Carmel
Sr Marie du Sacré Coeur à Mère Agnès de Jésus - 21 janvier 1938

DE  
MARTIN Marie, Soeur Marie du Sacré-Coeur
À 
MARTIN Pauline, Mère Agnès de Jésus

21/01/1938

21 Janvier 1938
+ Jésus
Ma petite Mère chérie,
Je voudrais, pour vous faire plaisir, vous écrire une belle petite lettre toute pleine de paix et de joie. Je sens bien qu'il faudrait toujours être dans la joie pour plaire au bon Dieu, car Lui qui est la joie infinie serait heureux que l'on comprenne que tout doit être joie pour nous, que la souffrance est une joie parce qu'elle nous procure une joie éternelle. Mais pour cela, il faut attendre avec patience que « le premier état soit passé ». Il faut donc subir avec joie ce premier état qui est le nôtre en ce moment, que l'espérance nous aide avec la charité, qui dès maintenant doit remplir notre coeur de joie puisque la souffrance est une monnaie avec laquelle nous pouvons acheter des âmes qui, sans notre secours périraient éternellement. C'est cela qui m'encourage à chaque instant à supporter mon épreuve.
O ma petite Mère chérie, je m'arrête impuissante à vous dire maintenant tout ce que j'éprouve, tout ce que je ressens pour vous ! « C'est un abîme dont je ne puis sonder la profondeur... » Jésus la connaît cette profondeur et je lui demande de remplir cet abîme juqu'aux bords de ses grâces pour ma petite Mère chérie, pour cette lumineuse étoile qui nous a entraînées à sa suite et nous éclairera toujours ici-bas et là-haut de ses rayons.
Quand tous les ans, à Noël, j'entends les cantiques du Ciel que vous avez composés je ne sais comment remercier le bon Dieu d'avoir créé une âme si belle et qui est à la fois ma petite soeur et ma Mère chérie !
Votre Marie du Sacré Coeur
c.d.i.

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