6 Septembre 38 + Jésus Ma petite Mère chérie, Je veux fêter dans l'allégresse de mon âme vos 77 ans. Vous avez beaucoup vécu, beaucoup souffert, beaucoup travaillé pour le bon Dieu. Ce qu'il tient en réserve pour vous ! Lui seul le sait et notre petite Thérèse aussi... Elle se réjouit de voir arriver la fin de notre exil et de nous montrer bientôt ce qu'il nous est impossible de comprendre. Vous m'avez demandé, ma petite Mère, de vous dire mes impressions au sujet d'un article que j'ai lu dans le dernier bulletin du Père Martin. J'y ai lu ces paroles d'une jeune fille mourante : « La Ste Vierge est venue vers moi, je l'ai vue et le bon Dieu aussi. J'ai vu mon jugement. Si vous saviez comme le bon Dieu est bon ! Je m'en vais au Paradis. Je devais aller en purgatoire, mais comme j'ai beaucoup souffert et que j'ai toujours bien pris ma souffrance, le bon Dieu m'a dit que je ne ferai pas de purgatoire, que j'irai tout droit au Ciel. » En lisant cela, j'ai été prise de tristesse, je pensais : « moi je ne prends pas bien ma souffrance. » Et puis quelques instants après, j'ai remercié le bon Dieu des lumières qu'il me donne par l'exemple si beau de notre petite Thérèse. O ma petite Mère, que nous sommes heureuses, quelles grâces Il nous a faites ! C'est comme impossible de se décourager en constatant sa misère, parce que cette misère même est l'objet de la miséricorde du bon Dieu. Je n'ai plus rien à vous dire, ma petite Mère, vous connaissez mon âme à fond et aussi la profondeur de ma tendresse pour vous qui n'a d'égale que celle que vous avez pour moi... Sr Marie du Sacré Coeur c.d.i.
