Marie Guérin à Céline Pottier J.M.J.T. s.d. [décembre 98 ?] + Jésus Ma Céline chérie, Malgré l'Avent je viens près de toi pour te consoler, et te dire que nous nous unissons de grand coeur à la neuvaine. Je comprends la tristesse d'une Mère en voyant son enfant souffrir. Aussi ma petite Céline crois bien que je pense à toi, que je souffre avec toi. Tu sais en venant au Carmel le coeur, loin de se rétrécir, se dilate parce qu'il aime en Dieu, alors il aime de plus en plus ceux qui lui sont unis par des liens intimes, il aime davantage encore ceux qui souffrent, parce que ceux-là sont les amis de Dieu, les privilégiés du Coeur de Jésus. Te plaindre, ma chère petite soeur, oui je te plains si j'envisage tes peines du côté de la terre, mais je regarde plus haut, je vois le Ciel, je vois le bon Dieu qui a tant besoin d'âmes qui l'aiment et se dévouent pour Lui, Il a besoin de victimes, et de victimes pures. Ta petite Germaine n'en est-elle pas une, ses souffrances ne seront pas perdues, regarde les petits SS. Innocents, quelle gloire ils ont méritée, leur martyre n'a duré que peu de temps, ils étaient inconscients de la cause de leur martyre et pourtant Jésus les a récompensés. Et toi, ma petite Céline, ne te désole pas, sois bien courageuse, les croix certes ne te sont pas épargnées, mais profites-en pour aimer de plus en plus le bon Dieu, pour lui sauver des âmes. Je t'aime toujours bien tendrement et j'ai confiance que nos prières seront exaucées. Ta petite soeur en Jésus Marie de l'Eucharistie r.c.ind.
