Lettre de Mme Martin CF 171 A Mme Guérin 2 novembre 1876. J'ai reçu de très bonnes nouvelles du Mans, voici huit jours; ma soeur me dit qu'elle va beaucoup mieux, qu'elle dort bien et qu'elle ne se sert plus de canne, mais que sa gorge lui fait très mal, au point de ne pouvoir parler. J'ai écrit, en cachette d'elle, à Pauline, dimanche dernier, et j'ai prié la première Maîtresse de mettre deux mots sur la lettre de la petite pour savoir, si réellement, le mieux existait. Je vous envoie la réponse de la religieuse et celle de Pauline. Je devais vous écrire, hier, je ne l'ai pu à cause des offices qui étaient très longs. Aujourd'hui, je crois bien que je vais manquer l'heure du courrier, je suis dérangée à chaque instant, aussi, je ne sais plus où j'en suis. J'avais, cependant, beaucoup de petites choses à vous conter, mais je vais être obligée d'en rester là. Je fais bien les remèdes que vous m'avez envoyés; seulement, quand je mets de la pommade fraîche sur le mal cela me fait souffrir; il n'y a que lorsqu'elle est sèche que je ne sens rien. I1 faut sans doute qu'il en soit ainsi pour bien faire ? Je vous embrasse de tout coeur. Votre soeur bien affectionnée.