Carmel
Sr Marie du Sacré Coeur à Mère Agnès de Jésus - 7 septembre 1936

DE  
MARTIN Marie, Soeur Marie du Sacré-Coeur
À 
MARTIN Pauline, Mère Agnès de Jésus

07/09/1936

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Ma petite Mère chérie,
Je voudrais vous dire quelque chose qui soit digne de chanter vos soixante-quinze ans, mais c'est bien impossible, car je n'ai d'autres chants que des gémissements plaintifs ou craintifs. Et pourquoi craindre, puisque nous avons au Ciel une si puissante avocate. Comme notre petite Thérèse doit vous regarder avec amour, pauvre petite Mère, dont la vie a été ballottée par toutes sortes de tribulations ! Maintenant au lieu de se tourmenter de l'avenir, il vaudrait mieux penser à la grande récompense qui sera le prix de cette vie de labeurs. Tout cela est passé et un bonheur qui ne passera pas nous attend. Ma petite Mère chérie, réjouissons-nous car notre jeunesse éternelle approche ! C'est un grand mérite de vieillir sur cette pauvre terre. Mais pour moi vous êtes toujours jeune, vous n'avez pas eu de déclin, vous êtes un astre brillant d'une céleste beauté qui monte toujours, jusqu'à ce qu'il se perde dans la profondeur des Cieux, loin des orages de cette vie, « dans la splendeur des Saints. »
O ma petite Mère chérie que vous êtes aimée dans cette patrie bienheureuse où vous attend celle pour qui vous avez tant travaillé ici-bas et qui est sans doute « le petit Benjamin qui préside l'assemblée des Saints. »
Votre Marie du Sacré Coeur
c.d.i.
7 Septembre 36

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