Léa Nicolle 1850-1926 Il n'y a pas de circulaire établie pour cette soeur, car elle est décédée à l'extérieur du monastère. Son père est tailleur de pierre, près de Notre Dame de la Délivrande, et sa maman est dentellière! A l'époque au milieu du siècle, car notre soeur vient au jour en 1850), l'industrie dentellière occupe près de 15,000 ouvrières dans l'arrondissement de Bayeux. Son père meurt alors que la petite n'a que 6 ans. La jeune fille entrera au carmel à 23 ans. Ses soeurs la trouvent douce et bonne – de celles qui rendent la vie commune douce et agréable. On voit comment elle a pu entrer en relation avec TH. Sr Marie des Anges la maîtresse des novices, la présente une marguillette [petite marguerite] du Bon Dieu, ayant la simplicité de cette fleur. Elle trouve que c'est une des perles du monastère. Avec ça, elle vole au travail, à la fatigue, au dévouement, en tête pour tous les travaux pénibles. Mais voilà qu'entre 1886-1890, autour de l'entrée de Thérèse donc, elle commence à présenter des troubles mentaux qui inquiètent la communauté. On constate des premiers signes de maladie mentale. Les soeurs témoignent: elle poussait d'horribles cris, tournait la tête à une vitesse incroyable pendant des heures, et disait des horreurs. Elle sera hospitalisée au Bon Sauveur (vers 1890) et reviendra assez rétablie. M. Martin sera hospitalisé au même hôpital de 1889 à 1892. Mais 5 ou 6 ans plus tard elle rechutera, sera de nouveau hospitalisée, sans espoir de guérison, puis rendue à sa famille.
