Carmel

20 février 1892 – Chalon bis

Ma Révérende et très honorée Mère,

Très humble et très respectueux salut en Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui vient d'affliger sensiblement nos coeurs en retirant des misères de l'exil pour la faire jouir du bonheur éternel, nous en avons la confiance, notre chère Soeur Clotilde, Marie de l'Incarnation, du Voile blanc, professe de notre Communauté, âgée de 59 ans, 7 mois et 15 jours et de Religion, 35 ans et 8 mois.

Notre chère Soeur, ma Révérende Mère, naquit à Vézeronce (département de l'Isère), au sein d'une famille profondément chrétienne où elle n'eut jamais à recueillir que des exemples d'une solide piété et d'une tendre charité. Il y avait neuf enfants à cet heureux foyer; le père et la mère commandaient le respect et savaient se faire obéir parce qu'ils avaient le sentiment de l'autorité même de Dieu qu'ils représentaient. L'union la plus intime régnait entre tous les membres de la famille. La petite Clotilde restait habituellement près de sa mère et la sollicitude de cette dernière pour la santé délicate de la chère enfant semblait parfois une préférence, du moins on l'interprétait ainsi ; cependant jamais il n'y eut un sen­timent de jalousie à son égard; Clotilde douée d'un coeur aimant savait aussi se faire aimer de tous.

Ce fut ainsi que s'écoulèrent les années de son enfance, la piété se développait comme naturellement dans sa jeune àme. Bientôt arrivèrent des revers de fortune qui obligèrent les bons parents à se séparer momentanément de leurs chères filles pour les mettre en apprentissage, puis elles revinrent au foyer paternel.

Les conduites de Dieu sont admirables; quand nous jetons un regard en arrière, nous voyons avec quelle amoureuse sollicitude sa paternelle Providence dispose toutes choses pour amener les âmes au but qu'il s'est proposé. La soeur aînée de Clotilde fut placée dans une très respectable famille de notre ville et, deux ans après, celle-ci vint l'y rejoindre. Un père et sa fille unique vivaient ensemble. Le père, homme vénérable, profondément religieux et bienfaiteur de notre Communauté regardait les deux soeurs comme les enfants de la famille; sa fdle, àme d'élite, nature fortement trempée, appelée intérieurement par Dieu à marcher dans les voies d'une haute perfection, se sentait depuis longtemps attirée à la vie du Carmel. Retenue auprès de son père par les décisions d'un saint directeur, elle avait avec notre Communauté de fréquents rapports et lui demeurait profondément attachée. Les deux soeurs se trouvaient là, pour ainsi dire, comme dans une maison reli­gieuse et les admirables exemples de vertu dont elles étaient témoins firent croître dans leurs âmes le désir d'être plus entièrement à Dieu. Quand elles furent parmi nous Monsieur D. et sa fille rivalisèrent de bonté et de générosité pour notre Mo­nastère. Dieu leur en a donné réternelle récompense ; mais, le souvenir de leurs bienfaits, toujours accompagnés de la plus exquise délicatesse, restera à jamais gravé dans nos coeurs.

L'aînée vint donc solliciter son entrée et fut effectivement admise comme soeur du Voile blanc, Clotilde arriva deux ans et demi plus tard et vint mettre au service de la Communauté un dévouement qui ne se démentit jamais ; elles furent reçues par notre Vénérée Mère Marie du Sacré-Coeur, de douce et sainte mémoire.

Nous venons de vous parler, ma Révérende Mère, du dévouement de notre chère fille. Combien, en effet, ne s'est-elle pas dépensée pour ses Soeurs! Une officière avait-elle besoin d'une aide pour un nettoyage ou un arrangement, toujours elle était prête et on lui faisait un vrai plaisir de lui demander un service; mais, au contraire, s'apercevait-elle qu'une de ses Soeurs s'était acquittée de quelque travail de ce genre sans la prévenir, elle en éprouvait un sensible chagrin. Nous vous l'avons dit, ma Révérende Mère, ma soeur Marie de l'Incarnation n'était pas d'un tempérament très robuste, mais sa charité lui donnait des forces et souvent (surtout pendant ces dernières années où l'àgc et les infirmités lui rendaient tout plus pénible), on était étonné qu'elle pût faire encore tant d'ouvrage; elle le faisait cependant, sans se faire valoir et comme depuis un certain temps il ne lui était plus possible de faire la cuisine à son tour, elle redoublait de vigilance pour saisir toutes les occasions de se rendre utile et d'épargner quelques fatigues à ses compagnes. Aussi nos chères Soeurs du Voile blanc trouvaient-elles souvent une partie de leur travail faite à leur insu.

Mais comme le Bon Dieu permet que les âmes trouvent parfois en elles-mêmes et jusque dans le plus intime de leur nature, une source incessante de luttes, de sacrifices et aussi de mérites, pour ma Soeur Marie de l'Incarnation, ma Révérende Mère, ce fut son extrême sensibilité. Elle se donnait sans compter, il est vrai, mais comme elle avait besoin de sentir le retour!...

Un rien quelquefois blessait profondément son pauvre coeur, cependant jamais elle ne s'arrêtait dans l'exercice du plus entier dévouement. Nous croyons que les nombreux actes de résignation et d'acceptation qu'elle a offerts à Notre-Seigneur ont été si agréables à son divin Coeur, qu'il lui a peut-être laissé cette faiblesse pour couronner plus tard de plus nombreuses victoires. Hâtons-nous cependant de le dire, notre chère Soeur avait mieux compris, pendant ses dernières retraites, ce qu'il y a d'imparfait dans cette impressionnabilité trop naturelle et comme il importe, au contraire, de profiter des inévitables petits froi.s.sements de la vie de Commu­nauté pour nous dégager de nous-méme et nous élever â Dieu.

Un jour que nous nous entretenions avec elle : « Ma Mère, dit-elle, lorsque n quelque chose me fait de la peine, je dis toujours de bouche : Merci, mon Dieu ; )) mais que c'est difficde de le dire au dedans et de s'oublier soi-même. » Nous lui avions donné pour pratique, quoi qu'elle ressentît intérieurement, de conserver toujours un visage serein et un air aimable. Elle a fait, pour cela, des efforts dont chacune était édifiée et parfois elle venait nous dire â voix basse : « Ma Mère, ne » trouvez-vous pets maintenant que je suis un peu plus gentille, je. fais tout ce que » je peux. »

Notre chère Soeur savait être à la fois Marthe et Marie; ses rapports avec Notre- Seigneur étaient simples et naïfs, elle se plaisait â lui donner les noms les plus tendres, à l'appeler son cher Époux ; aussi lui tenait-elle fidèle compagnie, demeu­rant au Choeur la plus grande partie des dimanches et des jours de fêtes et surtout lorsque le Saint-Sacrement était exposé. C'était une sentinelle â son poste, on était sûre de l'y trouver, malgré .ses infirmités, par les plus grands froids comme par les plus pénibles chaleurs. On eut supposé que le divin Maitre l'attirait par d'ineffables consolations (consolations souvent dcsii'ces et qui eussent été reçues avec la joie la plus vive); il n'en était rien. Parfois elle nous disait tristement au soir d'un jour de fête : « IL ne m'a rien dit de toute la journée!   » Que de pratiques diverses n'avait-elle pas! Que de prières, de lectures remplissaient ses moments libres! Elle n'oubliait personne, commençant par Notre Très Saint Père le Pape, et suivant la hiérarchie de la sainte Église, puis les Missions, puis des conversions, les membi'es de sa famille, sa chère Communauté, les parents de chacune de nous, nos bienfai­teurs et toutes les personnes qui se recommandaient â nos prières. Elle redisait toutes ces intentions en balayant et ornant l'ermitage de la Sainte Vierge, qui depuis quelques années était confié â ses soins. Comme elle aimait notre bonne Mère du Ciel! Quelle confiance elle avait en sa puissante protection 1 Avec quel bonheur elle parait l'autel de la chère petite statue miraculeuse que nous possé­dons et vénérons depuis la fondation de notre Monastère (1610) ! Mais là encore, que de soucis pour avoir des fleurs et que de fréquents chagrins! On lui avait bien donné quelques endroits du jardin pour en cultiver : « J'en ai grand comme deux » tabliers, disait-elle, qu'est-ce que cela?... Et pour la Sainte Vierge!... »

Aussi^ lorsque quelques amies du Carmel envoyaient des bouquets, surtout la veille des fêtes, on la voyait toute épanouie, recueillir encore tout ce qu'elle pouvait trouver et, rayonnante de joie^ surcharger si bien de fleurs autel et gradins que la sainte Image disparaissait presque complètement. Il y aurait eu largement de quoi orner tous les ermitages du Monastère. La Très Sainte Vierge a dû sourire plus d'une fois, du haut du ciel, en bénissant le zèle de sa fidèle servante.

L'année dernière au mois de juillet, ma Révérende Mère, notre chère Soeur Marie de l'Incarnation et sa soeur aînée eurent une grande consolation. Ce fut la visite de leur frère^ le plus jeune de la famille, le préféré de Clotilde dans son enfance. Le Seigneur l'avait appelé, lui aussi, à la vie religieuse. Entré dans l'Ordre de saint François et envoyé dans les Missions d'Africpe il y avait été depuis quelques années promu à l'Episcopat et ne venait en France qu'à de rares intervalles, pour les besoins de sa Mission. Cette dernière visite était inattendue; nous n'apprîmes le voyage de Monseigneur que lorsqu'il était déjà à Marseille. Il fut accompagné à Chalón par sa plus jeune soeur, la seule survivante dans le monde de cette nombreuse famille, âme capable de comprendre et la vie du Missionnaire et celle des Carmélites et de s'y associer par la prière et par le sacrifice; c'était une dernière réunion. Ils étaient donc là, ensemble, au parloir, s'entretenant des sou­venirs du passé, des devoirs du présent, des espérances de l'avenir, de l'amour de Dieu et des âmes, de l'abnégation, de la générosité, enfin du Ciel! Jamais Mon­seigneur n'avait témoigné tant de joie de revoir ses soeurs ; sa bonté, sa charité s'épanouissaient pour ainsi dire et il se montra d'une bienveillance toute paternelle pour la Communauté. Il nous parla de sa Mission et nous excita à travailler beaucoup avec lui ; puis sa Grandeur voulut nous distribuer des images, daigna les signer et nous bénit toutes avec effusion. C'était la veille du départ; cette journée avait été une journée de grâce et de bonheur ; le soir, l'avenir semblait moins serein, on parlait de la prochaine réunion mais on pressentait quelque sacrifice; et Monseigneur après avoir de nouveau béni ses soeurs prit congé d'elles, ayant peine à contenir son émotion. En effet, il ne devait plus revoir sa chère Clotilde.

Six mois après, dès le commencement de cette année, nous étions presque toutes atteintes par l'épidémie qui dans beaucoup de nos Monastères s'est fait si douloureusement sentir. En deux ou trois jours, 16 d'entre nous furent obligées de s'aliter, deux seulement étaient épargnées, une novice et une postulante, et les autres, quoique sur pieds, se soutenaient à grand'peine pour soigner les plus malades. Au bout de huit jours, l'état de quelques-unes de nos Soeurs s'aggravant et nécessitant des soins assidus qu'il nous était impossible de leur donner, nos Supérieurs jugèrent urgent que nous fissions appel aux Soeurs du Bon Secours pour visiter nos pauvres Soeurs pendantla nuit, et nous dûmes aussi faire improviser des infirmeries pour retirer nos clièr es Soeurs de leurs cellules glaciales, où plusieurs auraient succombé assurément.

Jamais, ma Révérende Mère, nous ne pourrons reconnaître assez les soins intelligents, le dévouement si religieux et si fraternel dont nous entourèrent ces bonnes et chères Soeurs; veuillez nous aider^ par vos prières, à acquitter auprès de Dieu notre dette de reconnaissance. Pour nous, nous sentons que ce fait, inoui jusqu'alors dans les annales de notre Carmel, a resserré pour jamais les liens qui unissaient déjà nos deux Communautés dans l'amour du Coeur de Jésus. Puissions- nous, en échange de nos pauvres prières, avoir part aux mérites qu'acquièrent incessamment ces saintes Religieuses, dans leur vie d'abnégation et de sacrifice qu'il nous a été donné de voir de si près.

Au début de l'épidémie, ma Soeur Marie de l'Incarnation était déjà souffrante; elle lutta, on peut le dire, jusqu'à l'épuisement de ses forces, pour rendre service à tout le monde et suppléer à celles de ses compagnes qui étaient malades. Aux instances qui lui étaient faites de se ménager davantage elle ne répondait que par un sourire et continuait ses actes de charité. Cependant elle dut s'aliter â son tour et la maladie prit chez elle un caractère assez grave. Notre bonne Soeur souffrait beaucoup, un asthme dont elle était atteinte depuis longtemps compliquait sa situation, cependant le danger ne parut pas tout d'abord.

Nous étions tombée malade nous-méme une des premières et retenue dans notre cellule nous avions eu le chagrin de ne pouvoir ni soigner ni même visiter nos chères malades ; amenée ensuite â l'infirmerie, nous nous trouvions alors dans la pièce contigûe à celle où était ma Soeur Marie de l'Incarnation, et quoique très faible encore nous étions heureuse d'aller quelquefois un instant auprès d'elle. Le mercredi 27 janvier, M. notre Aumônier vint dans l'après-midi confesser les malades et devait apporter le lendemain le Saint-Viatique à l'une d'elles ; il n'en avait pas encore été question pour ma Soeur Marie de l'Incarnation, mais vers le soir nous la trouvâmes plus mal et lui ayant proposé de recevoir la même grâce elle accepta avec joie et empressement. Le lendemain, dès le matin, nous nous rendîmes auprès d'elle pour la préparer à recevoir Notre-Seigneur ; elle s'unit à nous de toute son âme. Il était temps, car elle eut beaucoup de peine à avaler la sainte Hostie. Après la sainte Communion elle demeura très calme et nous dit : « Ma Mère, je n'éprouve rien de sensible, mais tout est en moi dans une grande paix. )) Puis à plusieurs reprises, elle nous remercia de lui avoir procuré la visite de son Bien-Aimé. Le mal faisait des progrès rapides, la poitrine se remplissait sensiblement, nous crûmes prudent de lui faire recevoir l'Extrême-Onction dès le soir même.

Nous ne savions comment aborder cette question avec notre chère fille, car elle avait toujours eu une très grande appréhension de la mort; mais nous recommandant à la Sainte Vierge nous ressentîmes aussitôt l'effet de sa maternelle protection. La malade se prépara sans trouble à la Cérémonie; elle avait, il est vrai, un grand désir de vivre. « Je pense, ma Mère, nous dit-elle, (¡ue l'Extrême-Onction me » guérira, je le demande de tout mon coeur au Bon Dieu. » Toutefois, malgré ce désir qu'elle conserva jusqu'à la fin, elle fit alors et renouvela souvent depuis des actes de résignation et de véritable abandon à la sainte Volonté de Dieu. M. notre Aumônier lui donna de nouveau l'absolution, puis le Sacrement des mourants et lui appliqua l'Indulgenciî de l'Ordre. Il lui fit une touchante et pâ­te rnelleexhortation, l'excitant à la. plus entiéi'c confiance. Elle demanda humblement pardon à la Communauté; nous l'assurâmes que nous ne conservions d'autre souvenir que celui de .sa charité et de son dévouement et que chacune voulait lui donner un témoignage de sa reconnaissance, en priantparticuliérement pour elle en ce moment. On avait placé près d'elle la tant aimée petite statue de la Sainte Vierge; elle la demanda, la baisa religieusement et lui dit des choses très dévotes et très tendres. Le soir, avant de nous retirer nous allâmes la bénir. Elle nous demanda si elle ne mourrait pas dans la nuit, nous crûmes pouvoir l'assurer que non, elle demeura calme et paisible, puis nous reniei-cia de toutes les grâces de cette journée ; enfin elle nous dit encore : « Ma Mère, cela cous ferait-il plaisir » d'emporter MA SAINTE- VIERGE pour l'acoirprés de vouspendant la nuit, » je vous la donnerais bien oolontiers. » Chère Soeur ! son coeur toujours bon et dévoué ne se révélait-il pas encore dans ses dernières paroles ?

Le lendemain matin 29, la Soeur qui avait veillé nous donna de bonne heure de ses nouvelles ; la nuit avait été tranquille ; il lui semblait que la vie de notre bonne Soeur pourrait se prolonger encore. Dans la matinée elle voulut se lever un instant ; on la mit dans un fauteuil, elle se trouva bien et demanda à y rester un peu. Sa soeur ainée demeura seule un moment à prier auprès d'elle: tout à coup elle entend un léger bruit dans la poitrine de sa chère malade, elle nous appelle en toute hâte, nous accourons: c'était la fin ! nous eûmes à peine le temps de faire deux ou trois invocations, elle s'endormit dans le Seigneur si paisiblement, si doucement, qu'à peine avons-nous pu saisir .son dernier soupir. Il était 9 heures. Tout cela fut si prompt que celtes de nos Soeurs qui étaient dans les infirmeries voisines n'ont pas eu le temps d'arriver.

Dès qu'elle fut exposée sur son lit de mort nous fûmes frappées du changement remarquable de son visage; elle paraissait avoir à peine 30 ans et un doux sourire répandait sur sa physionomie un air de béatitude.

Bien que nous ayons la confiance que le Dieu de toute charité a déjà donné à notre chère Soeur réternelle récompense, nous vous prions, ma Révérende Mère, de vouloir bien ajouter aux suffrages déjà demandés, une Communion de votre fervente Communauté, l'Indulgence du Via Crucis, celle des 6 Pater et quelques invocations au Sacré-Coeur de Jésus, à la Sainte Vierge et à notre Père Saint Joseph, objets de sa tendre dévotion. Elle en sera très recoiniaissante ainsi que nous qui avons la grâce de nous dire, en uiiion de vos saintes prières et avec un très religieux respect,

Votre très humble Soeur et servante,

Sr M. Madeleine de Jésus, R. C. I.

De notre Monastère de l'Incarnation et du Saint-Joseph, des Carmélites de Chalon-sur-Saône, le 20 février 1892.

 

P. S.—Permettez-nous, ma Révérende Mère, de recommander bien instamment à vos ferventes prières notre petit Carmel si fort éprouvé. Un mieux général s'est fait sentir et tout nous fait espérer que le bon Dieu ne nous demandera pas de nouveau sacrifice ; mais aidez-nous à obtenir de pouvoir bientôt reprendre entière­ment la pratique de nos chères et saintes Observances, forcément interrompue. Au milieu de nos épreuves, cependant, nous avons pu sentir combien la divine. Provi­dence veillait sur nous. Des secours, des témoignages d'affection et de dévouement nous ont été donnés en grand nombre. C'est un devoir bien doux à nos coeurs de réclamer vos pieux suffrages pour tous nos bienfaiteurs et particulièrement pour notre excellent Docteur dont l'expérience, les soins et le dévouement assidu et désintéressé nous ont été plus précieux (]ue jamais dans cette pénible circonstance.

— Nos Mères du Carmel de Saint-Denis recommandent à vos prières, ma Révérende Mère, l'âme de M. l'abbé Guesnier, Chanoine titulaire de l'Abbaye de Saint-Denis et leur confesseur, décédé le 17 janvier à l'âge de 86 ans, après leur avoir donné pendant 30 ans de nombreux témoignages du dévouement le plus paternel et le plus désintéressé.

 

Clialon-sur-Snòoe. — Typ. et l.ilti. I,. Uarceau — 14734

Retour à la liste