Carmel

27 août 1892 – Limoges

 

MA REVERENDE ET TRES HONOREE MERE

Que la Très Sainte Volonté de Dieu soit toujours la nôtre !

C'est le coeur brisé par !a plus profonde douleur que nous venons vous faire part de la mort de notre chère et vénérée Doyenne, ma Soeur Elisa-Léonarde-Marie-Thérèse- Madeleine-Isabelle des Anges.

Mercredi 24 août, elle nous a quittées pour un monde meilleur. Au milieu de notre vif chagrin, nous éprouvons une véritable consolation en songeant que notre sainte Mère Thérèse est venue chercher cette pierre fondamentale de notre humble Carmel au jour anniversaire de celui où elle a établi sa précieuse Réforme.

Notre bonne soeur était âgée de 80 ans, 1 mois, 2 jours et de Religion 59 ans, 1 mois, 13 jours.

Elle appartenait à l'une des plus honorables familles de notre ville. Une soeur et un frère réjouissaient déjà le foyer domestique quand la naissance de la petite Elisa vint y apporter une nouvelle joie.

Sa mère, femme d'un rare mérite, ne voulut se reposer sur personne pour l'éducation de ses deux filles. Elle leur consacra son temps et ses talents supérieurs.

Grâce à son intelligence et à son application, Elisa fut bientôt en état de partager les études de son frère, à qui elle ressemblait beaucoup: même caractère, mêmes sym­pathies, mêmes aspirations, les rendaient inséparables. La musique surtout passionnait ces âmes éprises du beau et entraînait notre adolescente dans des assemblées où elle aurait pu rencontrer des dangers que sa naïveté ne soupçonnait même pas. Cependant c'était là que Jésus l'attendait! Un jour, accompagnée de son frère chéri, elle était allée entendre un artiste célèbre, lorsqu'un rayon de la grâce lui révéla le néant de tous les plaisirs mondains. La lumière fut si vive que la jeune fille ne put y résister. Elle ne voyait, n'entendait que Jésus parlant à son coeur. Un moment avait suffi pour faire de notre spirituelle Elisa une future Carmélite. La transformation est complète; elle ne dira plus à son frère : faisons de l'esprit; mais, soyons humbles.

Quand elle se jeta le soir au pied de son Crucifix, tout était brisé entre elle et le monde... Sa chambre, transformée en cellule fut le premier témoin de ce mystérieux changement et des austérités par lesquelles elle préludait au nouveau genre de vie qu'elle voulait embrasser.

L'église de Saint-Michel, sa paroisse, la voyait prosternée des heures entières devant le Tabernacle et les échos de la Chapelle du Sacré-Coeur pourraient seuls nous dire les colloques d'amour, les larmes délicieuses, les gémissements de cette âme ardente pour Celui qui l'avait si miséricordieusement appelée.

Le divin Maître comblait en effet notre heureuse enfant de tant de faveurs qu'elle succombait sous leur poids. C'était le Thabor, prélude du Calvaire qu'elle devait gravir plus tard.

Le besoin d'immolation s'éveillait dans cette âme généreuse, lui faisant entrevoir le Carmel comme l'idéal de ses plus chers désirs. Elle ne rêvait plus qu'au bonheur de s'y sacrifier à Jésus. En attendant, elle venait souvent voir notre vénérée Mère Thérèse-Made­leine du Calvaire, de douce et sainte mémoire. Cette Mère bien-aimée travaillait alors à relever notre Carmel des ruines de la Révolution ; elle vit en cette enfant un présent du ciel et l'accueillit comme autrefois notre sainte Mère Thérèse, la jeune Anne de Lobera, devenue dans notre Ordre la vénérable Mère Anne de Jésus. Elle l'aidait de ses conseils, guidait ses premiers pas dans la vie intérieure et lui apprenait à triompher dans les luttes à soutenir contre la volonté de son père, qui ne pouvait entendre parler de la vocation d'une fille si chérie.

Un jour le petit ange (c'était ainsi que notre vénérée Mère l'appelait, en attendant qu'elle fut Isabelle des anges) arrive au Carmel. Ses vingt et un ans sont encore bien loin, mais qu'importe, elle n'y tient plus... elle espère contre toute espérance et franchit vaillamment la porte de notre bénie clôture. Quelques heures se passèrent. . l'heureuse enfant se croyait presque au ciel, quand la cloche du tour, vio­lemment agitée, annonce l'arrivée de son père; il venait, accompagné d'un homme de loi, réclamer sa fille, et ce, d'un ton qui ne souffrait pas de réplique. Il fallut bien céder et la pauvre petite Isabelle des Anges dut revoir ce vilain monde qu'elle croyait avoir quitté pour toujours ; mais sous le toit paternel, sa pieuse mère la consola, l'encouragea et lui laissa reprendre sa vie de Carmélite. L'OFFICE divin surtout l'avait ravie : elle se fit un devoir de le réciter chaque jour et dans sa simplicité la naïve enfant se mettait devant sa glace pour faire les cérémonies, se figurant par là qu'elle n'était point seule.

Le jour si désiré arriva enfin... elle avait ses vingt et un an. Accompagnée de son frère et sans attendre un consentement qu'elle n'aurait point obtenu, l'héroïque jeune fille vint de nouveau frapper à la porte de notre Monastère, où elle fut reçue à bras ouverts. Son coeur était broyé en quittant une famille chérie et surtout ce père qu'elle ne devait plus revoir, car jamais il ne put accepter le départ de sa fille. Quel glaive pour une âme sensible ! mais qu'importe, elle persévéra malgré cette blessure qui ne se ferma jamais.

La jeune postulante commença sa course au Carmel à pas de géant, elle reçut le saint habit à la grande satisfaction de la Communauté et le 21 juillet 1834, prononça ses saints voeux avec une ferveur au-dessus de toute expression. La voilà Carmélite, et Car­mélite pour toujours !

Il nous eut été doux, ma révérende et très honorée Mère, d'entrer avec vous dans le détail des vertus pratiquées par notre chère Soeur Isabelle des anges pendant sa longue carrière religieuse; nous eussions été heureuse de soulever le voile sur les grâces de choix dont Jésus favorisa son épouse fidèle; mais notre humble fille nous a laissé un billet que vous nous permettrez de vous transcrire en atténuant toutefois les expressions trop fortes suggérées par son grand mépris d'elle-même.

«Je prie notre révérende et bien aimée Mère Marie-Baptiste, ma mère bien-aimée, de ne point me faire de circulaire quand je mourrai : je désire que ma vie et ma mort soient anéanties dans un profond silence et un complet oubli. Que toutes les prières que l'on fera pour moi: Messes, Offices, Indulgences soient appliquées aux âmes du Purga­toire, auxquelles j'ai tout donné.
« Je meurs fille de l'Église, bénissant Dieu de m'avoir fait naître, vivre et mourir, dans son sein soumise à toutes ses lois. Je meurs avec une foi pleine et entière à tous ses dogmes et tous ses enseignements. Je meurs pleine de confiance en la miséricorde de Dieu, espérant tout des mérites de N. S. J.-C. Je regrette de ne pas l'avoir aimé davan­tage, de ne pas l'avoir mieux servi, d'avoir si peu correspondu aux grâces sans nombre que j'ai reçues de son infinie bonté, à celle surtout de ma chère vocation. Je lui en demande pardon par les mérites de sa Passion et de sa mort. Je ne mérite rien, mais j'espère et j'attends tout de son amour infini.
« Merci, ma Mère bien aimée, de tout le bien que vous m'avez fait, de tout le bonheur que vous m'avez donné, pardonnez-moi toutes les peines que j'ai pu vous faire.
« Merci, mes bien aimées Mères et soeurs, de m'avoir supportée au milieu de vous; pardonnez-moi aussi et soyez sûres que je ne vous oublierai pas si le bon Dieu me fait miséricorde.
Soeur Marie-Isabelle des Anges.
Domine miserere super ista peccatrice.
« Marie, ma bonne Mère, venez à mon secours. Vous m'avez donné Jésus, donnez- moi maintenant à Jésus. Soyez toujours ma Mère et ne m'abandonnez pas à mes derniers moments ».

Tout en déférant aux humbles désirs exprimés dans ces lignes nous ne pouvons nous taire tout à fait, car c'est pour nous un devoir de déposer le tribut de notre grati­tude sur la tombe de notre vénérée doyenne en disant au moins brièvement ce qu'elle fut parmi nous et les services qu'elle nous a rendus dans les offices et charges du monastère où elle a passé; devenant tour à tour dépositaire, maîtresse des novices, sous-prieure; secondant notre vénérée Mère par son dévouement à toute épreuve.

Sa merveilleuse adresse pour toutes sortes de petits ouvrages était aussi une grande ressource pour la Communauté alors fort pauvre ; elle travaillait pour nourrir ses Mères et ses Soeurs ; son activité suffisait à tout. Nous l'avons vue continuer cet incessant tra­vail manuel alors que de graves et précoces infirmités obligèrent notre Mère vénérée à la mettre au repos; et jusque sur son lit de mort, profiter d'un instant de calme pour demander son ouvrage; tant elle voulait encore rendre service. Cet amour dont son âme débordait pour ses Mères et soeurs, nous le lui rendions bien aussi. Quand arriva l'époque de sa cinquantaine nous la fêtâmes avec nos plus fraternels transports. Elle y répondit avec l'amabilité de son coeur toujours jeune.

Maintenant, ma révérende Mère, deux mots résumeront sa vie intérieure : Amour et souffrance, et souffrance par amour.

Oui, elle aima beaucoup son Dieu et en fut beaucoup aimée puisqu'il l'a travaillée en main de Maître pour la faire arriver au point de perfection où il la destinait. Souffrances du corps longues et cruelles, peines intérieures, tel fut son partage; il venait de son Jésus; elle sut embrasser courageusement la main qui lui donnait l'un et l'autre.

Elle voulait vivre et mourir d'amour, répétant sans cesse : Que mon dernier soupir soit un acte de pur amour!

Plus son corps était abattu, plus son âme s'élevait vers le Dieu qui avait ravi sa jeu­nesse. C'est ainsi qu'elle composait encore dans ces dernières années de ravissants can­tiques, et comme elle appréciait le bonheur de souffrir pour Jésus elle chantait sa Croix, objet de son amour.

O chère Croix, qu'entre tes bras j'expire Après avoir vécu de ton amour, Et que par toi la palme du martyre Entre mes mains soit à mon dernier jour.

Depuis plusieurs années, ne pouvant plus marcher, on la roulait dans un pauvre petit fauteuil, où elle était clouée sans pouvoir se rendre aucun service; que de pri­vations, de sacrifices étaient la conséquence de cet état de crucifiement journalier !

Dans les fréquentes visites que nous étions si heureuse de lui faire et qu'elle recevait avec tant de bonheur, car son grand esprit de foi lui faisait voir son Jésus visible dans sa Mère prieure, nous la trouvions toujours abandonnée au bon plaisir divin, souriante, unie à son Bien-Aimé. Sa petite infirmerie était un vrai sanctuaire où son âme détachée de tout le créé et d'elle-même ne voyait que Jésus seul.

Après Jésus, Marie était tout pour elle ; elle vivait sous son regard et ne manquait jamais d'accomplir les pratiques qu'elle s'était imposées en son honneur.

Voyant que notre bonne ancienne s'affaiblissait beaucoup, nous fîmes appeler de nouveau notre bon Docteur. 11 nous déclara cette fois qu'elle était atteinte d'un cancer à l'estomac. C'était le bouquet de myrrhe que Jésus avait déposé sur le coeur de sa fidèle épouse. Le docteur ne voyant pas de danger pressant, nous espérions qu'elle se remettrait un peu avec les soins que nous étions empressées de lui prodiguer afin d'en­rayer ce terrible mal.

Monseigneur, notre digne et saint Évêque, averti par nous, voulut bien lui envoyer plusieurs fois sa bénédiction, en lui faisant assurer qu'il priait beaucoup pour elle. Notre bon père Supérieur vint la bénir plusieurs fois, et notre père confesseur, retenu par la maladie, lui envoyait ses pieux encouragements, tandis que le R. P. Oblat qui veut bien le remplacer vint plusieurs fois avec une grande bonté lui apporter les secours de son ministère. Aussi notre chère malade ne cessait-elle de bénir Dieu de tant de grâces.

Cependant une crise se déclara tout à coup. Craignant un danger nous fîmes en toute hâte prévenir un saint prêtre, ami dévoué de notre monastère, Monsieur l'abbé de Bogenet, doyen du Chapitre. Il vint avec un empressement tout paternel assister à cette heure solennelle cette âme qu'il connaissait depuis cinquante ans. La cérémonie fut très touchante: il la confessa, la communia, lui donna le sacrement des mourants et l'exhorta avec des paroles toutes de feu qui nous transportaient dans un autre monde. Notre chère malade fort émue, demanda pardon à la communauté dans les termes les plus humbles, renouvela ses saints voeux, fit le sacrifice de sa vie pour les grands intérêts de notre mère la sainte Église, pour notre pauvre France, pour la conversion des pécheurs, pour notre saint Ordre et surtout pour sa chère Communauté; pour sa famille bien aimée. Personne ne fut oublié.

Abîmées dans la douleur nous offrions et dans les mêmes intentions le sacrifice qui allait nous être imposé et nous demandions tout bas les forces de l'accomplir généreusement, car il nous était bien dur de voir mourir cette vénérable ancienne, qui tenait dans notre monastère une place exceptionnelle. Elle était pour tous nos coeurs une reli­que du temps passé : toutes nous l'avions trouvée là à notre entrée en Religion et nous nous souvenons encore de l'aimable sourire avec lequel elle nous avait accueillies. Pour nous en particulier elle était un conseil sûr, une amie dévouée en même temps que la fille la plus respectueuse et la plus soumise ; aussi aurions nous voulu la retenir le plus long­temps possible. La grâce de l'Extrême-Onction ayant paru lui apporter un léger soula­gement nous eûmes une lueur d'espoir. Ses infirmières se multipliaient; une d'elle ne la quittait ni jour ni nuit. C'était aussi à qui la veillerait, car il fallait être deux pour la soulever sans cesse, notre chère patiente n'ayant aucune position; mais tous nos efforts furent inutiles; la lampe s'éteignait peu à peu, jetant des flammes plus douces et plus pures.

Sa joie en voyant arriver la mort était toute céleste : « Je n'ai plus peur, Jésus m'a dit qu'il me donnait tous ses mérites, toute sa passion, que craindrais-je ? » C'est ainsi que Jésus se montra si doux et si compatissant pour cette âme qui toute sa vie avait tant redouté le dernier passage, qu'en ce moment elle se trouvait paisible, confiante et heu­reuse.

La nuit du mardi 27 août fut très mauvaise, nous la passâmes tout entière à son chevet, ne cessant de prier, interrogeant avec anxiété ce pouls qui battait à peine. Elle nous demandait sans cesse de l'eau bénite; nous lui faisions faire son signe de croix, baiser le Crucifix et prononcer le saint nom de Jésus. Sentant sa fin approcher, elle re­doublait pour nous de marques de tendresse filiale : Ne me quittez pas, ma Mère, ne me quittez pas, je vais mourir. Elle prenait notre main et la portait à ses lèvres mourantes, la baisant avec respect.

Le saint Viatique lui avait été porté plusieurs fois; elle nous demanda encore de recevoir l'absolution.

Nous fîmes aussitôt appeler M. de Bogenet, qui lui avait promis de revenir. Il la con­fessa, fit avec nous les prières de la recommandation de l'âme (que du reste la Commu­nauté récitait pour elle chaque soir) puis, comme par une inspiration du ciel, il proposa à notre chère mourante de recevoir encore ici-bas une fois le pain des Anges. Elle accepta de grand coeur, reçut son Jésus avec sa parfaite connaissance et à peine son action de grâce terminée elle entra en agonie. Il était deux heures de l'après-midi.

A ce moment, par un trait de Providence toute gratuite, notre vénéré Père Supérieur entra : il voulait la bénir et prier une dernière fois pour elle. Il nous trouva toutes en­tourant ce lit d'où cette pure colombe allait s'échapper ; au milieu de nos larmes nos prières ne cessaient pas, de plus en plus ferventes. Notre bon Père fut frappé d'un spec­tacle si touchant que la religion seule peut donner. Il lui semblait voir l'âme de notre chère fille dans nos mains pour l'offrir à N. S.

Après le départ de notre bon Père, nous continuâmes à prier avec quelques-unes de nos Soeurs pendant que la Communauté récitait vêpres et à trois heures, toutes étant réunies à la hâte, notre bien aimée Soeur rendit son âme à Dieu. Son dernier soupir fut si doux que nous pûmes à peine le distinguer. Notre douleur était profonde, mais nous trouvions une immense consolation à nous souvenir des paroles de nos saints livres : quelle est celle-ci qui s'élève du désert appuyée sur son Bien-Aimé ? Ne partait-elle pas en effet ayant encore dans sa poitrine ce Jésus qui allait être pour elle un juge plein de miséricorde ?

A peine notre chère Soeur eut-elle rendu le dernier soupir que sa figure se transfigura, représentant une vive image de la Face douloureuse de N. S. J.-C. Nous ne pouvions nous lasser de contempler ce spectacle consolant qui dura l'espace d'un quart d'heure. Ne nous est-il pas permis de penser que Jésus a voulu récompenser ainsi la grande dévo­tion de son humble servante pour sa Face adorable ?-

Nous avons eu la consolation de garder notre chère défunte deux jours, pendant les­quels ses parents et les amis de la Communauté se pressèrent à la grille du choeur offrant leurs suffrages pour elle et se recommandant à ses prières.

Elle semblait dormir du plus doux sommeil. Son humble cercueil était couvert de fleurs envoyées par ses nièces et une main amie.

Vendredi matin eurent lieu les obsèques, plusieurs prêtres, religieux et religieuses, sa famille et des amis vinrent encore prier avec nous et voulurent l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure. Elle ne les oubliera pas devant Dieu.

Nous vous prions, ma Révérende et très honorée Mère, de vouloir bien faire rendre au plus tôt à notre chère Soeur les suffrages de l'Ordre. Par grâce une communion de votre sainte Communauté ; une journée de bonnes oeuvres; le chemin de la croix; les six Pater de l'Immaculée Conception : le Chapelet, qu'elle regardait comme son arme favo­rite, et quelques invocations à notre sainte Mère Thérèse, â notre Père saint Jean de la Croix et aux saints Anges, ses patrons. Le coeur si reconnaissant de notre chère fille vous le rendra certainement ainsi que nous qui avons la grâce de nous dire au pied de la Croix,

Ma révérende et très honorée Mère,

 

Votre très humble Soeur et servante.

Soeur Marie-Baptiste,

Rel. Carm. Ind.

De notre monastère de la Sainte Mère de Dieu et de notre Père Saint Joseph des Carmélites de Limoges.

Ce 27 août 1892.

P. S. — Nous recommandons à vos saintes prières une de nos soeurs qui souffre d'une maladie bien douloureuse afin de lui obtenir toutes les grâces de patience dont elle a besoin.

 

 

 

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