Carmel

19 août 1896 – Monaco

 

Ma Révérende et Très honorée Mère,

Paix et très humble salut en Notre-Seigneur qui, au troisième jour de l'Octave de l'Assomption, a voulu associer à la gloire du triomphe de sa Sainte Mère, notre bien aimée Soeur Françoise-Marie de Jésus-hostie, Professe de Choeur, âgée de 38 ans, 10 mois, et, de religion, 5 ans.

Toute la vie de notre chère Soeur peut se résumer en ces quelques mots que le Saint Évangile dit de Notre Seigneur : « Elle a bien fait toute chose ».

Née à Orange, dans le diocèse d'Avignon, elle puisa de bonne heure au sein d'une famille éminemment chrétienne, les éléments d'une foi profonde et d'une piété solide qui se développèrent chez les Dames de la Nativité de Notre Seigneur où elle fit son éducation. C'est dans ce pieux asile qu'e le entendit la voix de Jésus l'appeler au Carmel. Cette âme ardente, qui ne connaissait pas l'hésitation dans le sacrifice et le don d'elle- même prononça son Ecce Venio : elle avait hâte de voir s'ouvrir devant elle les portes du cloître. Mais Ce m qui rappelait avec tant de force devait la retenir encore longtemps loin de l'objet de son désir Sa famille particulièrement son père, qui aimait éperdument cette fille chérie ne consentit pas a la laisser entrer dans un Ordre cloîtré liberté lui fut seulement donnée de se consacrer à Dieu dans une Congrégation vouée à 1'ensei­gnement. Pleine de respect pour la volonté de ses parents, désirant d'ailleurs faciliter la vocation de sa soeur aînée qui voulait, elle aussi, se consacrer à Dieu, mais dans la Congrégation de la Nativité elle se résigna, malgré la souffrance intime qui lui restait au coeur, à entrer dans cette même congrégation. Elle avait a peine 18 ans. Elle espérait que Celui qui l'attirait si fortement dans la solitude du Carmel lui en faciliterait un jour l'entrée. Aussi elle se livra sans réserve aux exigences de sa nouvelle vie. Le jour, la nuit la trouvaient au travail : donner à ses supérieurs en toute occasion, des marques de son dévouement, était une de ses ambitions.

Bien jeune encore, devenue première Maîtresse d'un grand pensionnat, lorsque approchait l'époque des examens de ses élèves, elle n'épargnait aucune fatigue pour donner à sa Congrégation la gloire de brillants succès, et le bon Dieu récompensait toujours ses généreux efforts.

Ces quelques mots vous feront assez comprendre, ma Révérende Mère combien notre chère soeur devait être aimée et estimée de ses Mères et Soeurs, et combien a dû être grand le sacrifice que le bon Dieu leur a imposé. Ses élèves, jeunes filles de 15 à 18 ans, avaient aussi pour et e une sincère affection mêlée le vénération et de respect. Nous avons pu le constater maintes fois par es lettres que lui adressaient au Carmel ces jeunes personnes rentrées dans le monde. En un mot, ma Soeur Marie de Jésus-Hostie a su sacrifier au devoir, ses goûts, ses aspirations, ses aptitudes sans se démentir jamais, et cela avec toute 1'exquise délicatesse de coeur que le bon Dieu lui avait largement départie.

Enfin, après 10 ans d'attente, pendant lesquels elle répétera souvent à son bien aimé père le désir nui la consumait toujours, celui-ci, craignant que la santé de sa chère enfant ne souffrit d un plus long refus, donna enfin le consentement tant désiré. Elle eût alors à subir une autre épreuve de la part de ses supérieurs. Comment se résigner au sacrifice d'un tel sujet ! Plusieurs années devaient s'écouler encore pendant lesquelles sa vocation fut étudiée, contredite, éprouvée de toute manière. Mais elle animée d'un grand esprit de foi, demeura toujours respectueusement soumise à ses supérieurs, attendant 1'heure du bon Dieu. Cette heure arriva enfin, et aux souffrances de l'attente succédèrent celles de la séparation de part et d'autre. Nous avons été heureuses de constater que notre chère Soeur conserva toujours une religieuse affection et une profonde reconnaissance pour ses Mères et Soeurs de la Nativité.

Les portes du Carmel s'ouvrirent pour elle le 25 septembre 1891. En voyant sur la porte de clôture ces mots : C'est ici le lieu de mon repos, elle versa d'abondantes larmes et, dans un élan de reconnaissance, elle entonna le Nunc Dimittis. Nous étions là, debout devant elle, à notre attitude un peu sévère peut-être, elle comprit. Et s'élançant dans mes bras : « O ma mère, pardonnez-moi, j'ai tant souffert pour arriver jusqu'ici, lieu de mon repos ! Dans cette étreinte nous avions tout compris, et mêlant nos larmes aux siennes, nous la conduisîmes au choeur. Là, par un sentiment qui nous fut sans doute donné d'en Haut, nous la consacrâmes à Dieu le Père comme une hostie de propitiation qui devait, pendant 5 années, être sans cesse immolée à sa gloire, pour le salut des pauvres pécheurs et le triomphe de son bien aimé Carmel pour lequel elle aurait sacrifié mille vies, et à ce moment solennel nous lui donnâmes le nom de Marie de Jésus Hostie. Jésus était déjà sa vie, sa joie, son ciel ; Marie était sa Mère, et elle était l'Hostie ! Elle l'a été sans aucune défaillance jusqu'à son dernier soupir. Et comme dit le Roi prophète, notre chère enfant s'élança comme un géant pour fournir sa carrière.

Son esprit vraiment érémitique joint à son extérieur toujours modeste et recueilli, en faisait le type achevé d'une digne fille de Sainte Thérèse. Novices et postulantes étaient stimulées par son exemple. Toujours plongée en Dieu et en son devoir, elle ignorait ce qui se passait autour d'elle. Aussi fut-elle admise avec joie, par la communauté, à la grâce du Saint Habit, puis à celle de la Profession aux temps marqués par nos Saintes Constitutions.

Aucune expression ne pourrait redire le bonheur intime de cette âme toute de feu. Nous ne saurions mieux vous dévoiler quelque chose du travail que la grâce opérait en elle, qu'en vous transcrivant ici ses résolutions de retraite : « Dieu seul en tout et partout. Vivre en muette, en sourde et en aveugle. Aller au devant de l'humiliation. Faire tout par amour. Chercher la vie dans la mort.» Telle a été, ma Révérende et bien digne Mère, la conduite de celte enfant du bon Dieu pendant les cinq années que nous avons eu le bonheur de la posséder.

Son austère vertu ne nuisait en rien à sa gaieté, et son aimable simplicité faisait le charme de nos récréations. Que nous étions heureuses quand, à son tour, elle entonnait de sa voix douce et vibrante un de ses petits couplets qu'elle aimait à composer au Jésus de l'amour (Enfant Jésus de cire béni et indulgencié qui préside à nos joyeuses récréations). Permettez-nous de citer ici son couplet de prédilection qui résume si bien sa vie : O le Tout de ma vie ! Je veux pour ton amour Avec Toi être hostie Jusqu'à mon dernier jour.

C'est à ces heures de délassements qu'il était édifiant, ma Révérende Mère, de voir notre bien aimée Soeur chercher toujours à s'effacer pour faire ressortir les vertus et les qualités de ses Soeurs. Elle ne parlait jamais d'elle, et on aurait blessé son humilité de la mettre en avant pour quoi que ce fût. Mais son coeur débordant de reconnaissance et d'affection pour sa communauté, la faisait sortir d'elle-même dans nos petites fêtes de familles. Alors elle déployait toutes les ressources de son imagination et de son coeur. Offrir à sa Mère Prieure, au jour de sa fête, quelques gracieux ouvrages, lui témoigner son amour dans de charmantes poésies, était un besoin de son âme aimante.

Il nous faudrait rien moins qu'un volume si nous voulions entrer dans le détail de toutes les vertus chrétiennes et religieuses que notre chère enfant a pratiquées jusqu'à l'héroïsme.

L'obéissance était moins une vertu en elle qu'un besoin de sa nature dépendante. Elle aimait à dire qu'elle avait soif d'obéir, et, en fit, cette vertu simplifiait et pacifiait sa vie religieuse. Avec quelle foi venait-elle chaque jour prendre nos humble conseils : « De grâce, ma bonne Mère, nous disait-elle avec les yeux pleins de larmes, dites-moi ce qu'il faut que je fasse pour devenir une parfaite Carmélite. Je ne voudrais pas avoir une pensée, un sentiment personnel. Le bon Dieu m'a donnée à vous pour que vous me donniez à Lui, n'êtes-vous pas mon Jésus vivant ? »

Nous n'avons jamais eu besoin, ma Révérende Mère, de mettre l'obéissance de notre chère enfant à l'épreuve, ayant constaté dans maintes circonstances que son obéissance était à la hauteur de celle de nos premières Mères. C'est bien à cette âme que peuvent s'appliquer ces paroles de nos saints Livres : L'homme obéissant chantera ses victoires. Un trait entre mille vous le prouverai Étant encore novice, nous lui avions donné à faire un travail très pressé et compliqué avec recommandation de ne pas se déranger avant qu'il fut terminé. Soeur Marie de Jésus demande une bénédiction et se met à l'oeuvre. Après la collation, la Provisoire vient nous dire que notre chère enfant n'avait rien pris de toute la journée. Confuse de mon imprudence, je me rends auprès d'elle en toute hâte. Elle se jette à nos pieds en nous disant : « Pardon ma Mère, je suis si lente, que je n'ai pas encore terminé ». Nous comprimes dès lors combien il était urgent de veiller sur la valeur de nos expressions à son égard.

Notre séraphique Mère l'avait largement douée de son double esprit. Elle a poussé la mortification jusque dans ses derniers retranchements : Jamais on ne l'a vue lever les yeux, ni entendue dire une parole inutile. Au choeur elle se tenait toujours à genoux, elle aurait craint, en s'asseyant, de manquer de respect à l'Hôte du Tabernacle. Que de veilles n'aurait-elle pas passées à ses pieds ! que de pénitences de subrogation ne se serait-elle pas imposées, si l'obéissance n'avait été là pour les mesurer à ses forces. Aussi le bon Dieu semble-t-il l'avoir récompensée en lui donnant la grâce de pouvoir observer la Sainte Règle jusqu'à quelques jours avant sa mort.

C'est dans l'oraison qu'elle puisait lumière et force pour bien faire toute chose. A l'exemple de Saint Paul elle aimait à dire : Quand je suis faible, c'est alors que je suis forte parce que la vertu du Christ habite en moi et elle réalisait cette autre parole de l'apôtre : Que votre vie soit cachée en Dieu avec Jésus-Christ. Par Jésus, elle rendait tous ses devoirs à Dieu. Depuis longtemps elle avait compris et mis en pratique l'ordre que Dieu donna à Abraham : Marche en ma présence et soit parfait. En un mot, son oraison était continuelle; et de sa charité envers Dieu découlait tout naturellement celte suavité qui lui gagnait tous les coeurs.

Comme elle avait choisi de préférence le Carmel de la Réparation, elle devait rester fidèle à sa mission de réparatrice : aucune souffrance intérieure ne lui fut inconnue. Dans ses angoisses intimes, un simple mot de sa Mère Prieure lui rendait le calme et la sérénité. Mais nous mêmes étions trop jalouse de la perfection de cette âme d'élite pour ne pas lui refuser quelques fois une satisfaction qui nous paraissait un peu trop naturelle et qui aurait pu l'attarder dans le chemin de la perfection. Elle avait l'esprit trop bien fait et le coeur trop droit pour ne pas le comprendre, aussi nous témoignait-elle encore plus d'affection et de dévouement.

Il y a un an, une extinction de voix vint lui imposer un nouveau sacrifice. Elle qui chantait avec tant

Le 46 Juillet, fête de Notre-Dame du Mont Carmel, remarquant un peu d'altération dans ses traits, nous la mimes aux soulagements et au repos complet. Les premiers jours d'Août, la voyant tout à coup plus souffrante, nous fîmes appeler notre docteur. Il fut terrifié ! une phtisie galopante venait de se déclarer et il ne nous donnait aucun espoir. Jugez, ma Révérende Mère, de nos angoisses devant une telle révélation ! Nous voulions espérer contre toute espérance : prières, promesses à la Sainte Vierge, rien ne fut négligé ; nous disputions au ciel cette enfant tendrement aimée. Nous demandâmes une consultation, notre docteur s'adjoignit donc un confrère; mais hélas ! le résultat de cette visite fut que notre chère enfant portait en elle le germe de son mal depuis 20 ans. Les ravages de la maladie faisaient des progrès effrayants ! C'est bien dans cette première et dernière maladie, dans son Carmel bien aimé, qu'elle a montré la vertu acquise en santé. Elle souriait à la souffrance, à la volonté du Bon Dieu, à ses chères infirmières, et surtout à sa Mère Prieure qu'elle ne cessait de nommer sa bien-aimée Mère. Lorsqu'on lui demandait si elle souffrait beaucoup, elle répondait : « Mais pas du tout, si ce n'était l'étouffe ment, je serais très bien ». Dans ses moments de terribles crises, elle ne cessait de dire : Mon Dieu, oui, je veux souffrir pour les pécheurs, pour la Sainte Église, pour les âmes tentées dans leur fidélité pour nos Auguste Souverains, pour toutes les intentions de ma bien aimée Mère, de ma chère commu­nauté ». Elle disait encore : « Oh ! je sens bien que c'est Jésus qui souffre en moi. Oh ! qu'il est bon ! » Pendant les derniers jours de sa maladie, elle a porté jusqu'à l'héroïsme la délicatesse de sentiments qui l'a tou­jours caractérisée. Elle n'a jamais parlé de sa mort prochaine dont elle avait le pressentiment depuis un an ; de­vinant notre profonde douleur, elle s'efforçait de nous faire espérer que Notre-Dame de Lourdes la guérirait. Elle allait même jusqu'à nous égayer, ainsi que ses chères infirmières par de charmantes petites saillies d'esprit, même au plus fort de ses crises.

Pendant sa courte maladie, le souvenir de sa bien-aimée Mère et de sa chère Soeur ne l'a pas quittée. Combien elle était heureuse quand nous lui disions que nous les tenions au courant de son état. « Consolez-les, nous disait-elle, et dites-leur que bientôt je serai guérie et qu'elles pourront venir me voir ». Parfois s'oubliant : « Pauvre Mère ! elle ne survivra pas à tant de sacrifices ! » faisant allusion à son bien-aimé Père mort l'année dernière.      

Elle rassembla toutes ses forces pour leur écrire quelques lignes. Pauvre enfant ! elle aurait tant voulu les voir pour leur dire son bonheur de mourir carmélite et leur raconter avec quelle tendresse elle était aimée et soignée. Cette consolation ne devait pas lui être accordée.

Elle ne séparait pas de l'affection de sa chère famille le Vénéré Prêtre qui guida son enfance et qui nous écrivait, hier encore, qu'il n'avait jamais rien eu à reprocher à sa chère petite Marie. « Oh ! que je prierai pour eux » disait-elle souvent.

L'infirmerie de notre pauvre patiente était devenue pour nous un vrai sanctuaire où Dieu achevait d'im­moler sa victime. L'action divine était si visible que nous n'aurions plus voulu quitter notre chère enfant.

La nuit du 16 au 17 fut très pénible ; nous avions hâte de voir arriver le jour pour lui faire administrer les derniers Sacrements. A 8 heures du matin, plusieurs Soeurs vinrent lui chanter : Ah ! si je n'avais pas ma chère Eucharistie : un reflet céleste illumina son visage. Ce fut à 9 heures qu'elle reçut avec foi et amour son Jésus et le Sacrement des mourants avec l'Indulgence Plénière. Après cette touchante cérémonie, elle joignit les mains sur sa poitrine : « Je le serre bien » disait-elle d'une voix inintelligible et elle ne cessa de redire jusqu'à son dernier soupir : «Maria Mater gratiae... ». Avec le coeur et les yeux pleins de larmes nous lui demandâmes si elle était heureuse d'aller au ciel. « Oui, très heureuse ! mais je ne veux que la volonté du bon Dieu; vivre ou mourir, c'est la même chose, et elle redisait : la volonté de Dieu, rien que cela».

Son regard plongé dans l'infini ne s'abaissa plus vers la terre. L'heure suprême allait sonner. Elle baissa tout à coup. Nous commençâmes les prières du Manuel, la communauté récitait les Vêpres au choeur ; mais elle aimait tant ses soeurs que le bon Dieu lui accorda la grâce de les voir encore une fois pour leur dire, au moins de coeur, un au revoir au ciel.

Il était 2 heures et demie quand notre très aimée Soeur, après avoir reçu de Sa Sainteté Léon XIII la Bénédiction Apostolique et l'Indulgence Plénière In articulo mortis, exhala son dernier soupir. Nous pronon­cions ces paroles : Que tous les saints Anges de Dieu viennent au devant d'elle et la conduisent dans la céleste Jérusalem. En effet, son doux sourire semblait dire à ses bien-aimées Mères et Soeurs : Ne pleurez pas, je vais, avec les Anges, vous attendre au ciel.

Le reflet de sainteté qui avait illuminé son visage pendant sa trop courte maladie, augmentait d'heure en heure et frappait tous ceux qui avaient le bonheur de la voir.

Le clergé séculier et régulier de la Principauté, les Frères des Écoles Chrétiennes et une nombreuse assistance nous ont donné un témoignage de leur religieuse sympathie en rehaussant de leur présence la solennité des funérailles de notre bien-aimée Soeur qui ont été un vrai triomphe. Qu'ils veuillent bien recevoir ici notre profonde gratitude.

Notre angélique Soeur ne nous a point quittée; elle repose en paix sous les dalles du sanctuaire, conti­nuant son incessante adoration, en attendant le jour des grandes manifestations du Seigneur.

Bien que nous ayons l'intime conviction que Soeur Marie de Jésus Hostie se soit présentée devant le Sou­verain Juge revêtue de sa robe baptismale, nous vous, prions, ma Révérende Mère, de vouloir bien lui faire rendre les Suffrages de Notre Saint Ordre, et, par grâce, une Communion de votre fervente communauté, le Via Crucis: l'Indulgence des Six Pater et quelques invocations fi Saint-Antoine de Padoue qu'elle aimait à appeler son Frère et en l'honneur duquel elle a veillé tous les Mardis, pendant un an, pour obtenir une grâce particulière à son cher Carmel.

C'est en union de vos saintes prières, que nous aimons à nous dire,

Ma Révérende Mère,

Votre bien humble Soeur et Servante en N. S.

Soeur MARIE ELISABETH DE LA CROIX, R. C. Ind.

De notre Monastère du Très Saint Rédempteur et de Notre-Dame Auxiliatrice, sous la protection de Notre Glorieux Père Saint-Joseph.

Des Carmélites de Monaco, ce 19 août 1896.

 

 

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