Carmel

21 juin 1892 – Jérusalem

 

Ma révérende Mère.

Le 2 Mars nous vous annoncions la mort de notre chère Soeur Marie Isabelle de Jésus, professe de notre monastère, âgée de 29 ans et de religion 3 ans.

Elle était née à Moulins (Allier) et connût de bonne heure la souffrance car elle avait à peine 7 ans lorsqu'elle perdit son père dont elle était tendrement aimée, et dès lors la gêne remplaça l'aisance dans la maison de la jeune veuve qui fut contrainte de retirer son enfant de chez les soeurs de la Cbarité de Bourges où elle était en pension pour la placer, presque gratuitement chez les Soeurs du bon Pasteur où elle fit sa première communion après laquelle, à son grand regret, car elle affectionnait ses maîtresses, sa- mère, de plus en plus gênée, dût la reprendre chez elle, d'où elle l'envoyait prendre des leçons de couture chez les dames du Sacré- Coeur. Gracieuse et gentille, Isabelle s'attira l'affection des religieuses qui l'admirent souvent aux récréations des pensionnaires, ce dont elle était fort flattée car elle aimait le bon ton et de plus, son orgueil précoce s'accommodait mal de la position précaire qui lui était faite par la mort de son père ; mais sa prudente mère s'étant aperçue qu'elle prenait des airs de grande demoiselle la plaça chez les soeurs de Charité. Isabelle en fût humiliée; mais trop fière pour s'en plaindre, elle rongea le frein en silence, et sa mère lui ayant demandé com­ment elle se trouvait à St Vincent: «très bien répondit-elle » et ce fût tout.

Jusque là, la pauvre enfant n'avait guère connu que les souffrances; et nous avons su après sa mort, d'une personne digne de foi, qu'elle en endura de cruelles, «Mais elle n'y fit jamais la moindre allusion , et nous parla toujours avec vénération de la personne qui en était l'auteur. Nous respecterons ce secret que sa charité lui a fait emporter au Ciel, mais nous ne doutons pas que son silence sur ce point lui ait valu cet esprit de charité qu'elle possédait à un haut degré et qui lui faisait juger tout le monde en bien.

Entourée d'affection et de sympathie par les bonnes soeurs de St Vincent, Isabelle sentit bientôt qu'elle avait trouvé le bonheur là où elle croyait voir s'ouvrir pour elle une nouvelle série de souffrances, et sa joie expansive dégénéra en enfantillages, en espiègleries de tous genres dans lesquels elle entraînait ses compagnes dont elle était fort aimée. Elle faisait après coup, à sa bonne maîtresse, l'aveu sincère de ce qu'elle appelait ses mauvais tours, écoutait respectueusement ses remontrances, mais ne promettait point de s'amender, car pour elle promettre et tenir ne faisaient qu'un et elle ne se sentait pas la force de faire honneur à sa parole. Heureusement la bonne soeur avait compris qu'avec cette âme, d'ailleurs franche, droite et aimante, mais où tout était à faire il ne fallait rien brusquer mais attendre l'heure de Dieu: elle pria et attendit. Elle poussa même la condescendance jusqu'à laisser Isabelle à laquelle la vanité et le désir de briller faisaient la guerre, se procurer ingénieusement les futilités qui pouvaient la satisfaire, sachant bien que la jeune fille était d'ailleurs sans prétentions : aimer ses bonnes maîtresses et en être aimée était tout ce qu'elle rêvait pour l'avenir. Mais le démon jaloux de la pureté de ce coeur tenta de lui tendre un piège. Un jour, à propos des rôles les plus importants qu'on lui donnait dans les petites pièces qui se jouent à St Vincent dans un but de charité, et qu'elle remplissait à merveille, une idée étrange lui traverse l'esprit : rien moins que celle de se faire actrice. Elle la communique à une personne qu' elle croyait une amie, tandis qu'elle s'adressait à un coeur mal né et jaloux de l'affection qu'on témoignait à la jeune fille. Cette personne applaudît à son idée, l'encouragea dans son projet, lui représentant cette carrière comme fort honorable et faisant briller à ses yeux les fêtes et les toilettes, et jusqu'à la fortune qu' elle pouvait faire et qui lui permettrait de soulager large­ment les pauvres. Tout tentait l'orgueil d'Isabelle; sa franchise la sauva. Elle fit part à sa maîtresse du rêve qu'elle faisait pour le jour où elle au­rait ses 21 ans. La bonne soeur connaissait trop son élève pour la heurter, — ce sera comme vous voudrez lui dit-elle, mais je vais être bien malheureuse, parce que je vous aime et je ne pourrais plus vous voir. — Mais ma soeur je vous écrirai. — Vos lettres seront brûlées avant d'arriver jus­qu'à moi. Vous serez pour nous une excommuniée. — Isabelle s'aperçut que sa maîtresse pleurait. Elle devint triste et on la vit prier avec plus de recueillement qu'à l'ordinaire. Elle commença à se confesser tous les quinze jours et devint plus charitable dans ses paroles, plus mortifiée dans ses repas. Un pèlerinage à Paray-le-Monial acheva l'oeuvre de la grâce. A son retour Isabelle dit à sa maîtresse : — que diriez vous ma soeur si un jour j'entrais au Carmel ? — Je n' en serais pas étonnée parce que vous ne priez bien que dans la chapelle des Carmélites. — Oh ma soeur je commence à me voir telle que vous me voyez depuis longtemps et si le bon Dieu ne me vient en aide je ne sais pas comment je viendrai à bout de mon orgueil.

Dès ce moment, Isabelle se fît un règlement qu'elle fit approuver par son confesseur. Elle le communiqua à sa bonne maîtresse en la priant de l'avertir quand elle y manquerait. Elle n'y manqua jamais et la bonne soeur n' eût pas la peine de la reprendre comme elle nous l'écrivait après la mort de notre chère enfant, mais elle ne laissait pas de lui dire qu'elle était très orgueilleuse, bien qu' Isabelle poussât 1' humilité jusqu' à demander pardon à genoux à ses compagnes lorsqu' elle croyait leur avoir fait de la peine. Bientôt la petite troupe des étourdies sur laquelle Isabelle avait conservé son ascendant suivit son exemple et devint comme elle pieuse et édifiante.

Sachant qu'elle se préparait à entrer au Carmel, la Mère prieure de celui de Moulins voulût bien la recevoir quelquefois au parloir, ce dont notre chère enfant lui fut toujours fort reconnaissante, et à chaque visite la Révé­rende Mère constatait les progrès de la jeune postulante. Mais Isabelle avait encore à surmonter bien des obstacles avant de s'abriter sous le manteau de Ste Thérèse; et d'abord sa santé: elle était anémique. Les soins des bonnes soeurs qui désiraient son bonheur et n'en firent pas moins pour elle que la mère la plus tendre, comme elle nous le disait dans l'élan de sa reconnaissance, triomphèrent de la maladie, et bien que ses forces revinssent lentement, Isabelle espéra contre toute espérance; mais il y avait un second obstacle: sa mère qui était gravement malade. Sur ces entrefaites, un Père de la compagnie de Jésus qui nous porte un grand intérêt et nous avait donné déjà une de ses filles spirituelles était de résidence à Moulins. On lui parla de la jeune postulante et une entrevue fut ménagée entre le Père Jésuite et Isabelle. Mais à l'heure fixée, sa mère venait d'expirer. Isabelle n'hésita pas, il s'agissait de sa vocation. Laissant à quelques personnes cha­ritables le soin de veiller près de sa chère défunte, elle se rend au Carmel où l'attendait le R. Père. Il lui parla de Jérusalem, et elle en tressaillit de bonheur d'autant plus que la mort de sa mère venait de lever le dernier obstacle, car pour la santé qui laissait encore beaucoup à désirer, la jeune postulante ne s'en occupait pas: elle priait avec une confiance sans bornes et attendait le reste de Dieu.

Le temps pressait car le pèlerinage de pénitence devait partir dans quelques jours. Isabelle fit à la hâte ses préparatifs de départ, et s' arra­chant des bras des bonnes soeurs qui l'aimaient et qu'elle aimait tant, elle partit le coeur déchiré mais forte de cette volonté énergique qui était le fond de son caractère et qui ne s'est jamais démentie.

Pour toutes les étapes du voyage, ses mères d'adoption l'avaient adressée à leurs soeurs, et les soeurs de charité de Marseille étaient chargées de la conduire à bord du Poitou; mais soit que Dieu l'eût ainsi permis, soit que l'on eût oublié l'heure, lorsqu'on arriva au port le bateau filait déjà. Sans un instant d'hésitation, Isabelle saute dans un canot en demandant aux ma­riniers de la conduire à bord du vapeur qui vient de partir. Les braves gens disent que cela ne se peut : un vapeur ne peut-être rejoint à la rame. La jeune fille insiste, commande presque en disant qu'elle n'est pas venue pour ne pas partir, que la Ste Vierge les aidera; sa confiance en Marie gagne le coeur des rameurs marseillais qui font force de rames en invoquant No­tre Dame de la Garde. Cependant Isabelle prie toujours ; le front des mariniers ruisselle de sueur, et le Poitou est encore loin ; mais le petit canot a été aperçu des pèlerins et le vapeur s'arrête. Eu quelques coups de rames notre postulante est à bord du Poitou, où le commandant lui assure qu' il ne sait vraiment pas à quelle inspiration il a dû obéir, car c' est la première fois de sa vie qu'il arrête un bateau en marche pour attendre les voyageurs. Cependant les pèlerins s'étonnaient qu'un monsieur qu'ils avaient cru voir sur le canot ne montât pas avec Isabelle qu'ils prenaient pour une jeune dame. — Je n'ai pas de monsieur avec moi répondit-elle, je suis de­moiselle et je vais à Jérusalem pour me faire carmélite. — Cet aveu la ren­dit d'autant plus intéressante et elle fut fêtée de tout le monde. Quand à ce monsieur, notre chère enfant nous a assuré qu'il n'y en avait point avec elle dans la barque. Sans faire de commentaires sur ce fait, il ne nous en a pas moins paru un peu extraordinaire.

Arrivée à Jérusalem, Isabelle s'empressa de venir nous voir, et dès sa première visite, avec cette candide franchise qui ne l'a jamais quittée, elle nous fit de son propre mouvement l'aveu de tous ses défauts, appuyant par­ticulièrement sur son orgueil, sa vanité, son immortification, son peu de pié­té; mais elle nous pria en même temps de ne pas l'épargner, résolue qu'elle était de se faire une guerre à outrance.

Dès qu'elle eût vénéré les Lieux-Saints, nous ouvrîmes à notre chère postulante les portes du Carmel et elle entra radieuse avec la ferme espé­rance qu'elle deviendrait la fille de Sainte Thérèse, et si peu soucieuse de sa santé qui, à notre insu, était loin d'être florissante, qu'elle nous deman­da à se mettre tout de suite à l'observance; ce que nous lui accordâmes après les quelques jours de soulagement nécessités par les fatigues d'un long voyage. Dieu bénit visiblement les efforts qu'elle fit pour se mettre à notre régime où tout, sauf les oeufs, lui était matière à mortification, car sans fa­tigue, elle a pu jusqu'à huit jours avant sa mort, observer l'abstinence et les jeûnes de l'Ordre. Ce n'était point seulement au réfectoire que notre chère enfant trouvait tous les jours l'occasion de lutter contre sa nature. Tout dans la ste religion lui était un sujet de renoncement. Les travaux de ménage, balayages, lessives et autres lui étaient antipathiques; elle n'avait de goût que pour le travail en cellule et nul ne s'en serait douté tant elle était empressée de remplacer ses compagnes aux écuelles et de choisir dans les travaux communs tout ce qu' il y avait de plus répugnant et de plus fati­gant. Elle aimait et admirait la vie des anachorètes mais comme d'autre part son amour de la vie commune était très grand, elle était ingénieuse à se mortifier en secret, dans sa tenue, dans ses regards, dans ses paroles. On l'a surprise travaillant à genoux dans sa cellule. Régulière autant qu'on peut l'être, elle avait soin de disposer de son temps de manière à ne pas se trouver prise par quelque empêchement lorsque la cloche sonnerait, et lorsqu'elle était sonneuse elle ne craignait pas de se déranger plusieurs fois pour aller s'assurer de l'heure. Fidèle à ne pas s'excuser même en ce qui pouvait, croyait-elle, porter tort à sa profession, elle confiait au bon Dieu le soin de tout éclaircir, et était ingénieuse à ramener les torts sur elle en présence d'un reproche adressé en général. Elle se félicitait même des hu­miliations comme d'une grâce, et bénissait Dieu des difficultés que lui offrait la psalmodie parce qu' elles lui valaient plus d'un reproche. Elle se montra toujours fort obéissante non seulement à sa Mère prieure et à sa maîtresse, mais encore à sa première officière et même aux soeurs qu' elle aidait dans quelque travail. Seconde lingère, elle était d'un dévouement sans borne pour la première, tâchant de lui épargner tout le gros travail, les jours de lessive, sous prétexte qu'elle était plus forte.

A l'intérieur, les luttes contre elle-même n'étaient pas moins grandes pour notre chère enfant. Naturellement égoïste, elle ne trouvait de plaisir qu'à s'occuper d'elle-même ou de ceux qu' elle aimait et qu' elle avait quittés et l'exercice de la présence de Dieu, lui coûtait beaucoup, tandis que l'oraison ne lui offrait que des aridités et de la fatigue. Toujours énergique, elle lutta et elle triompha, car Dieu bénit ses efforts et ces deux exercices lui devinrent si doux par la facilité avec laquelle elle s'entretenait avec Notre Seigneur qu'ils étaient sa meilleure consolation. Son plus grand bonheur, en récréation comme en licence était de parler des choses de Dieu et des moyens de perfection.

Ce qu'il y avait de plus édifiant chez ma soeur Isabelle, c'est qu'ayant tant à lutter contre elle-même elle le fit toujours avec une sérénité parfaite, toujours le sourire sur les lèvres sans que sa bonne humeur fut jamais al­térée ni par ses propres luttes, ni par les reproches qu'on lui adressait, souvent â dessein. Son énergie ne se démentit jamais. Vivre de sacrifice sous le regard de Dieu seul, pour l'amour de Dieu seul, était son rêve: elle l'a poursuivi jusqu' â son dernier jour. Ses répugnances ne furent connues que de celles qui avaient le secret de son coeur. « L' amour fait tout, l'amour répare et supplée à tout, quand nous aimerons bien nous aurons tout fait » disait-elle à une de ses compagnes de noviciat; et pour l'amour de son Jésus elle était heureuse de trouver des occasions de réparer ses délicatesses d'autrefois, et de s'humilier de son vieil orgueil.

Ce fut, ma Révérende Mère, dans ces excellentes dispositions qui faisaient notre joie et notre consolation que ma Soeur Isabelle fut reçue à la prise d'habit et fit la sainte profession. A ce moment-là elle ne rêvait que de mourir pour ne plus, disait-elle, salir sa robe d'innocence ; mais plus tard, son amour pour la France, sa charité pour les pauvres pécheurs et le désir de glorifier davantage le bon Dieu lui firent désirer la vie. Elle en était là, le travail de la perfection s'accentuait en elle, et la nature commen­çait à être vaincue, lorsque l'influenza s'abattit, comme un oiseau de proie, sur notre monastère. Ma soeur Isabelle fut atteinte des premières, néanmoins elle prétendait n'être pas malade, et il fallut un ordre de sa maîtresse pour la faire mettre au lit. Dès lors, elle fit paraître en maladie la perfection qu'elle avait acquise en santé. Obéissante comme une enfant, tant que le dé­lire ne lui ôtait point l'usage de sa volonté elle ne refusait aucun remède, ne se plaignait de rien et témoignait à chaque instant sa reconnaissance à son infirmière pour les soins dont on l'entourait. Vainement, le bon docteur qui la soignait tâcha de combattre le mal qui avait dégénéré en fièvre per­nicieuse et se compliqua peu de jours après d'une pneumonie qui résista aux remèdes les plus énergiques: tout fut inutile. Notre divin Maître avait déci­dé d'ajouter cette douleur à notre épreuve, et de joindre pour nous la souf­france du coeur à celle du corps en nous enlevant cette soeur tant aimée de toutes, et si jeune encore. Dès que la maladie nous parût grave, nous fîmes recevoir à notre chère enfant les derniers sacrements. Celui de l'Ex­trême-Onction lui fût d'abord administré pendant qu' elle était sans connais­sance , et peu de jours après, ce fut avec bonheur qu' elle reçût le Saint Viatique et fit le sacrifice de sa vie. Cependant, la veille de sa mort elle se croyait mieux et demanda au médecin de rester levée, mais au bout de deux heures de fauteuil, la fatigue la força à reprendre le lit. Pendant toute la nuit elle ne cessa de répéter les dernières paroles de l' Ave Maria : «ET IN HORA MORTIS NOSTRAE » et vers quatre heures du matin, les soeurs qui la veillaient durent avertir la communauté pour réciter les prières de l'ago­nie. Notre chère enfant expira avant cinq heures, étouffée par la pneumonie. Son visage demeura après sa mort et jusqu'au moment de la sépulture si calme et si doux qu'on l'aurait dite en oraison.

Pour nous, Ma Révérende Mère, retenue à l'infirmerie par le mal dont nous étions tontes atteintes, nous ne pûmes à notre grand regret ni recevoir le dernier soupir de notre chère enfant ni assister à sa sépulture. A peine quelques unes de nos soeurs purent- elles l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure où elle fût portée par les soeurs de St Joseph et les soeurs de St Vincent qui dès le début de notre épreuve, nous sachant hors d'état de nous soigner les unes les autres, s'offrirent pour nous aider et remplirent envers notre chère soeur ce charitable devoir avec des délicatesses et un dévouement que l'on pourrait appeler plus que fraternel. Aussi, ma Révérende Mère, vous prions-nous de vouloir bien nous aider à acquitter notre dette de reconnaissance en recommandant à Dieu ces bonnes soeurs et toutes leurs oeuvres. Par les soins de nos aumôniers les Missionnaires d'Alger qui avaient voulu se charger de tout ce qui regardait les préparatifs des funérailles, un nombreux clergé fut réuni pour la cérémonie. Outre les Missionnaires d'Alger qui y assistèrent presque tous et une députation des prêtres du patriarcat, les communautés des RR. PP. Franciscains, Dominicains, Augustins et de N. D. de Sion y étaient représentées par plusieurs de leurs membres. Nous recommandons également à vos prières, ma Révérende Mère, tous ces dignes prêtres qui nous ont témoigné tant d'intérêt dans cette circonstance, et tout particulièrement nos aumôniers, qui poussèrent la charité jusqu'à nous remplacer pour l'office qui doit être chanté avant l'enterrement.

Outre les suffrages déjà demandés, nous vous prions, ma Révérende Mère de vouloir bien accorder à notre chère soeur Isabelle une communion de votre fervente communauté, une journée de bonnes oeuvres, l'indulgence- de la Via Crucis, celle des six pater et tout ce que votre charité voudra bien, y ajouter. Elle vous en sera très reconnaissante ainsi que nous, qui aimons à nous dire dans le Coeur Sacré de Jésus.

Ma Révérende Mère,

 

Votre bien humble Soeur et Servante

S' Marie Aloysia R. C. J.

P. S. Nous tous prions, ma Révérende Mère, de vouloir bien faire à l'intention du bien tempo­rel d» notre communauté qui se trouve actuellement dans une situation bien précaire , la neuvaine des âmes du Purgatoire que nous vous envoyons. De notre Monastère du Sacré Coeur de Jésus d«s Carmélites du Pater à Jérusalem , le 21 Juin 1892.

 

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