exemplaire de l'Evangile de saint Matthieu, en hébreu, qui avait été laissé dans le pays par saint Barthélemy. Ce grand homme mourut avant l'année 216.

Il n'y a que le christianisme dont la morale soit véritablement pure, et qui ait le privilège de former de vrais sages. 1° Dans quelles contradictions et dans quelles erreurs les philosophes païens ne sont-Ils pas tombés? S'ils ont eu l'air de pratiquer quelques vertus, les motifs qui les animaient en détruisaient le mérite. 2°Dans la religion, les vertus sont sans fard, sans ostentation, sans duplicité : aussi ne se démentent-elles jamais ; tandis que les autres, quand les raisons qui les inspirent ne subsistent plus, disparaissent comme de vains fantômes.

Sainte Elisabeth reine du Portugal - 8 juillet

PENSEE. L'aigreur et l'animosité éteignent les lumières de la raison elles rendent l'âme insensible aux motifs que la foi suggère, et donnent à plusieurs péchés l'entrée libre dans l'entendement.

PRATIQUE. La paix avec le prochain.

PRIEZ pour ceux qui sont en contestation.

 

ORAISON.

Dieu très clément, qui, entre autres dons prodigieux, avez accordé à la bienheureuse Elisabeth, reine, le glorieux privilège d'apaiser la fureur des combats ; donnez-nous, par son intercession, après la paix de cette vie que nous vous demandons humblement, la grâce de parvenir au bonheur éternel. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

En Palestine, saint Procope, martyr.

Dans l'Asie Mineure, saint Aquila et sainte Priscille, sa femme, martyrs

 

Elisabeth était fille de Pierre III, roi d'Aragon, et petite-fille de Jacques Ier, surnommé le saint !pour ses vertus. Elle était nièce de sainte Elisabeth de Hongrie. Elle naquit en 1271. Elle ne fut entourée dans son enfance que de personnes vertueuses dont les exemples pussent continuellement lui servir de leçons. La jeune princesse était d'une douceur admirable de caractère, et n'avait de goût que pour les choses qui portaient à Dieu. A la mortification des sens, jeune encore, elle joignait une grande abnégation d'elle-même, et un amour extraordinaire de la prière, afin d'obtenir la grâce de réprimer ses passions et même d'en prévenir les révoltes; par là elle vint à bout de se vaincre parfaitement et d'acquérir une humilité profonde. Elle se montrait l'ennemie déclarée de tous les vains amusements du monde. Les pauvres l'appelaient leur mère, à cause de la charité compatissante avec laquelle elle pourvoyait à leurs besoins. Lorsqu'elle eut atteint sa douzième année, elle fut mariée à Denis , roi de Portugal. Elle eut beaucoup à souffrir des écarts de son mari ; mais sa patience et ses prières lui firent ouvrir les yeux, et il renonça à ses désordres. Sa vertueuse épouse en était toute consolée, lorsqu'elle se vit sous le coup d'une infâme calomnie que la divine Providence déjoua d'une manière terrible pour le calomniateur. Après la mort de son mari elle vécut dans la retraite, et mourut en 1336.

Bienheureux les pacifiques, ceux qui aiment la paix et travaillent à l'entretenir parmi les hommes ! ils seront appelés les enfants de Dieu. 1° Les discussions, les querelles et les disputes sont les oeuvres de la chair; elles ont pour principe l'orgueil et l'envie; aussi excluent-elles du  royaume des cieux. 2° Nous devons, pour acquérir la paix, être doux et patients au milieu des plus violentes épreuves,  ne nous venger d'aucun affront, ne point rendre le mal pour le mal, mais faire du bien à nos ennemis, on du moins de prier pour eux.

Saint Ephrem diacre et docteur de l'église - 9 juillet

PENSEE. Saint Ephrem veut que nous nous animions au service de Dieu, en nous disant souvent à nous-mêmes : « Il ne te reste plus qu'une petite partie de la course que tu avais à parcourir, et tu arriveras dans le lieu du repos; ne t'arrête donc pas sur la route »

PRATIQUE. Méditez les fins dernières.

PRIEZ pour les pécheurs en voie de pénitence

 

ORAISON.

Répandez dans votre Eglise , Seigneur, l'esprit dont était animé le bienheureux Ephrem dans l'exercice du ministère sacré, afin qu'en étant remplis comme lui, nous nous appliquions à aimer ce qu'il a aimé, et à pratiquer ce qu'il a enseigné. Par J.-C, N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

Dans la ville de Thore, sainte Anatolie, martyre. - Saint Brice, évêque.

 

Saint Ephrem fut le plus illustre des docteurs qui brillèrent dans l'Eglise de Syrie par leur doctrine et leurs écrits. Il naquit à Nisibe de parents appliqués aux travaux de la campagne, mais ennoblis par le sang des martyrs qu'ils comptaient dans leur famille, et par la confession qu'ils avaient faite eux-mêmes de leur foi. Il fut consacré à Dieu dès son enfance, et élevé dans la crainte de Dieu. Aussi se reprochait-il amèrement quelques fautes assez légères qu'il avait commises avant son baptême. Il fut ordonné diacre à Edesse, et devint l'apôtre de la pénitence, dont il était lui-même un parfait modèle. Il convertit un grand nombre d'idolâtres et d'hérétiques, et il combattit victorieusement ces derniers dans de savants écrits. Sur la fin de sa vie, il entreprit le voyage de Césarée pour visiter saint Basile, et lui demander des avis pour sa conduite. Le saint archevêque conçut pour saint Ephrem une vénération singulière, et voulut l'ordonner prêtre ; mais il avait une si haute idée du sacerdoce, que, par humilité, il ne voulut jamais y consentir. Il revint à Edesse, où il se renferma dans une cellule pour se préparer avec ferveur à paraître devant Dieu. Il mourut vers l'an 378.

Tout ce qui nous environne nous fournit un sujet de larmes, et nous devons les mêler même à nos chants et à nos louanges d'amour de Dieu. 1° En effet, pouvons-nous produire un acte de charité, sans être pénétrés d'une douleur amère à la vue de l'ingratitude dont nous avons payé tes bienfaits du Seigneur? Pouvons-nous sans trembler entreprendre de chanter les louanges de Dieu, et même de prononcer son nom, nous dont les affections sont si corrompues, et dont la langue a été si longtemps souillée par le péché? Ne faut-il pas, avant de nous présenter devant lui, laver nos âmes par les larmes de la pénitence? 2° Les plus grands Saints pleurent continuellement par des motifs d'amour et comment des pécheurs ne pleureraient-ils pas ....

Sainte Félicité et ses enfants - 10 juillet

PENSÉE.  « Nous pleurons sans cesse lorsque Dieu nous redemande les enfants qu'il nous avait donnés, tandis que sainte Félicité s'attriste que les siens ne meurent pas pour J.-C., et se réjouit de les voir sceller leur foi par l'effusion de leur sang » (saint Grégoire le Grand).

PRATIQUE. Veillez à la conduite de vos enfants, de vos domestiques, de vos inférieurs, etc.

PRIEZ pour les bienfaiteurs de l'Eglise.

 

ORAISON.

Faites, ô Dieu de miséricorde, que nous persévérions avec une sainte unanimité dans votre foi et votre amour, comme vous avez accordé à vos bienheureux martyrs la grâce d'être unis pendant leur vie par une sincère charité, et dans leur mort par une franche confession de votre nom. Par J.-C. N.-S, Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN

Rome, sainte Ruffine, vierge et martyre.

A Gand, sainte Amalberge, vierge.

 

Sainte Félicité était une dame romaine, également distinguée par sa vertu et par sa naissance. Mère de sept enfants, elle les éleva dans la crainte du Seigneur, et prit soin de les pénétrer des plus sublimes maximes du christianisme : après la mort de son mari, elle servit Dieu dans la continence, et ne s'occupa plus que de bonnes oeuvres. Ses exemples, ainsi que ceux de sa famille, arrachèrent plusieurs païens à leurs superstitions, en même temps qu'ils encourageaient les chrétiens à se montrer dignes de leur vocation. Les païens, furieux de l'abandon de leurs idoles, la dénoncèrent, et elle comparut avec ses pieux enfants devant le juge, qui fit de vains efforts pour lui inspirer d'apostasier la foi. «  J'espère, par la vertu de l'esprit de Dieu, dit cette généreuse chrétienne, triompher de Satan. Et vous, mes enfants, regardez le ciel, où J.-C. nous attend avec ses Saints, et combattez généreusement pour vos âmes ».Les enfants, invincibles comme la mère, furent condamnés à divers genres de supplice l'an 150. Félicité eut la tête tranchée, mais ce fut quatre mois après le martyre de ses enfants.

Les devoirs des parents et des supérieurs sont grands 1° On entend tous les jours les parents se plaindre des désordres de leurs enfants. Ils doivent surtout s'en prendre à leur négligence et à leur mauvais exemple. 2° Que n'imitent-ils le zèle de sainte Félicité? Qu'ils s'appliquent à former à la vertu ces tendres plantes dont la culture leur a été confiéet leurs peines seront récompensées, dès cette vie, par les plus douces consolations.

Saint Jacques évêque de Nisibe - 11 juillet

PENSEE. L'excellence de la prière dérive de la pureté et de la ferveur de l'âme qu'embrase le feu de la divine charité, et qui glorifie Dieu même par son silence.

PRATIQUEPersévérez dans le bien ; il n'y a de salut qu'à cette condition.

PRIEZ pour les personnes exposées au danger d'offenser Dieu.

 

ORAISON

Exaucez, nous vous en supplions, Seigneur, les prières que nous vous adressons dans la solennité de la fête du bienheureux Jacques, votre confesseur et pontife; et comme il a été agréable à vos yeux, que ses mérites et son intercession nous obtiennent le pardon de tous nos péchés. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Cordoue, saint Abonde, prêtre.

Dans le Poitou, saint Savin, confesseur.

 

Saint Jacques était de Nisibe, en Mésopotamie. La nature lui avait donné un beau génie, qu'il cultiva par une application infatigable au travail. Lorsqu'il se fut suffisamment instruit des sciences humaines, il s'appliqua à l'étude des saintes Ecritures. A peine fut-il entré dans le monde, qu'il s'aperçut que les partisans de ses maximes étaient dominés par l'ambition, par la vanité, par l'amour du plaisir ; qu'on y vivait dans un tumulte continuel; qu'on n'y trouvait pas le temps de rentrer en soi-même; qu'on y négligeait la plus importante de toutes les affaires. La vue de tant de dangers le pénétra d'une vive  frayeur ; il résolut d'assurer son salut par la fuite, ou du moins d'aller se fortifier dans la solitude. Malgré le soin qu'il prit de se cacher, il fut à la fin découvert, et même obligé d'accepter le siège épiscopal de Nisibe. Il ne discontinua point pour cela son premier genre de vie, et il sut l'allier avec une exactitude extrême aux devoirs que lui imposait sa dignité. Attentif à tous les besoins de son Eglise, il la préserva du poison de l'arianisme, et l'édifia par une charité sans bornes. Célèbre par ses vertus, par ses miracles, par son savoir, il mourut plein de mérites l'an 350.

La protection visible que Dieu accorde à ses serviteurs doit nous exciter à mettre en lui notre confiance. 1° Quand bien même, leur dit-il, une mère oublierait le fruit de ses entrailles, jamais je ne vous oublierai. Il les assure qu'il sera toujours leur appui, leur refuge, leur défenseur. Aussi un bon chrétien n'a rien à craindre sur la terre ni de la part des hommes ni de la part du démon. 2° Que la conduite de Dieu à l'égard des pécheurs endurcis est bien différente ! il ne les regarde plus comme son peuple ; il les traite comme une vigne stérile et abandonnée. S'il jette les yeux sur eux,  ce sont des regards de la plus juste colère !...

Saint Jean Gualbert abbé - 12 juillet

PENSEE. Nous ne méritons pas d'être appelés les disciples de J.–C., si, sans égards à ses tourments et à sa dernière prière nous conservons de l'aigreur contre nos semblables.N'oublions pas du moins que nous serons traités par la divine justice avec la même mesure dont nous nous serons servis envers eux.

PRATIQUELe pardon des injures.

PRIEZ pour vos ennemis.

 

ORAISON.

Nous vous supplions, Seigneur, que l'intercession du bienheureux abbé Jean nous soit propice, afin que nous obtenions par ses suffrages, ce que nous ne saurions obtenir de nous-mêmes. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

En l'île de Chypre, saint Jason, ancien disciple de J.-C.

A Tolède, sainte Marcienne, vierge et martyre.

 

Saint Jean Gualbert naquit à Florence, vers le commencement du XIe siècle. Il fut élevé avec soin dans les maximes de la piété et de la connaissance des lettres ; mais à peine fut-il entré dans le monde, qu'il en prit l'esprit avec le goût de ses vanités. L'amour des plaisirs l'emporta tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne lui offrit plus rien que de légitime et d'innocent. Il s'imagina que la dissipation et le faste devaient être un privilège de sa naissance. Enfin il était perdu sans ressource, si Dieu n'eût ménagé les circonstances pour lui ouvrir les yeux, et le tirer de l'état déplorable où il était réduit. Un jour de vendredi saint, il rencontra dans un chemin le meurtrier de son frère, et, plein des idées de vengeance qu'il nourrissait depuis longtemps, il se préparait à le percer de son épée, lorsque le malheureux, se jetant à terre, les bras en croix, le conjure par la passion de J.-.C  de ne pas lui ôter la vie. Gualbert, qui avait toujours conservé quelque reste de foi, ne peut résister à un spectacle si attendrissant : il pardonne à son ennemi, et, se dirigeant vers l'église d'une abbaye voisine, il se jette lui-même au pied d'un crucifix. Changé tout à coup en un homme nouveau, il prit l'habit de Saint-Benoît, et devint un religieux si fervent, qu'à la mort de l'abbé tous les suffrages se réunirent sur lui, mais il ne consentit jamais à accepter. Il se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d'un nouvel ordre, où la règle de Saint-Benoît est suivie dans toute sa rigueur. Il mourut l'an 1073.

C'est par le pardon des injures que la religion catholique montre particulièrement sa grandeur, sa beauté et sa force dans le coeur du fidèle.  Comment pouvoir haïr un homme qui est notre frère à tant de titres? fils du même père, Dieu ; membre du même chef, J.-C.? Le Sauveur ne nous demande pas seulement grâce pour notre frère; mais il nous intéresse à la lui accorder, en nous promettant qu'il nous pardonnera comme nous pardonnons aux autres.

Saint Eugène évêque - 13 juillet

PENSEE. Les Saints aimaient mieux se voir dépouillés de tous leurs biens temporels, et souffrir même la mort, que de perdre le précieux trésor de la foi, qui est la semence ou plutôt la racine de la vie spirituelle et le principe de toute vertu méritoire pour le ciel.

PRATIQUE. Ranimez sans cesse votre foi.

PRIEZ pour les âmes languissantes au service de Dieu.

 

ORAISON.

O Dieu, qui avez donné à votre peuple, pour ministre du salut éternel, le bienheureux Eugène : faites, nous vous en supplions, que nous méritions d'avoir pour intercesseur dans les cieux celui que nous avons eu pour maitre de la vie spirituelle sur la terre. Par J,-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Rome, saint Anaclet, pape et martyr.

En basse Bretagne, saint Turial évêque et confesseur.

 

Saint Eugène était un citoyen de Carthage, singulièrement estimé pour son savoir, sa piété, son zèle et sa prudence. Huneric, roi des Vandales, maître de l'Afrique en 481, permit aux catholiques de cette ville, qui était sans pasteur depuis vingt- quatre ans, de se choisir un évêque. Eugène fut élu d'une voix unanime. Sa conduite dans l'épiscopat le fit respecter même des hérétiques ; quant aux orthodoxes, ils l'aimaient au point qu'ils se seraient estimés heureux de pouvoir donner leur vie pour lui. Ses aumônes étaient immenses, eu égard à la modicité de ses revenus. Les sentiments d'estime que les ariens avaient eus d'abord pour lui ne durent pas toujours ; ils furent remplacés par des sentiments de haine et de jalousie. Les hérétiques suggérèrent aux rois de mettre d'injustes restrictions à l'exercice de son zèle pastoral. Le saint évêque fit une réponse conforme à la dignité de son caractère sacré. Huneric, furieux, persécuta les orthodoxes de mille manières différentes. Eugène fut banni et confié à la garde d'un évêque arien, qui lui fit subir les plus indignes traitements. Rappelé sous le règne suivant, il fut de nouveau exilé par Trasimond, et vint mourir, en 505, auprès d'Albi, dans un monastère qu'il avait fait bâtir.

Notre foi ne peut être véritable, si elle ne renferme trois conditions. 1° Il faut qu'elle exclue tous les doutes, qu'elle soit ferme et courageuse, qu'elle nous fasse affronter les tourments, les dangers, la mort même. 2° Elle doit être entière. Refuser de croire un seul des articles qu'elle nous propose, c'est renverser toute son économie. 3° Enfin elle doit être active, animée par la charité, féconde en bonnes oeuvres. Une foi morte et stérile est comparée, par l'apôtre saint  Jacques, à un corps sans âme; c'est la foi des démons, qui croient et qui tremblent. Quelle activité dans la foi des saints ! De là ces éminentes vertus que nous admirons en eux.

Saint Bonaventure évêque et docteur - 14 juillet

PENSÉE. Vous voulez éviter les reproches et la condamnation du monde à venir; comment donc pouvez-vous souhaiter d'être honoré dans celui-ci? Comment aspirer au repos, tandis que vous refusez le travail et la peine.

PRATIQUE. Tâchez de vaincre vos passions et de vous accoutumer à supporter en silence les épreuves et les humiliations.

PRIEZ Notre-Seigneur d'inspirer de plus en plus la dévotion à son coeur adorable et à ses plaies sacrées.

 

ORAISON.

Dieu tout-puissant et éternel, qui ne cessez d'instruire les enfants de votre Eglise, et de leur accorder les secours de votre grâce : accordez à vos fidèles, par l'intercession du bienheureux Bonaventure, que vous leur avez donné pour ministre du salut éternel, la connaissance des devoirs qu'ils ont à remplir et la force de les pratiquer. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

 A Rome, S. Juste, soldat et mari

A Carthage S. Cyr, évêque.

 

Saint Bonaventure naquit en 1221, à Bagnarca en Toscane, de parents recommandables par leur piété. Il reçut au baptême le nom de Jean; mais il prit le nom de Bonaventure d'un mot prophétique de saint François d'Assises, dont les prières l'avaient tiré, à l'âge de quatre ans, des portes de la mort. Par reconnaissance, il entra dans son ordre, et il en devint la gloire et l'ornement en même temps qu'une des plus brillantes lumières de l'Eglise. Dans ses études, il joignit à beaucoup de pénétration un jugement exquis: il se rendit très habile dans la connaissance de la philosophie scolastique, et dans les parties les plus sublimes de la théologie. Mais il cherchait en toutes choses la gloire de Dieu et sa propre sanctification. Jamais il ne s'appliquait au travail sans invoquer les lumières de l'Esprit-Saint, et, pendant l'étude, il nourrissait sa ferveur par de fréquentes aspirations. C'est cet esprit de piété qui donne à ses écrits une chaleur et une onction toute divine ce qui l'a fait appeler docteur séraphique. Elu général de son ordre en 1256, il se mit sous la protection de la sainte Vierge, et s'appliqua ensuite à corriger les abus et à y établir la paix et l'harmonie. Le pape Grégoire X le força à accepter le cardinalat et l'évêché d'Albano. Il mourut l'an 1271,

Les habitants bienheureux de la cour céleste, et Dieu lui-même, nous attendent avec impatience, et souhaitent de voir arriver le moment où nous serons associés à leur félicité. 1°Pourrions-nous ne pas désirer de toute notre âme d'être admis dans leur sainte compagnie? 2°Quelle sera notre confusion lorsque nous paraîtrons devant eux, si dans cette vallée de larmes nous n'avons pas élevé nos âmes au-dessus des objets visibles pour être déjà, dans la disposition du coeur, les habitants de cette région fortunée?

Saint Henri empereur - 15 juillet

PENSEE. L'amour-propre, le monde et le démon se trouvent désarmés et sans prise devant une âme qui a de l'ordre, de la conscience et de l'énergie, et méprise les flatteurs.

PRATIQUE. N'ayez point de meilleurs amis que ceux qui vous reprennent librement de vos fautes

PRIEZ pour les princes chrétiens.

 

ORAISON.

Dieu, qui avez aujourd'hui fait passer le bienheureux Henri votre confesseur, du gouvernement d'un empire terrestre à la possession du royaume éternel : nous vous supplions très humblement que, comme par l'abondance des grâces dont vous l'aviez prévenu, vous lui avez fait surmonter les attraits du siècle, vous nous fassiez, à son imitation, éviter les flatteries du monde, et arriver à vous avec des âmes pures et innocentes. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN

A Sébasle, S. Antioque médecin

A Naples, S. Anastase, évêque.

 

Saint Henri naquit en 972. Saint Wolfang, évêque de Ratisbonne, l'un des plus savants et des plus zélés prélats de toute l'Allemagne, encore fut chargé du soin de son éducation ;il le forma encore plus par ses exemples que par ses leçons, et il le vit avec joie faire de rapides progrès dans les sciences et dans la vertu. Ayant été sacré roi de Germanie à Mayence,   il justifia la haute idée qu'on avait conçue de lui, par la sagesse de son gouvernement, ainsi que par l'assemblage des vertus qui font les grands rois, les héros et les saints. Il s'appliquait à bien connaître toute l'étendue de ses devoirs pour les remplir fidèlement. Il priait, il méditait la loi de Dieu, et s'exerçait à la pratique de l'humilité; afin de se prémunir contre l'orgueil et l'arbitraire, défauts si communs parmi grands. Il remédiait aves soin aux abus et aux désordres, il prévenait les injustices, et garantissait le peuple de l'oppression. Il ne passait en aucun lieu sans assister les pauvres par d'abondantes aumônes, et sans y répandre la bonne odeur de sa   piété. Il n'avait point de meilleurs amis que ceux qui le reprenaient librement de ses fautes, il s'empressait de réparer les torts qu'il croyait avoir causés. Il chassa les flatteurs, qu'il regardait comme la peste la plus terrible de la cour des rois et des puissants. La prière, et surtout la prière publique, faisait ses plus chères délices. Il nourrissait la piété aux sources les plus fécondes, par la sainte messe, la fréquentation des sacrements, la dévotion à la sainte Vierge. Il mourut l'an 1024.

Ceux qui sont placés au-dessus des autres par les dignités, les richesses ou les talents, ont de grandes obligations à remplir, et rendront un compte bien rigoureux au tribunal du souverain juge. 1°. C'est que l'exemple des chefs influe considérablement sur la conduite de leurs inférieurs. Ceux, en effet, qui occupent les premières places sont nécessairement pour plusieurs une occasion de salut ou de perte.

Notre Dame du Mont Carmel - 16 juillet

PENSÉE. Celui qui aime J.-C. doit avoir une tendre dévotion pour sa divine Mère, dont il doit porter avec joie les livrées et célébrer les fêtes avec une piété pleine de reconnaissance et de ferveur.

PRATIQUE. Portez dignement le saint scapulaire.

PRIEZ pour les associés à la confrérie de N.-D. du Mont-Carmel.

 

ORAISON.

O Dieu, qui avez distingué l'ordre du Carmel par le nom glorieux de la bienheureuse Marie, toujours vierge et votre Mère : daignez nous accorder que, célébrant aujourd'hui sa mémoire dans un office solennel couverts de sa protection, nous méritions d'arriver au bonheur éternel. Par J.-C. N.-S.Ainsi-il.

 

SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Trèves, saint Valentin, évêque et martyr –Saint Faust, martyr.

 

Les Carmes étaient primitivement des ermites qui vivaient sur le mont Carmel en Palestine, et qui regardaient le prophète Elie comme leur instituteur et leur modèle. Formés en communauté vers le commencement du XVIIIe siècle, ils reçurent des règles du bienheureux Albert, patriarche latin de Jérusalem, et leur institut se répandit peu à peu par toute la chrétienté. La dévotion particulière envers la sainte Vierge, dont ce nouvel ordre faisait profession, engagea saint Simon Stok, reclus en Angleterre, à s'y engager, et il en devint général l'an 1245. Quelque temps après, par suite d'une vision, il institua la confrérie du Saint-Scapulaire, qui fut depuis approuvée et enrichie de grands privilèges. par plusieurs papes, et que Dieu a autorisée par des miracles. Elle a pour but de réunir sous la même livrée, et comme en un seul corps, par des pratiques de piété, tous ceux qui veulent honorer spécialement la sainte Vierge. La pratique essentielle est de porter, au moins sous ses habits, un petit scapulaire. Telle est l'origine de cette fête, qui se célèbre aujourd'hui dans toute l'Eglise.

Le saint scapulaire, vulgairement appelé le petit habit de la très sainte Vierge, est, 1° pour les pieux enfants de Marie un ornement qui relève l'éclat des vertus ; 2° un vêtement qui réchauffe l'âme et entretient en elle le feu de la divine charité; 3° un bouclier qui nous met à l'abri des assauts de l'ennemi du salut.

Saint Alexis confesseur - 17 juillet

PENSEE. Les voies extraordinaires par lesquelles Dieu se plaît à conduire quelques âmes privilégiées sont moins l'objet de notre imitation que de notre admiration. Mais ce que nous pouvons et devons imiter, c'est le souverain mépris du monde et de ses vanités, qui en a été le principe.

PRATIQUE. Aimez à être ignoré et méprisé.

PRIEZ pour la conversion des faux dévots.

 

ORAISON

O Dieu qui nous réjouissez par la solennité annuelle de la fête du bienheureux Alexis votre confesseur; faites que nous imitions les saintes actions de celui dont nous célébrons le triomphe au ciel. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Milan, sainte Marcelline, vierge.

En Anjou, saint Hervé, confesseur.

 

Saint Alexis fut un rare modèle du mépris du  monde. Il vivait au commencement du cinquième siècle ; il était fils unique d'un riche sénateur de Rome, et reçut une excellente éducation. Il apprit, par l'exemple de ses parents, qu'on ne pouvait faire un meilleur usage de ses richesses que de les partager avec les pauvres, parce qu'étant ainsi distribuées en aumônes, elles forment dans le ciel un trésor pour l'éternité. La manière dont il soulageait l'indigence ajoutait un nouveau prix à ses charités. On eût dit qu'il regardait les pauvres comme ses bienfaiteurs, et qu'il se tenait pour obligé envers ceux qui avaient part à ses libéralités, tant il leur montrait d'affection et de tendresse. Ses parents voulant absolument qu'il s'engageât dans le mariage, il se rendit, par condescendance, à leurs désirs ; mais, sans doute par une inspiration de Dieu, le jour même de ses noces, il s'enfuit secrètement dans un pays éloigné, où il se fixa dans le voisinage d'une église, dédiée sous l'invocation de la sainte Vierge. Ses vertus ayant attiré sur lui l'attention , il revint à la maison de son père, où il se présenta comme un pauvre pèlerin , et à ce titre on lui accorda un petit logement, où il passa le reste de ses jours sans se faire connaître, ni se plaindre des mauvais traitements qu'il essuyait quelquefois de la part des domestiques. Ce ne fut que sur le point de rendre le dernier soupir qu'il fit connaître à ses parents qui il était.

Jamais nous ne serons véritablement humbles, si nous ne saisissons toutes les occasions de déraciner de nos coeurs l'orgueil qui le tyrannise.  Le fatal poison de ce vice infecte tous les états; il se glisse dans toutes les conditions; les plus secrets replis de nos âmes lui servent de retraite : de tous nos ennemis, c'est toujours le dernier vaincu.2° Les actions les plus louables en elles-mêmes sont souvent dénaturées par la malignité de l'amour-propre : sans cesse il faut être en garde contre ses assauts.

Saint Camille de Lullis - 18 juillet

PENSEE « Le bonheur que j'espère est si grand, que toutes les peines et toutes les souffrances deviennent pour moi un sujet de joie » (saint Camille de Lellis.).

PRATIQUE. Visitez et consolez les pauvres malades

PRIEZ pour les agonisants.

 

ORAISON.

O Dieu, qui avez inspiré à saint Camille une charité toute particulière pour assister et consoler les agonisants ; répandez, nous vous en supplions, dans nos coeurs, l'esprit de votre amour, afin qu'au moment de notre mort nous puissions vaincre l'ennemi de notre salut, et obtenir la récompense des cieux Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Utrecht, saint Frédéric, évêque et martyr

A Metz, saint Arnoul, évêque.

 

Saint Camille de Lellis naquit en 1550 dans une petite ville du royaume de Naples. Orphelin en bas âge, il embrassa d'abord la profession des armes, à laquelle il renonça; puis, s'étant ruiné au jeu, il fut réduit à une telle misère, qu'il se vit obligé pour vivre de se mettre au service des ouvriers qui travaillaient à bâtir un couvent de capucins. Malgré ses égarements, Dieu ne l'abandonna point ; le malheur amena des réflexions salutaires, et une exhortation touchante que lui fit un jour le gardien de la maison acheva sa conversion. N'ayant pu se faire religieux à cause d'un ulcère incurable qu'il avait à la jambe, il se rendit à Rome dans le dessein de se dévouer entièrement au soin des malades. Pour se mettre en état de les assister plus utilement, il fit ses études et reçut la prêtrise. S'étant alors associé quelques personnes de piété, il jeta les fondements d'une congrégation qui fut par la suite érigée en ordre religieux, et s'étendit beaucoup même de son vivant. Sa principale vue était de secourir les âmes, en procurant le soulagement du corps, et ce fut sur ce plan qu'il dressa ses constitutions. Il fut lui-même affligé de diverses infirmités, dont la complication et la durée exercèrent beaucoup sa patience, sans néanmoins ralentir l'ardeur de sa charité. Il se confessait tous les jours avec les plus vifs sentiments de componction. Il mourut saintement l'an 1614.

Il y a beaucoup à gagner à visiter les malades, si l'on sait le faire selon l'esprit de la religion. 1° Si ce ministère a ses peines, il a aussi ses consolations. 2°. Il porte des fruits d'édification, et il ménage, au dernier jour, une récompense abondante

Saint Vincent de Paul prêtre - 19 juillet

PENSÉE. La vraie piété est tendre et sensible aux intérêts de la religion et de la charité; elle a toujours un oeil ouvert sur le Seigneur dans les affaires les plus capables de donner des distractions, afin de ne cesser jamais de converser avec lui.

PRATIQUE. Regardez les afflictions d'autrui comme les vôtres.

PRIEZ pour les oeuvres de charité.

ORAISON.

Dieu, qui avez rempli de la force des Apôtres le bienheureux Vincent pour évangéliser les pauvres et faire honorer l'état ecclésiastique ; faites que nous imitions les exemples de celui dont nous vénérons les vertus et les mérites. Par J.-C. N.-S. Ainsi -soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Scété en Egypte, saint Arséne, anachorète. diacre

A Lyon, saint Rustique, prêtre

 

Saint Vincent de Paul naquit en 1576, au village de Poy, au diocèse d'Acqs en Gascogne. Ses parents étaient cultivateurs, et Vincent, dans son enfance, fut chargé de garder les troupeaux ; mais, comme il annonçait de rares dispositions pour la science et la piété, son père résolut de le faire étudier. Ayant été ordonné prêtre, la divine Providence, par une suite d'événements, l'amena à Paris, où, après avoir occupé successivement différentes places, avec une réputation toujours croissante de talents et de vertus, il se trouva, presque sans y penser, à la tête de toutes les bonnes oeuvres de son temps. Il institua les prêtres de la mission, dits lazaristes, de même que les filles de la Charité. Il fonda des hospices et hôpitaux pour les pauvres malades, pour les enfants trouvés, pour les orphelins, pour les aliénés, pour les forçats et pour les vieillards. Il pourvut lui seul aux besoins de plusieurs provinces désolées par la peste, la guerre et la famine. Sa généreuse commisération s'étendit à tons les genres d'infortunes, et la France entière est couverte de monuments qui rappellent sa charité et son zèle ; mais ce qu'il y a de plus admirable encore, c'est qu'au milieu de tant d'oeuvres éclatantes Vincent fut un homme sincèrement humble, qui ne chercha constamment qu'à se faire oublier et mépriser. Il mourut à Paris en 1660.

Dieu ménage des ministres, fidèles à son Eglise, dans tes temps mêmes où l'esprit de foi paraît presque universellement anéanti.  Ces hommes privilégiés se préparent â devenir des vases de grâce par l'exercice de la prière et par le crucifiement des inclinations de la nature corrompue. 2°. Une fois bien pénétrés des maximes de J.-C., ils paraissent dans le monde comme de nouveaux apôtres, et conduisent les autres dans les voies de la piété, où le Saint-Esprit leur sert lui-même de maître et de guide. 3° 0 religion sainte, il ne faut d'autres preuves de votre céleste origine que les oeuvres de vos saints prêtres

Sainte Marguerite vierge et martyre - 20 juillet

PENSÉE. «  Les pécheurs m'ont observée pour me perdre; mais Seigneur, j'ai médité vos commandements. J'ai vu que les choses les plus parfaites sont finies et bornées; mais votre loi n'a point de limites » (sainte Marguerite).

PRATIQUE. Soyez patient dans les peines de cette vie.

PRIEZ pour les affligés.

 

ORAISON.

Faites, Seigneur, que nous obtenions le pardon de nos péchés, par l'intercession de la bienheureuse Marguerite, vierge et martyre, qui toujours vous a été agréable par le mérite de sa chasteté et par la profession qu'elle a faite des vertus que vous préconisez. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

Au mont Carmel, saint Elie, prophète.

À Trêves, sainte Sévère, vierge.

 

On lit dans les anciens martyrologes que cette sainte souffrit à Antioche de Pisidie, durant la dernière persécution générale. On dit qu'elle fut instruite par sa nourrice dans la religion chrétienne ; que son propre père, qui était prêtre des idoles, fut son accusateur, et qu'avoir passé par diverses tortures, elle consomma son sacrifice par le glaive. Elle est nommée dans les litanies qui ont été insérées dans l'ancien ordre romain, ainsi que dans tous les plus anciens calendriers grecs. Ce fut dans le XIe siècle et pendant les croisades, que son culte passa d'Orient en Occident. Il y devint très célèbre, surtout en France, en Angleterre et en Allemagne. On assure que son corps se garde à Monte-Fiascone en Toscane. Vida, la gloire des muses chrétiennes, a fait deux hymnes en l'honneur de sainte Marguerite, qui est un des patrons titulaires de la ville de Cré­mone, sa patrie

Heureuses tribulations, heureuses larmes !1°Combien de personnes n'ont dû leur conversion et leur salut qu'il des adversités qui les ont fait rentrer en elles-mêmes! 2° Ne doutons pas, quand Dieu nous afflige, qu'il n'ait sur nous des desseins de miséricorde.

Saint Victor soldat et martyr - 21 juillet

PENSEE. Il y a des saints dans toutes les conditions, par la raison que, quel que soit l'état où la divine Providence nous appelle, il ne dépend que de nous d'accomplir les oeuvres qui purifient et élèvent l'âme, glorifient Dieu, et sont méritoires pour le ciel.

PRATIQUE. Fort de la grâce, ne tremblez pas.

PRIEZ pour les soldats.

 

ORAISON.

Daignez, Seigneur, briser sous nos pieds la puissance de Satan, vous qui avez donné à saint Victor la force de fouler aux pieds le culte des démons, et de vous glorifier, par une généreuse confession de votre nom. Par J.-C N.-S.Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Rome, sainte Praxéde, vierge,

A Babylone, saint Daniel, prophète.

 

L'empereur Maximien, les mains encore fumantes du sang de la légion thébéenne et de celui de plusieurs autres martyrs qu'il avait répandu dans plusieurs provinces des Gaules, vint à Marseille, où il y avait une Eglise aussi nombreuse que florissante. Son arrivée remplit de crainte les fidèles qui la composaient. Dans cette consternation générale, un officier chrétien, nommé Victor, allait durant la nuit de maison en maison visiter les frères, pour  les exhorter au mépris de la mort, et pour leur inspirer le désir des biens éternels. Il fut surpris dans cet exercice de charité et conduit devant les préfets, qui, ne pouvant le déterminer à renoncer à la foi, le renvoyèrent à l'empereur. Maximien ne réussit pas davantage, et, dans sa colère, il commanda qu'on le traînât, pieds et mains liés, par la ville, pour y être exposé aux coups et aux insultes de la populace. Après plusieurs autres tortures, on le jeta dans un cachot, où il convertit ses trois gardes. Cette nouvelle circonstance augmenta la fureur du tyran, qui fit d'abord mourir les néophytes puis tourmenter Victor de la manière la plus cruelle. Enfin le glorieux martyr de J.-C. eut la tète tranchée

Les premiers chrétiens ne vivaient que pour le ciel.1°. Continuellement ils avaient les yeux de l'esprit fixés sur le souverain bien. Connaître et aimer Dieu, voilà quel était l'objet de leurs pensées et de leurs actions. Tout ce qui eût été capable de les en détourner leur paraissait digne de mépris et d'horreur. 2° Où sont aujourd'hui ces chrétiens généreux qui sacrifient tout à leur salut ?. Lâches déserteurs, tous les jours on voit des chrétiens de nom préférer le monde à J.-C.

Sainte Marie Madeleine - 22 juillet

PENSEE. Oublier les bienfaits du Seigneur, c'est se rendre indigne d'en recevoir de nouveaux. Une reconnaissance sincère est le premier titre à de nouvelles faveurs.

PRATIQUE. Pensez sans cesse aux grâces dont Dieu vous a comblé, et gardez-vous d'être ingrat.

PRIEZ pour les religieuses.

 

ORAISON

O Dieu, dont le Fils unique, après sa résurrection, apparut d'abord à Marie-Madeleine  accordez-nous par son intercession, la grâce de voir assis à votre droite le même J.-C. votre Fils Notre-Seigneur, qui, étant Dieu avec vous, vit et règne dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN

En Galatiesaint Platon martyr.

A Besançon, saint Donat, évêque

 

Sainte Marie Madeleine, que l'opinion la plus accréditée distingue de la femme pécheresse et de la soeur de Lazare, était née en Galilée. Elle est célèbre dans l'Eglise par son tendre et constant attachement pour J.-C. Lorsque le divin Sauveur commença à prêcher l'Evangile, elle était possédée de sept démons; les miracles qu'il opérait l'engagèrent à recourir à lui pour la guérison de son mal. Jésus la guérit; Madeleine, par reconnaissance, le suivait partout où il allait, afin d'écouter les instructions qui sortaient de sa bouche sacrée, et de saisir toutes les occasions de le servir, et de partager avec lui ses biens temporels. Elle l'accompagna durant sa passion, et même sur le Calvaire. Elle assista à sa mort, à sa sépulture, et le lendemain du sabbat, de grand matin, elle revint au tombeau, avec des parfums pour l'embaumer. Mais, ne l'y trouvant plus, elle crut qu'on l'avait enlevé, et elle se mit à pleurer. Son amour lui mérita la grâce singulière de voir une des premières son bon Maître après sa glorieuse résurrection. Marie lui dit le Sauveur; elle se jette  aussitôt à ses pieds, et Jésus l'envoya rassurer les Apôtres. Oh! quel bonheur si, tombant aux pieds de Jésus, nous méritions par nos généreux sentimentsd'entendre de sa bouche divine un mot aussi consolant !

N'avons-nous pas autant d'obligation à Jésus que Madeleine ? Pourquoi donc aimons-nous si peu ce divin Sauveur ? 1°Quel coeur peut être assez insensible pour résister à l'attrait d'un Homme-Dieu qui n'a soupiré qu'après le bonheur de l'homme ? 2° d'un Homme-Dieu dont tous les sentiments, tous les desseins, toutes les oeuvres, tous les miracles, tous les mystères glorieux ou humiliants, n'ont eu pour fin que l'édification, la perfection et la sanctification de l'homme ? 3° d'un Homme-Dieu dont la naissance, la vie, la mort, la résurrection et la gloire permanente au plus haut des cieux se rapportent toujours à l'avantage et au salut de l'homme?

Saint Appolinaire évêque - 23 juillet

PENSEE. On ne peut avoir part aux faveurs célestes quand on est comme indécis entre la vertu et le vice; quand on suit tantôt l'une et tantôt l'autre; en un mot, quand on se montre tour à tour païen et chrétien.

PRATIQUE. Persévérez dans le bien ; il ne suffit pas d'avoir bien commencé, si vous ne savez pas bien finir.

PRIEZ pour les généreux défenseurs de la vérité.

 

ORAISON.

Dieu, qui avez consacré ce jour par le martyre du bienheureux évêque Apollinaire ; faites-nous la grâce d'obtenir la rémission de nos péchés, par les prières de celui dont nous célébrons la fête. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Rome, sainte Primitive, vierge et martyre.

Au Mans, saint Liboire, évêque.

 

Saint Apollinaire fut le premier évêque de Ravenne. Il est dit dans le véritable Martyrologe de Bède qu'il siégea vingt ans, et qu'il versa son sang pour le nom de J.-C., sous l'empereur Vespasien. Selon l'auteur de ces actes, il fut disciple de saint Pierre, qui l'établit évêque de Ravenne. On peut suivre en ce point les actes du saint, quoique d'ailleurs ils méritent peu de foi. La circonstance dont il s'agit s'accorde avec l'histoire du temps, et de plus, se trouve appuyée sur d'autres autorités. Saint Pierre Chrysologue, l'un des plus célèbres évêques de Ravenne, nous a laissé un discours en l'honneur de saint Apollinaire, dans lequel il lui donne souvent le titre de martyr; mais il ajoute que, quoiqu'il eût à différentes reprises versé une partie de son sang pour la foi, et qu'il désirait ardemment faire à J.-C.. le sacrifice de sa vie, Dieu cependant le conserva longtemps à son Eglise, et ne permit point que les persécuteurs le condamnassent à mort.

La vertu des Saints était véritable et supérieure à toutes les épreuves, parce qu'elle était fondée sur l'humilité. Au contraire, celle des philosophes païens n'avait qu'une apparence de réalité. 1° « Quelle ressemblance, disait Tertullien, peut-il y avoir entre un homme avide d'une frivole réputation et un homme qui ne cherche que son salut ? entre celui qui n'est vertueux que de paroles et celui qui l'est d'action?» 2° Les philosophes païens n'aimaient pas assez la vérité pour en prendre la défense aux dépens de leur vie. Platon dissimula ce qu'il pensait de la Divinité, pour ne point mourir par la ciguë comme Socrate. Il n'y a que la religion chrétienne qui détermine à se déclarer hautement pour la vérité, parce que ceux qui la professent sont au-dessus de toutes les considérations humaines, et que l'attente des biens futurs leur fait faire les sacrifices les plus pénibles à la nature.

Sainte Christine vierge et martyre - 24 juillet

PENSEE. De quoi n'est pas capable l'âme embrasée de l'amour divin ? Mais aussi à quels excès ne se portent point non seulement les hommes ordinaires, mais même les plus beaux génies, lorsqu'ils ont abandonné Dieu, et fermé les yeux à cette lumière qui éclaire tout homme qui vient au monde ?

PRATIQUE. Ne vous rebutez d'aucune difficulté.

PRIEZ pour les faibles.

 

ORAISON.

Faites, Seigneur, que nous obtenions le pardon de nos péchés par l'intercession de la bienheureuse Christine , vierge et martyre, qui vous a toujours été agréable par le mérite de sa chasteté, et par la profession qu'elle a faite des vertus que vous récompensez. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

En Lycie, sainte Nicéte et sainte Aquiline, martyres.

A Sens, saint Ursicia, évêque.

 

Sainte Christine souffrit diverses tortures pour la foi, et fut condamnée à une mort cruelle durant la  persécution de Dioclétien. On l'exécuta à Tyro, ville située dans une île formée par le lac de Bolsène en Toscane, laquelle a été depuis engloutie par les eaux. Ses reliques se gardent présentement à Palerme en Sicile. La mémoire de cette sainte  est en grande vénération chez Grecs et chez les Latins. Voici ce qu'on lit dans le Martyrologe romain « Après avoir embrassé la foi de J.-C., sainte Christine brisa les idoles d'or et d'argent de son père, et en donna les débris aux pauvres. Elle fut, par son ordre, déchirée à  coups de verges, cruellement  tourmentée par d'autres supplices, et jetée dans le lac avec une grosse masse de pierre au cou; mais elle en fut délivrée par un ange. Dans la suite, elle  souffrit avec constance des tourments encore plus  cruels sous un autre juge, successeur de son père; enfin, par ordre du président Julien, jetée dans une fournaise ardente, elle y demeura cinq jours intacte.  Ayant vaincu, par la puissance de J -C., les serpents auxquels elle fut exposée, ayant eu la langue coupée et ayant été percée de. flèches, elle termina le cours de son martyre. »

La vivacité de la foi produit l'ardeur de la charité.1°Peut-on vous connaître, ô mon Dieu, et croire en vous, sans vous aimer ? 2° peut-on vous aimer sans être dans la disposition de faire tous les sacrifices pour vous être  agréable?

Saint Jacques (le majeur) apôtre - 25 juillet

PENSEE.  « Que tout homme soit toujours prêt à écouter ; qu'il ne soit point empressé de parler, et de se mettre en colère ; car la justice de Dieu n'est point l'oeuvre de la colère de l'homme »  (Epître de saint Jacques ch.1)

PRATIQUE. Observez votre langue.

PRIEZ pour ceux qui ont le défaut de trop parler.

 

ORAISON.

Dieu tout-puissant et éternel, qui avez consacré les prémices de vos Apôtres par le martyre de saint Jacques : accordez à vos fidèles la grâce d'être fortifiés de plus en plus dans la foi par le mérite de leur généreuse confession, et d'être sous l'égide de leur salutaire protection. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Forconio, saint Florent, martyr.

A Metz, sainte Glossine, vierge, abbesse.

 

Saint Jacques, dit le Majeur, était de Galilée, et vint au monde environ douze ans avant J.-C. Son père se nommait Zébédée, et sa mère, Salomé, était parente de la sainte Vierge. Il était pêcheur de profession, ainsi que son père et Jean son frère. Un jour qu'ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur le bord du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères, et à l'instant, quittant leurs filets, leur barque et leur père, ils se mirent à sa suite, et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres. Le divin Sauveur leur donna à tous deux le surnom de Boanerges, ou d'enfants du tonnerre, sans doute à cause de l'activité de leur zèle. Le choix que Jésus fit encore des deux frères pour les rendre seuls, avec saint Pierre, témoins de sa transfiguration, et, dans la suite, de sa prière au jardin des Oliviers, montre assez l'affection ont il les honorait. Ce fut apparemment ce qui les enhardit à lui faire demander par leur mère, les premières places de son royaume. Le Sauveur ne leur promit que des souffrances, et bientôt la descente du Saint-Esprit ne leur laissa plus d'autre ambition. Il parait que saint Jacques quitta la Judée après le martyre de saint Etienne, et la tradition de l'Eglise d'Espagne, appuyée sur d'anciens monuments, porte qu'il alla y prêcher l'Evangile. De retour à Jérusalem, il eut la tête tranchée par l'ordre d'Agrippa, l'an 43,et fut ainsi le premier des Apôtres qui versa son sang pour J.-C.

Quand nous nous trouvons dans les épreuves,  pourrions-nous hésiter à boire le calice qui nous est présenté par la main de Dieu, et que Jésus, notre chef, a daigné, par un choix pleinement libre, boire pour l'amour de nous ? 2° Il nous demande tendrement si nous pouvons boire son calice; il nous y invite par son exemple ; il nous y encourage en nous mettant la gloire du ciel devant les yeux.3° Implorons humblement le secours de sa grâce, sans laquelle nous ne pouvons rien, et prenons avec joie ce calice que sa main divine nous présente

Sainte Anne et Saint Joachim parent de la B.V.M - 26 juillet

PENSEE « Citoyens, à quoi pensez-vous ?s'écriait le philosophe Cratès. Tout votre temps se passe à amasser des richesses pour vos enfants, et vous ne prenez aucun soin de cultiver  leurs âmes, comme s'il était plus important de leur laisser des biens que de la vertu ! »

PRATIQUEMettez votre gloire et votre bonheur à aimer Dieu.

PRIEZ pour les parents chrétiens.

ORAISON.

O Dieu, qui avez daigné faire la grâce à sainte Anne d'être la mère de celle qui a enfanté votre Fils unique; accordez-nous par votre bonté que, célébrant sa fête, nous soyons aidés auprès de vous par son intercession. Par J.-C. N.-S.- Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN

En Macédoine, saint Eraste, évêque et martyr.

A Romesaint Pasteur, évêque

 

Sainte Anne, dont le nom hébreux signifie gracieuse, épousa saint Joachim, et de ce mariage naquit la très sainte et immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu. Si Marie est bénite entre toutes les femmes parce qu'elle a donné au monde son Sauveur, quel glorieux privilège pour sainte Anne d'avoir donné le jour à cette créature chérie de Dieu, qui a paru sur la terre pure comme le lis entre les épines, toute belle et sans tache dans sa conception, comme dans toute sa vie ! Saint Joachim et sainte Anne sont l'un et l'autre publiquement honorés dans l'Eglise dès les premiers siècles. Saint Jean Damascène donne de grands éloges à leurs vertus. Dans divers pays, des chapelles ont été bâties en l'honneur de sainte Anne, et sont devenues célèbres par une foule immense de pèlerins et un grand nombre de miracles. Dieu a voulu montrer, par ces prodiges, combien il approuve la dévotion des fidèles envers  une sainte qui, outre son titre auguste de mère de Mère de Dieu, fut un modèle accompli de vertus pour les personnes engagées dans l'état de mariage.

L'Eglise célébrera, dans tous les âges, la piété maternelle de sainte Anne, et la gloire de son auguste fille rejaillira sur elle de génération en génération. 1° Ce fut sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d'être destinée à donner au monde la Mère de Dieu; mais il lui revient bien plus de gloire d'avoir formé le coeur de Marie à la vertu et a l'innocence. 2°. Puisse son exemple réveiller le soin des pères et des mères ! Leur devoir le plus sacré est d'élever leurs enfants dans la crainte de Dieu ; c'est par là qu'ils honorent Dieu, perpétuent la gloire de son nom sur la terre, et témoignent du désir qu'ils ont de se sanctifier eux-mêmes.

Saint Pantaléon médecin et martyr - 27 juillet

PENSEE.XXXXXXXXXXXXXXXXXX il jouira d'une parfaite tranquillité  et les vertus qu'il pratiquera lui feront tirer de sa maladie l'avantage le plus précieux.

PRATIQUE Ayez un soin prudent et modéré de votre santé

PRIEZ pour les médecins

 

ORAISON.

Faites, ô Dieu tout-puissant, que par l'intercession du  bienheureux Pantaléon, votre martyr, nos corps soient délivrés de toutes sortes d'adversités, et que nos âmes soient purifiées de toutes sortes de mauvaises pensées .Par J-C. N.-S Ainsi soit-il

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

En France Comté, saint Désiré, évêque de Besançon

A Constantinople, saint Anathase, vierge.

 

Saint Pantaléon  était  médecin  de  l'empereur  Galère-Maximien. Il professait le christianisme, mais il ne sut pas résister à la tentation du mauvais exemple, dont le propre est d'affaiblir insensiblement les forces de l'âme, et de détruire enfin la vertu la plus solide. Vivant au milieu d'une cour idolâtre, où les maximes du monde étaient continuellement applaudies, Pantaléon s'accoutuma peu à peu à les goûter ; il en devint l'approbateur, il en fit la règle de sa conduite, et finit par renoncer à sa religion. Un chrétien zélé, nommé Hermolaüs, fut vivement touché de son malheur : il lui parla de la manière la plus pathétique, sur l'énormité de son crime et sur les moyens de le réparer. Le coupable écouta les cris de sa conscience, qu'avaient réveillée Hermolaüs. Il ouvrit les yeux à la grâce, détesta son apostasie, et rentra dans le sein de l'Eglise. XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX. Il distribua ses biens aux pauvres, et peu après il fut arrêté et mis à mort, l'an 303

Le chrétien, dans la maladie, doit avant tout chercher la guérison de son âme par la pénitence et par la pratique des autres vertus. 1° Car c'est Dieu qui envoie le mal, et c'est Dieu qui le guérit. Le médecin n'est que l'instrument de Dieu pour soulager l'humanité souffrante. 2° Les causes des maladies sont souvent si cachées, l'efficacité des remèdes dépend de tant de circonstances, la science des plus habiles médecins est si incertaine, que souvent ils détruisent les efforts de la nature au lieu de les seconder. Comptez donc plutôt sur la puissance divine que sur l'art des médecins en lui-même, quoi que estimable qu'il soit.

Saint Nazaire et Saint Celse martyrs - 28 juillet

PENSEE. « S'ils ont souffert des tourments devant les hommes, c'est que Dieu les a tentés, et les a éprouvés comme l'or dans la fournaise. Il les a reçus comme une hostie d'holocauste » (Sap., III, 4).

PRATIQUE. Le zèle de la gloire de Dieu.

PRIEZ pour les missionnaires, que Dieu bénisse leurs sacrifices, leurs travaux, leurs sueurs !...

 

ORAISON.

Faites, Seigneur, que la bienheureuse confession de vos saints martyrs Nazaire, Celse, Victor et lnnocent, nous fortifie, et obtienne de vous le secours dont notre faiblesse a besoin. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

En Bretagne, saint Samson, évêque

Lyon, saint Perégrin, prêtre.

 

Saint Nazaire eut le bonheur d'avoir pour mère une femme remplie de piété qui inspira à son fils dès son bas âge le désir de se consacrer à J.-C. Ses leçons produisirent des effets qui surpassèrent ses espérances. Nazaire devint un modèle accompli de toutes les vertus chrétiennes. Enflammé de zèle pour le salut des âmes, il quitta Rome, sa patrie, et alla prêcher la foi en plusieurs lieux avec une ferveur et un désintéressement dignes d'un disciple des Apôtres. Etant arrivé à Milan, les païens l'y arrêtèrent, avec un jeune homme nommé Celse, qui l'accompagnait dans ses voyages. Ils furent l'un et l'autre condamnés à avoir la tête tranchée. Ils souffrirent peu après que Néron eut excité la première persécution contre l'Eglise. On les enterra séparément dans un jardin situé hors de la ville. Saint Ambroise découvrit leurs corps, et les exhuma en 395, et en fit transporter les reliques dans l'église qu'il venait de faire bâtir en l'honneur des Apôtres.

Les martyrs furent traités comme le rebut du monde ; mais ils ont reçu de Dieu une couronne dont l'éclat ne se flétrira jamais. 1° La gloire du monde est fausse et passagère; c'est une ombre qui s'échappe et que l'on ne peut retenir. Il n'en est pas ainsi de la gloire de la vertu ; elle est solide et véritable; elle gagne même le coeur des mondains. 2°. Plus nous considérons le soleil, plus nous sommes frappés d'admiration, et toutes les fois que nous le revoyons nous lui trouvons toujours le même éclat et la même beauté. C'est ainsi que la mémoire des martyrs nous est encore précieuse après tant d'années; elle deviendra même plus célèbre à mesure que les siècles s'écouleront.

Saint Lazare Sainte Marthe Sainte Marie - 29 juillet

PENSEE. Que de vivants à qui il serait urgent que Notre- Seigneur adressait cette parole : Venez dehors du Tombeau. de ce tombeau où le péché retient votre âme morte à la grâce !

PRATIQUE. L'horreur du péché, qui est mille fois plus triste que la mort.

PRIEZ pour tant de pécheurs qui s'illusionnent sur leur funeste état.

 

ORAISON.

Exaucez-nous, ô Dieu qui êtes notre salut, et, lorsque nous nous réjouissons de la fête des bienheureux Lazare, Marthe et Marie, daignez nous inspirer les sentiments d'une vraie religion. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Troyes en France, saint Loup, évêque.

A Saint-Brieuc, saint Guillaume, évêque,

 

Lazare, ainsi que Marthe et Marie, ses soeurs, demeuraient à Béthanie, petite ville qui était à deux milles de Jérusalem, et un peu au delà de la montagne des Oliviers. Le divin Sauveur honora plusieurs fois de sa présence la maison de cette sainte famille. Dans la première visite de J.-C., Marthe fit paraître un grand empressement pour le bien recevoir et le servir de ses propres mains. Cependant Marie restait assise auprès de Jésus, écoutant ses paroles célestes. Lazare fut ressuscité par J.-C., et ce miracle eut un grand retentissement. Les Provençaux prétendent, d'après une tradition populaire, qu'ils furent chassés par les Juifs après l'ascension du Sauveur, et que , s'étant embarqués , ils vinrent aborder à Marseille, où ils fondèrent une Eglise, dont saint Lazare fut le premier évêque. Cette maison, suivant la remarque de saint Augustin, est l'image de la famille de Dieu sur la terre. Personne n'y est oisif, chacun y a son emploi. Les uns vaquent à l'exercice de la contemplation, comme les solitaires; les autres travaillent au salut du prochain par les fonctions extérieures du ministère; d'autres enfin remplissent fidèlement les devoirs de leur état, et agissent toujours dans la vue de plaire à Dieu, se proposant l'accomplissement de sa sainte volonté.

Nous n'avons qu'une affaire vraiment essentielle :  une affaire pour laquelle Dieu seul nous a créés et rachetés ; une affaire pour laquelle il a opéré tant de prodiges en notre faveur, et sur laquelle roule l'alternative effrayante de notre bonheur ou de notre malheur éternel. 2°. Quelle est donc cette affaire? C'est de rapporter tout ce que nous faisons à la gloire de Dieu, à l'accomplissement de sa volonté et à notre sanctification. Ce doit être là le centre de nos pensées, de nos désirs, de nos entreprises ; le cercle dans lequel nous devons nous renfermer sans en sortir jamais

Saint Germain d'Auxerre - 30 juillet

PENSEE. Les saintes Ecritures sont la mine inépuisable où la méditation est appelée à recueillir sans cesse l'or d'une plus ample connaissance des grandeurs de Dieu et du néant de l'homme.

PRATIQUE. Lisez les saintes Ecritures, surtout le Nouveau Testament, à l'aide de quelque bon commentaire.

PRIEZ pour les voyageurs.

 

ORAISON.

O Dieu qui êtes la lumière des fidèles et le pasteur des âmes, et qui avez donné à votre Eglise le bienheureux Germain, afin qu'il distribuât à vos brebis le pain de la parole, et qu'il les format par ses exemples : accordez-nous, par son intercession, la grâce de conserver la foi qu'il a prêchée, et de suivre la route dans laquelle il a marché. Par J.-C.N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

A Césarée, sainte Julite, martyre.

A Rome, saint Abdon, martyr.

 

Saint Germain naquit à Auxerre, vers l'an 380, de parents distingués par leur noblesse. Après avoir fait ses premières études dans les Gaules, il alla étudier à Rome l'éloquence et le droit civil. Il épousa une femme de qualité, et l'empereur Honorius, ayant eu connaissance de son mérite, l'éleva  à des places fort honorables. Il n'avait    point de vices grossiers; mais toute sa religion se bornait à observer ce que dictent les principes de la probité naturelle. Ses vertus étaient donc purement humaines.  Il ne connaissait point cet esprit d'humilité, de mortification et de prière qui est la base du christianisme. Il aimait passionnément la chasse. Cependant connaitre à saint Amateur qu'il mourrait bientôt et qu'il lui destinait Germain pour successeur. En effet saint Amateur l'appela et lui donna la tonsure. Après la mort de saint Amateur, les voeux du clergé et du peuple se réunirent en faveur de Germain, qui fut sacré par les évêques de la province, et qui, après son sacre, ne fut plus le même homme qu'auparavant. Il renonça aux vanités du monde, Il vécut avec sa femme comme avec sa soeur, distribua ses biens aux pauvres et à l'Eglise, et embrassa les austérités de la pénitence. Son épiscopat dura trente ans. A de grandes vertus, il joignit un zèle ardent pour la gloire du Seigneur. Il mourut en 448.

Vanité des vanités! 1°. Le mondain a beau vanter ses honneurs, ses plaisirs, ses richesses; de pareils biens, si toutefois ils en méritent le nom, ne peuvent satisfaire ses désirs; souvent même ils n'atteignent  qui, sous une belle apparence jusqu'à son coeur, cache une plaie douloureuse, et qu'un chagrin interne, semblable à un ver rongeur, déchire cruellement 2° ils perdent au moins leur charme à l'heure de la mort ;ils paraissent alors comme un songe qui a passé en un moment ;mais ils laissent après eux un aiguillon qui pénètre l'esprit de frayeur et de désespoir, qui remplit toute entière l'âme de confusion  et qui la jette dans des alarmes accablantes.

Saint Ignace de Loyola - 31 juillet

PENSEE. « Ce n'est point assez que te serve le Seigneur; II faut que tous les coeurs l'aiment, et que toutes les langues le bénissent... O Dieu, les délices de mon âme, si les hommes vous connaissaient, ils ne vous offenseraient pas ! (saint Ignace.)

PRATIQUE. Faites toutes vos actions pour la gloire de Dieu

PRIEZ pour le succès des retraites.

ORAISON.

O Dieu, qui, pour propager la plus grande gloire de votre nom, avez donné, par le bienheureux Ignace, un nouveau secours à l'Eglise militante : faites , s'il vous plait, que, combattant sur la terre à son imitation, nous méritions, par l'assistance de ses prières, d'être couronnés avec lui dans le ciel. Par. J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.

 

AUTRES SAINTS DU MARTYROLOGE ROMAIN.

En Afrique, saint Firme. évêque.

A Pouzzoles, saint Onésime, confesseur.

 

Saint Ignace naquit en 1491, au château de Loyola, en Espagne. Il était le dernier de douze enfants, et il donna dès son enfance des marques d'une grande vivacité d'esprit. Quoiqu'il fût naturellement affable et officieux, on remarquait en lui beaucoup de penchant à la colère. Sa jeunesse fut celle d'un homme nourri dans les maximes du monde ; mais un jour, se trouvant retenu au lit par suite d'une blessure qu'il avait reçue au siège de Pampelune, il se mit à lire, pour se désennuyer, la Vie des Saints, et fut tellement touché de cette lecture, qu'après sa guérison il fit une confession générale, et alla s'enfermer à Manrèse, dans une grotte écartée, où il se livra à toutes les rigueurs de la pénitence, et reçut du ciel des lumières extraordinaires. Dès lors il se voua à procurer la plus grande gloire de Dieu, ce fut là constamment sa devise et la règle de toutes ses pensées, le soutien de toutes ses entreprises. Après avoir visité les lieux saints, il se mit à faire ses études, qu'il vint terminer à Paris, où il s'associa neuf compagnons d'un mérite distingué, avec lesquels il fit, dans l'église de Montmartre ,le voeu de renoncer à tout pour travailler au salut des âmes. Ils se rendirent de là à Rome, et la nouvelle compagnie, ayant été approuvée du Pape sous  le nom de société de Jésus; s'étendit rapidement par tout le monde chrétien. Le saint fondateur de cette société, qui a acquis depuis tant de célébrité par ses grandes vertus, ses travaux considérables et son influence, mourut en 1556.

Prière de Saint ignare. «  Recevez, Seigneur, l'offrande  que je vous fais de ma liberté, de ma mémoire, de mon entendement et de ma volonté. Vous m'avez donné tout ce que j'ai, tout ce que je possède; je vous le rends, et le soumets à votre divine volonté, afin que vous disposiez de moi. Accordez-moi seulement votre amour et votre grâce; avec cela je suis assez riche, et je ne demande plus rien.