Carmel

10 mars 1890 – Aix

 

Ma Révérende et très honorée Mère,

Paix et très humble salut en Notre-Seigneur Jésus-Christ qui, dès le commencement de la sainte quarantaine a voulu nous faire boire à son calice d'amertume, et nous imposer un bien douloureux sacrifice en appelant à Lui notre chère soeur Louise-Catherine-Antoinette-Marie Saint-Jean de la Croix et de la Nativité, professe de cette maison. Elle était âgée de 68 ans, 6 mois moins quelques jours ; et de religion 43 ans.

Le 28 janvier nous avions la douleur de perdre notre bonne soeur Madeleine, et le 4 mars à Il heures du soir Notre-Seigneur venait encore nous visiter avec sa croix. Sans doute ces bonnes âmes sont heureuses d'aller recevoir la récompense de leur sainte vie; mais il est bien pénible de se séparer de ces bonnes soeurs. On ne voudrait jamais voir mourir ces respectables anciennes ! Nous espérons du moins que du haut du Ciel elles prieront pour nous et nous obtiendront la grâce d'imiter les vertus dont elles nous ont donné de si beaux exemples.

Ma soeur Saint-Jean de la Croix était native de notre ville ; elle appartenait à une nombreuse famille ; ils étaient quinze enfants; elle était l'aînée des filles. Sa mère reproduisait dans sa conduite le portrait que fait l'Esprit Saint de la femme forte ; et l'on voyait dans son père le type parfait des vénérables patriarches. Il semble qu'avec de tels parents notre chère soeur aurait dû être pieuse. Eh bien, elle était au contraire assez indifférente pour les pratiques delà religion. Elle aimait la toilette ; naturellement portée à la paresse, elle ne pensait qu'à passer le temps aussi agréablement que possible. Mais le bon Dieu avait des vues de miséricorde sur cette âme.

Dans son tendre amour pour les hommes, il sait tirer le bien du mal.

Notre bonne soeur commit une faute. Son excellente mère, en mère vraiment chrétienne, l'en reprit tout doucement. Ce fut pour notre chère Louise le coup de la grâce... Elle répondit à sa mère : "Désormais tu n'auras plus à me reprendre parce que je veux me faire religieuse. » La pauvre mère un peu alarmée de cette réponse, lui dit qu'elle n'avait pas eu l'idée de lui faire de la peine ; qu'elle ne l'avait avertie que pour son bien, qu'elle pouvait rester auprès d'elle et mener une vie édifiante. Mais rien ne put ébranler la résolution de sa fille ; elle sera religieuse, la chose est décidée.

La grâce avait fait son oeuvre, Louise était convertie, elle changea entièrement de conduite et devint très pieuse.

Ses parents avaient ici dans Aix une importante fabrique et plusieurs magasins, Louise était très adroite, elle s'entendait parfaite­ment avec sa mère et à elles deux faisaient un immense travail; elles surveillaient tous les travaux et leurs affaires prospéraient à merveille.

Louise cependant voulait se donner entièrement au bon Dieu. Quelques jours après sa conversion, elle va trouver son confesseur le vénérable curé de sa paroisse et lui dit qu'elle veut se faire carmélite. Elle fut très bien accueillie par ce saint prêtre qui l'engagea à réfléchir. La chose étant très sérieuse il ne fallait pas agir à la légère. Huit jours après elle retourne vers son directeur, l'assure que sa résolution est inébranlable, qu'elle veut être carmélite et lui demande la permission d'aller se présenter à la Prieure du Carmel qui était notre si regrettée mère Marie de la Conception, si connue par les nombreux petits ouvrages qu'elle a composés pour les personnes religieuses.

La Divine Providence ménage quelquefois des coïncidences extraordinaires. Il est à remarquer que notre chère Louise avait un caractère très timide, se méfiant beaucoup d'elle-même, et un coeur très sensible. Elle avait une soeur plus jeune qu'elle de quelques années (Miette) qui, elle, au contraire, était très liante, très gaie. Elle avait aussi la vocation religieuse; mais les deux soeurs ne s'étaient jamais communiqué leur projet. Le jour même où Louise était venue voir la mère Marie de la Conception, Miette avec la permission de son confesseur allait se présenter à l'abbesse des Capucines. Le soir la cadette dit à son aînée : « Où as-tu été ce matin ? Louise répartit : Et toi, où as-tu été cet après-midi ? Commence par me dire d'où tu viens et je te dirai où j'ai été. _ Miette répondit : Je suis allée voir l'abbé des Capucines et depuis je me sens le coeur serré, je suis triste, cependant je suis bien décidée à me faire religieuse. Et moi dit Louise, je suis allée voir la Prieure des Carmélites et cette bonne mère m'a ouvert l'âme. J'étais bien intimidée, je ne savais comment m'exprimer, mais elle a compris tout ce qui se passait en moi. Depuis que je lui ai parlé, j'éprouve une joie, une paix que je n'avais jamais goûtées. Puisque tu n'as pas été contente de ta visite aux Capucines, demande à ton confesseur la per­mission d'aller voir la mère Marie de la Conception. « Le conseil fut suivi et le lendemain Miette était à la porte de notre monastère. Quand on annonça à la mère Prieure que Mlle S.*** la demandait : « Mais je l'ai vue hier, dit la bonne mère, je ne puis la voir tous les jours. « Ce n'est pas celle d'hier, dit la portière, c'est sa soeur."

Alors la mère se rendit au parloir et Miette fut bientôt à l'aise avec notre bonne mère. Elle n'avait pas osé se présenter au Carmel, parce qu'elle croyait qu'on n'y recevait que des personnes du haut rang. Elle sortit de l'entretien qu'elle eut avec notre Révérende Mère l'âme inondée de consolation. La mère Marie de la Concep­tion la prévint pourtant qu'elle ne pouvait la recevoir faute de place et que la première qu'elle aurait elle l'avait promise à sa soeur aînée. Miette pressée d'entrer, fut proposée et reçue au Carmel d'Aubagne ; mais cette fondation n'ayant pu subsister, elle fut envoyée plus tard au Carmel des Vans où elle a été trois ans Prieure. Elle y est morte il y a quelques années et portait en religion le nom de Térèse de Jésus.

Quanta notre chère Louise, elle était décidée à attendre qu'il y eût une place dans notre monastère pour entrer en religion. Lorsqu'on parla dans sa famille d'établir sa plus jeune soeur; pensant que ce mariage pourrait être un obstacle à son départ ; elle vint faire part de ses craintes à la mère Marie de la Conception qui écrivit à Aubagne pour solliciter son admission. Elle fut d'abord refu­sée. La bonne mère de ce Carmel trouvait trop d'inconvénients à recevoir dans une fondation deux soeurs dont l'une postulante et l'autre encore simple novice. La mère Marie de la Conception insista ; elle dit qu'elle répondait des deux soeurs, qu'elles étaient très solides, qu'on pouvait compter sur elles. Louise fut acceptée et combina toutes choses pour son prochain départ qu'elle voulait exé­cuter sans faire d'adieu. Elle mit dans le secret un de ses oncles qui lui promit de l'accompagner. Tout était arrangé lorsque la veille de son départ à 8 heures du soir, quand toute la famille était réunie, Louise reçoit une lettre de son confesseur qui lui disait de ne pas partir sans avertir ses parents. Madame S*** demanda à sa fille ce que c'était que cette lettre qu'on lui apportait à pareille heure.

 

Notre bonne soeur la lui remit. Alors ce fut une désolation. On persuada à Louise d'attendre encore un peu, d'assister au moins au mariage de sa soeur. Elle dut accorder ce qu'on lui demandait et n'entra au Carmel que quelques semaines après. Elle effectua son départ comme elle l'avait d'abord projeté.

Tous les matins elle avait l'habitude d'aller à la sainte messe avec sa pieuse mère; ce jour-là, elle se leva de meilleure heure, frappa à la porte de la chambre de sa mère qui n'était pas prête à partir : « Je pars la première, dit Louise, tu viendras me rejoindre. » Elle fut dans une autre église que sa paroisse, y fit la sainte communion et se rendit à la voiture avec son oncle.

Madame S*** ne se doutait de rien; en retournant chez elle, elle rencontra la diligence; notre bonne soeur dut se baisser pour n'être pas aperçue de sa mère qui fit cette réflexion : "Voilà la voiture qui, il y a un an, emmenait ma belle Miette ; elle ne pensait pas la bonne dame qu'à ce même moment, cette voiture emmenait sa belle Louise." Elle disait à tout le monde que sa fille ne pourrait s'habituer au couvent, que bien sûr elle reviendrait, qu'elle était très délicate pour la nourriture, qu'elle ne mangeait de rien et qu'elle avait besoin de beaucoup dormir. Mais elle ne savait pas ce que peut la grâce et qu'avec son secours et de l'énergie on triomphe de tous les obstacles.

De nouvelles épreuves attendaient notre chère soeur au Carmel. Peu de temps après son arrivée elle fut tentée de découragement. Elle était persuadée qu'elle s'était trompée, qu'elle n'avait pas la vocation, qu'elle devait retourner dans le monde. Elle en parla au confesseur qui, comprenant la ruse du démon, lui conseilla de prier, de réfléchir et d'attendre encore huit jours avant de prendre une détermination. La semaine d'après notre bonne soeur était encore dans le même état. Elle répéta au confesseur qu'elle voulait partir, qu'elle ne pouvait plus rester dans cette maison. Celui-ci l'engagea de nouveau à attendre encore huit jours, elle y consentit. Au bout de la huitaine la tentation était passée notre chère postulante ne pensait plus qu'à devenir une bonne carmélite, qu'à se donner tout à son Jésus.

Cependant sa prise d'habit fut retardée de plusieurs mois parce que la mère Prieure fut très gravement malade. Notre bonne soeur avait encore une rude épreuve à subir; par suite d'inconvénients qu'on n'avait pu prévoir, la fondation d'Aubagne ne pouvant plus subsister, on décida que les professes seraient envoyées les unes à Marseille, les autres aux Vans et qu'on s'occuperait de placer les autres dans diverses communautés. Notre chère soeur Saint-Jean de la Croix ne savait ce qu'elle allait devenir. Elle demanda qu'on écrivit à la mère Marie de la Conception de vouloir bien la recevoir. M. Ginouilhac plus tard évêque de Grenoble et qui était alors supérieur de la maison, fut consulté. Il n'hésita pas et dit que c'était le bon Dieu qui envoyait cette novice ; qu'il fallait lui ouvrir les portes.

Elle partit d'Aubagne dans une voiture particulière et en arrivant à Aix elle dit au cocher de faire un détour afin d'éviter de passer devant la maison paternelle. Ce ne fut que lorsqu'elle fut en clôture qu'elle fit prévenir ses parents de son arrivée. C'était les premiers jours de septembre, de l'année 1848 elle fit profession un an après à la fête de la Nativité de la sainte Vierge.

En entrant en religion notre chère soeur croyait qu'on ne s'occupait au Carmel que de la prière ; aussi les premières années de sa vie religieuse, elle sacrifiait facilement le travail à ses dévotions. Elle avait beaucoup de petites dévotions ; son seul désir était d'aimer le bon Dieu de tout son coeur et de sentir qu'elle l'aimait. Elle faisait tout ce qui dépendait d'elle pour entretenir dans son âme les ardeurs de la divine charité. Les dimanches et les fêtes elle passait tout son temps au choeur; elle y portait une grande quantité de livres de prières pour s'exciter toujours à de nouvelles ardeurs. Elle faisait beaucoup de chemins de croix. Que de neuvaines n'a- t-elle pas faites pour demander l'humilité. Une fois elle fit dire les mille Ave Maria aux novices pour lui obtenir cette vertu. Elle avait le don des larmes et pleurait souvent de tendresse pour son Divin Epoux surtout après la sainte communion, et à l'oraison.

On la plaisantait sur ses dévotions et ses larmes, et notre chère soeur qui avait très bon esprit, se prêtait volontiers à ces petites plaisanteries et riait de tout son coeur. On l'appelait la Bien-aimée du Seigneur et on tâchait de lui faire exprimer les sentiments de son coeur ardent. Elle était d'ailleurs charmante en récréation où elle avait toujours des histoires édifiantes à raconter.

 

Une année où nous avions eu à l'occasion de l'adoration diocésaine, le Saint-Sacrement exposé pendant trois jours et trois nuits, elle arriva en récréation, et, après avoir dit son Ave Maria, elle se mit à genoux au milieu de l'appartement les bras en croix, le visage inondé de larmes en disant : « Oh ! mes soeurs, c'est trop beau!... Après de si belles fêtes on ne peut plus rester sur la terre... Le ciel, c'est trop pour moi, je ne le mérite pas. L'enfer, je ne veux pas y aller.... Que devenir!... » Nous ne perdrons jamais, ma Révé­rende Mère, le souvenir de cette pieuse scène qui fait bien connaître la belle âme de notre chère soeur Saint-Jean de la Croix. Cepen­dant à la fin de sa vie le bon Dieu lui enlevait de temps en temps le lait de ses divines consolations ; elle se plaignait d'être dans la sé­cheresse : ce qui lui était d'autant plus pénible qu'elle y était moins habituée.

Si dans les premières années de sa vie, on a eu à lui reprocher de n'avoir pas assez d'ardeur pour le travail, elle a dans la suite bien réparé ses petites négligences sur ce point. Elle ne perdait pas une minute. Très adroite, elle perfectionnait tout ce qu'elle faisait.

Elle a été presque toute sa vie employée ou chargée de la sacristie, de l'office des fleurs. Elle était d'ailleurs au service de toute les soeurs et était heureuse de pouvoir aider dans tous les offices. Elle savait toujours trouver aussi le temps de travailler pour les missions.

Que vous dirai-je, ma Révérende Mère, de son esprit de communauté ? Elle était toujours la première en train pour nos fêtes de famille à préparer de nombreux et délicieux ouvrages, à faire des surprises à ses mères prieures, à composer des couplets. Déjà cette année elle s'était entendue avec la mère dépositaire, afin de bien nous fêter pour sainte Béatrix.

C'était une très bonne religieuse, une parfaite carmélite, vivant sans faire de bruit, aimant beaucoup la vie cachée, la solitude, le silence.

Elle avait une très belle voix et soutenait parfaitement le choeur. Malgré son humilité qui la portait à vouloir passer inaperçue, elle dut, il y a une douzaine d'années, accepter la charge de sous-prieure, qu'elle a remplie pendant trois ans avec le zèle qu'elle mettait à toutes choses.

Toute sa vie elle a souffert d'un dégoût général pour toute espèce de nourriture, ce qui a été pour elle un sujet continuel de mortification. Et comme à cause de son tempérament faible, nous lui faisions donner de temps en temps de petits soulagements, elle en avait un véritable chagrin, s'accusant d'immortification et de gourmandise.

Depuis bien des années elle était très fatiguée par la suffocation ; elle s'affaiblissait beaucoup et son pauvre corps se déformait. Le froid était pour elle une maladie : aussi chaque hiver nous tremblions pour ses jours ; mais malgré son état de souffrance, elle travaillait encore, savait se rendre utile et continuait en récréation à nous intéresser par ses histoires amusantes.

Cependant notre bonne soeur Saint-Jean de la Croix était mûre pour le Ciel. A la fin de février une épidémie de grippe se déclara dans la communauté, elle en fut une des premières atteintes. Nous la fîmes transporter à l'infirmerie déjà bien faible et où son état fut bientôt jugé des plus graves. Elle le comprit elle-même et demanda les derniers sacrements. Nous accédâmes à ses désirs, ce qui la rendit toute heureuse. Ayant toujours désiré la mort pour ne plus pécher, elle se prépara avec sa ferveur ordinaire à la réception des derniers sacrements. Elle demanda pardon à la communauté dans les termes les plus humbles. Après la cérémonie on voyait qu'elle était heureuse et ne savait comment exprimer son bonheur. Cependant elle n'était pas pleinement satisfaite parce que n'étant pas à la dernière extrémité on n'avait pas jugé à propos de lui donner les dernières indulgences. Elle se fit apporter son processionnel et mal­gré sa faiblesse elle passa une partie de la journée à chercher la formule de l'indulgence in articula mortis, elle fit ensuite appeler l'ancienne mère prieure, lui fit voir qu'elle avait tout marqué, afin qu'au dernier moment on eût tout sous la main.

Elle vécut encore quelques jours, son bonheur ne se démentant pas ; elle partait volontiers pour le Ciel. Elle souffrait cependant beaucoup, ses charitables infirmières ne savaient comment la soulager ; son seul chagrin était de leur donner tant de peine.

Le samedi 1er mars la trouvant plus mal Monsieur notre Confesseur entra pour lui donner une dernière absolution et les indul­gences qu'elle avait tant désirées. Elle eut encore le bonheur de faire la sainte communion le lendemain dimanche.

Elle était sans cesse occupée de Dieu, s'unissant à Lui par de ferventes aspirations. Enfin le mardi 4 mars à 11 heures du soir, elle a rendu son âme à son créateur, une partie de la communauté et la Mère sous-prieure présentes.

Cette mort a été pour nous un bien douloureux sacrifice, retenue au lit par la maladie, nous n'avons pas eu la consolation d'assister notre bonne soeur dans le moment suprême. Que Dieu soit béni de tout !

Nous espérons que notre chère soeur Saint-Jean de la Croix a déjà reçu la récompense de ses vertus ; cependant comme les cieux mêmes ne sont pas purs aux yeux de Dieu, nous vous prions de vouloir bien lui faire rendre au plus tôt les suffrages de notre saint Ordre, par grâce une communion de votre sainte communauté, une journée de bonnes oeuvres, l'indulgence des six Pater et du Chemin de la Croix.

 

Voici, ma Révérende Mère, un petit billet que nous avons trouvé, après sa mort, dans le papier de ses voeux.

J. M. J.

« Ma bonne Mère, je vous prie de ne me faire de circulaire que pour demander les suffrages de notre saint Ordre en y ajoutant s'il vous plaît un Miserere pour demander pardon à Dieu de tous mes péchés ; un Te Deum en action de grâces de toutes les grâces que le bon Dieu m'a faites ; un Magnificat pour remercier la sainte Vierge de toutes les grâces qu'elle m'a obtenues de Dieu. Je crois que c'est à cette bonne Mère que je dois ma vocation religieuse ; et une petite prière à mon saint ange gardien ; et puis si vous le jugez à propos je désirerais bien que l'argent que vous auriez mis à faire ma circulaire vous en fassiez dire des messes pour la conversion des pécheurs et le soulagement des âmes du purgatoire. Je n'ai jamais rien fait de bien en ma vie, je serais heureuse de faire cet acte de charité après ma mort. Adieu ma Mère, priez pour le repos de mon âme. »

 

Notre chère soeur, ma Révérende Mère, sera très reconnaissante de toutes les prières que vous ferez pour elle ; ainsi que nous qui avons l'honneur d'être avec le plus profond respect au pied de la Croix, ma Révérende Mère,

 

Votre très humble servante,

SŒUR MARIE-BÉATRIX-DE-JESUS

Religieuse Carmélite indigne.

De notre Monastère de Sainte-Madeleine-au-Désert, de l'Assomption de la sainte Vierge, de notre sainte Mère Térèse des Carmélites d'Aix, le 10 mars 1890.

 

Aix. — Imprimerie J. Nicot, rue du Louvre, 16, — 0144

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