Carmel

Cérémonie de prise d'habit

Cérémonie de Prise d'Habit à l'usage des Religieuses Carmélites Déchaussées de l'Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel

 S. Laurent-sur-Sèvre L.-J. Biton, Libraire-Éditeur. 1893 - édition du Cérémonial de 1888

C'est une ancienne coutume de l'Ordre de faire sortir du Monastère, avant la cérémonie, les Postulantes qui doivent recevoir l'habit religieux, afin que, portant encore celui du siècle et ayant leur entière liberté, elles puissent voir leurs parents et conférer avec eux. Toutefois, cette sortie ne doit durer que peu d'heures et ne pas s'étendre plus loin que le logement des Sœurs tourières.

Après la Messe ou les Vêpres et aussi après le Sermon, si on le fait alors, la Postulante, tenant toujours son cierge, vient à la grande porte du couvent où toutes les Religieuses se rendent processionnellement pour la recevoir.

Quand la Novice met le pied dans le Monastère, la Porte-Croix, s'avançant avec ses compagnes, lui présente la Croix ; la Sœur se met à genoux et la baise.

Au moment où l'on part en procession, on commence l'hymne suivante :

Hymne

O la plus glorieuse des Vierges, élevée au-dessus de tous les astres, vous avez nourri de votre sein virginal le petit enfant qui vous a créée.
Vous nous rendez, par votre auguste enfant, les privilèges dont Ève nous avait malheureusement privés ; vous ouvrez les portes du ciel, afin que nous puissions y être admis.
Vous êtes vous-même la porte du palais du grand Roi, vous formez sa brillante cour : nations rachetées, applaudissez : c'est par cette Vierge pure que la vie vous est rendue.
O Jésus né d'une Vierge, soyez glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, dans toute la suite des siècles.
Ainsi soit-il.

Quand la Novice est à sa place, on termine l'hymne, et les deux versiculaires, au milieu du chœur, chantent :
V/ Priez pour elle, sainte Mère de Dieu.
R/ Afin qu'elle devienne digne des promesses de Jésus-Christ.

Si elles sont plusieurs qui doivent prendre l'habit :
V/ Priez pour elles, sainte Mère de Dieu.
R/ Afin qu'elles deviennent dignes des promesses de Jésus-Christ.

Le Prêtre qui doit donner l'habit, revêtu d'un surplis et d'une étole, dit l'Oraison suivante :

Oraison

O Dieu, qui, après avoir choisi cet Ordre, si humble qu'il fût, l'avez honoré d'une manière spéciale du titre de la très glorieuse Marie, Vierge et Mère et qui, pour le défendre, avez suscité des miracles ; faites, dans votre miséricordieuse bonté, que nous méritions, durant la vie, le secours de celle dont nous vénérons dévotement la mémoire, et que nous jouissions, dans l'autre, du bonheur éternel. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
R/ Ainsi soit-il.

Après cette Oraison, le Prêtre, étant assis, dit à la Novice :
Que demandez-vous ?

Elle répond :
La miséricorde de Dieu, la pauvreté de l'Ordre et la compagnie des Sœurs.

Le Prêtre :
Ne venez-vous pas de votre bon gré et franche volonté pour recevoir l'habit de cette Religion ?

Elle répond :
Oui mon Père.

Le Prêtre :
Voulez-vous donc entrer en cette Religion pour le seul amour et crainte de Notre-Seigneur ?

La Novice ayant répondu :
Oui avec la grâce de Dieu, et les prières des Sœurs.

Le Prêtre dira sans chanter :
Que Dieu, qui vous a inspiré d'entrer dans cet ordre, vous accorde d'y persévérer. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
R/ Ainsi soit-il.

Et ensuite :
Que le Seigneur vous dépouille du vieil homme et de tous ses actes.
R/ Ainsi soit-il.

Aussitôt, la Prieure ayant fait lever la Novice, la conduira hors du Chœur, où elle lui ôtera ses habits séculiers, et lui mettra la cotte, la robe, la toque, le petit voile et les alpargates. Pendant ce temps le Prêtre bénit le manteau, la ceinture et le grand voile qui se trouvent sur un petit banc près de la grille.

Bénédiction de l'habit

V/ Notre secours est dans le nom du Seigneur.
R/ Qui a fait le ciel et la terre.
V/ Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde.
R/ Et donnez-nous le salut qui vient de vous.
V/ Seigneur, Dieu des vertus, convertissez-nous.
R/ Montrez votre Face, et nous serons sauvés.
V/ Seigneur, exaucez ma prière.
R/ Et que mes cris s'élèvent jusqu'à vous.
V/ Que le Seigneur soit avec vous.
R/ Et avec votre esprit.

Oraison

Père Éternel, Dieu tout-puissant, qui avez voulu revêtir votre Fils unique du vêtement de notre mortalité ; répandez, nous vous en supplions, vos plus abondantes bénédictions sur ce genre de vêtement que nos saints pères ont imposé comme un signe d'humilité et d'innocence à ceux qui renoncent au monde : daignez bénir-+ ce vêtement afin que votre servante, qui doit en faire usage, mérite de revêtir Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même, qui vit et règne avec vous, dans l'unité de Dieu le Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.
R/ Ainsi-soit-il.

Oraison

Seigneur Jésus-Christ, auteur des vertus et ami de ceux qui font pénitence, qui, dans ce monde, avez pratiqué l'humilité, la pauvreté, l'obéissance, la chasteté et les autres vertus, et qui dans votre miséricorde, êtes venu appeler les pécheurs à la pénitence, accueillant avec bonté ceux qui se convertissent à vous fidèlement ; nous adressons à votre miséricorde ineffable nos ardentes supplications pour que vous daigniez sanctifier + et bénir + cet habit ; soyez-nous propice et accordez à quiconque le portera dévotement, comme signe d'une vie sainte, la grâce d'apparaître devant votre tribunal et dans l'assemblée des saints, revêtu d'un vêtement éclatant de blancheur et d'être glorifié au jour du jugement. Vous qui êtes Dieu et qui régnez avec le Père et le Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles.
R/ Ainsi soit-il.

Le Prêtre jette de l'eau bénite sur l'habit en disant :
Au nom du Père -+- et du Fils -+- , et du Saint-Esprit-+-. Ainsi soit-il.

Ces prières terminées, on chante le psaume suivant :

Psaume 113

Lorsque Israël sortit de l'Égypte, et la maison de Jacob du milieu d'un peuple barbare.
Juda fut consacré au Seigneur, Israël devint son domaine.
La mer le vit, et s'enfuit ; le Jourdain remonta vers sa source.
Les montagnes bondirent comme des béliers, et les collines comme des agneaux.
Mer, pourquoi as-tu fui ? et toi, Jourdain, pourquoi es-tu remonté vers ta source ?
Montagnes, pourquoi avez-vous bondi comme des béliers ? et vous, collines, comme des agneaux ?
C'est que la terre a tremblé devant la face du Seigneur, à l'aspect du Dieu de Jacob.
Qui a changé la pierre en des torrents d'eau et le rocher en sources d'eaux vives.
Faites éclater votre gloire, non pas pour nous, Seigneur, mais uniquement pour votre nom.
Afin de manifester votre miséricorde et la fidélité de vos promesses, de peur que les nations ne disent : Où est ton Dieu ?
Notre Dieu est dans le ciel ; il a fait tout ce qu'il a voulu.
Les idoles des nations ne sont que de l'or et de l'argent, ouvrage de la main des hommes.
Elles ont une bouche, et ne parlent point : elles ont des yeux et ne voient point.
Elles ont des oreilles, et n'entendent point ; elles ont des narines, et ne sentent point.
Elles ont des mains, et ne touchent point ; des pieds, et ne marchent point; leur gosier ne peut proférer aucun son.
Que ceux qui les font leur deviennent semblables, comme tous ceux qui mettent en elles leur confiance.
La maison d'Israël a espéré dans le Seigneur ; le Seigneur est son protecteur et son soutien.
La maison d'Aaron a espéré dans le Seigneur ; le Seigneur est son protecteur et son soutien.
Ceux qui craignent le Seigneur ont espéré en lui ; il est leur protecteur et leur soutien.
Le Seigneur s'est souvenu de nous, et il nous a bénis.
Il a béni la maison d'Israël, il a béni la maison d'Aaron.
Il a béni tous ceux qui le craignent, les petits comme les grands.
Que le Seigneur multiplie ses dons sur vous et sur vos enfants.
Soyez bénis du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre.
Le ciel des cieux appartient au Seigneur, et il a donné la terre aux enfants des hommes.
Les morts ne vous loueront point, Seigneur, ni tous ceux qui descendent dans le tombeau.
Mais nous qui vivons nous bénirons le Seigneur, maintenant et à jamais.
Gloire au Père.

Lorsque la Prieure a revêtu la Novice, elle la ramène au Chœur.

Alors le Prêtre chante les versets et les oraisons suivants auxquelles les Sœurs répondent.
V/ Seigneur, Dieu des vertus , convertissez-nous.
R/ Montrez votre Face, et nous serons sauvés.
V/ Que le Seigneur soit avec vous.
R/ Et avec votre esprit.

Oraison

Seigneur, Dieu des vertus, nous recourons à votre clémence, et nous vous supplions de purifier votre servante, par l'abondance de vos miséricordes, de toute souillure du passé et de la rendre capable d'un saint renouvellement. Par le Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Oraison

O Dieu, Père de l'indulgence et de la miséricorde, qui, pour tempérer les rigueurs de votre justice, avez bien voulu que le fils ne portât pas l'iniquité du père et qui, par une disposition admirable de votre cœur, usant en bien de ce qui est mauvais, vous servez fréquemment des pécheurs pour répandre les dons de votre grâce ; daignez, dans votre immense bonté, nous vous en supplions, ne pas rejeter votre servante, parce qu'elle reçoit aujourd'hui de nous, qui sommes indignes de ce grand ministère, l'habit de cette sainte Religion, dédiée à Notre-Dame du Mont-Carmel ; mais plutôt, faites vous-même intérieurement, par le don de votre Esprit-Saint, l'œuvre que nous accomplissons extérieurement. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Oraison

Seigneur Jésus-Christ, Fils unique du Père éternel, qui avez daigné prendre le vêtement de notre mortalité dans le sein de la Bienheureuse et Immaculée Vierge Marie, et renouveler, par le mystère de votre Incarnation, un monde vieilli dans le péché ; écoutez notre ardente prière, et faites que par l'intercession de Marie, votre Mère, patronne principale de ce saint Ordre, votre servante, animée d'un nouvel esprit, se dépouille du vieil homme avec tous ses actes, et mérite de revêtir l'homme nouveau qui est créé à l'image de Dieu. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles.
R/ Ainsi soit-il.

Oraison

Esprit-Saint, qui avez daigné vous révéler aux mortels comme Seigneur et comme Dieu, nous vous demandons une vaste effusion des dons de votre bonté, votre souffle se répandant où il veut, accordez à votre servante les ardeurs de la dévotion ; par l'intercession de la très sainte Vierge Marie, à qui elle a résolu de se consacrer d'une manière toute spéciale en entrant dans ce saint Ordre, détournez-la entièrement de la vanité du siècle ; faites qu'elle accomplisse avec une ferveur toujours croissante ses saintes résolutions ; et qu'ainsi, vivant dans l'innocence et la piété, dans une humilité véritable, dans l'obéissance, la chasteté, le renoncement à toute propriété, elle puisse dans la charité fraternelle et avec une constante persévérance, achever heureusement le cours de sa vertueuse carrière. Daignez lui accorder cette grâce, Vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec le Père et le Fils dans tous les siècles des siècles.
R/ Ainsi soit-il.

Après toutes les Oraisons, le prêtre dit à la Novice :
Que le Seigneur vous revête de l'homme nouveau, qui a été créé à l'image de Dieu dans la justice et une sainteté véritable. Au nom du Père, et du Fils +, et du Saint-Esprit.
R/ Ainsi soit-il.

Alors la Novice quitte son cierge ; la Prieure ayant aussi laissé le sien, la revêt successivement de la ceinture, du scapulaire et du manteau ; présentant d'abord chacune de ces parties de l'habit au Prêtre qui fait le signe de la croix sur la Novice, en donnant les bénédictions marquées ci-dessous :

Pendant qu'on met la ceinture, le Prêtre dit :
Lorsque vous étiez jeune, vous pouviez vous ceindre vous-même et aller où vous vouliez ; mais quand vous serez avancée en âge, un autre vous ceindra. Au nom du Père, et du Fils + et du Saint-Esprit.
R/ Ainsi soit-il.

Lorsqu'on met le scapulaire, il dit :
Prenez le joug suave de Jésus-Christ et son fardeau léger. Au nom du Père, et du Fils + et du Saint-Esprit.
R/ Ainsi soit-il.

Quand on met le manteau, il dit :
Ceux qui suivent l'Agneau sans tache, feront partie de son cortège éclatant de blancheur ; aussi, que la couleur de vos vêtements soit toujours l'indice de la pureté de votre âme. Au nom du Père, et du Fils + et du Saint-Esprit.
R/ Ainsi soit-il.

La Novice, revêtue de l'habit religieux, reprend son cierge et se tient à genoux, la tête baissée, le Prêtre lui jette de l'eau bénite, étend la main sur elle et dit l'Oraison suivante :
V/ Que le Seigneur soit avec vous.
R/ Et avec votre esprit.

Oraison

Seigneur, écoutez favorablement nos supplications, et daignez bénir + votre servante, à qui nous avons imposé, en votre nom, l'habit de ce saint Ordre : faites aussi, par un effet de votre grâce, qu'elle demeure toujours consacrée au service de l'Église, et mérite la vie éternelle. Par Jésus-Christ Notre Seigneur.
R/ Ainsi soit-il.
 
Après cette Oraison, le Prêtre se met à genoux au même endroit, mais tourné vers le Saint-Sacrement, et commence l'hymne suivante :
Venez, Esprit créateur, visitez les âmes de ceux qui sont à vous, et remplissez de votre grâce céleste les cœurs que vous avez formés.

Après cette première strophe, la Prieure vient chercher la Novice, la conduit au milieu du Chœur, la fait prosterner sur le tapis les bras en croix, et retourne à sa place.
Vous qui êtes notre consolateur, le don du Dieu très haut, la source de la vie,
le feu sacré de la charité et l'onction spirituelle.
Vous dont les sept dons sanctifient les âmes,
Vous, le doigt de Dieu, l'objet par excellence de la promesse du Père,
Vous qui mettez sur des lèvres mortelles les trésors de votre parole.
Éclairez-nous de votre divine lumière, versez votre amour dans nos cœurs,
et fortifiez sans cesse notre chair infirme et défaillante.
Repoussez bien loin notre ennemi, hâtez-vous de nous donner une paix durable,
soyez vous-même le guide qui nous préserve de tout écueil.
Apprenez-nous à connaître le Père, que par vous nous connaissions aussi le Fils, et vous,
Esprit du Père et du Fils, soyez à jamais, l'objet de notre foi.
Gloire soit au Père, au Fils, et au divin Paraclet ; que le Fils nous envoie la grâce du Saint-Esprit.
Ainsi soit-il.
 
L'hymne achevée, les chantres du premier Chœur disent :
Seigneur, ayez pitié de nous.

Le second Chœur :
Christ, ayez pitié de nous.

Le premier Chœur :
Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Prêtre dit :
Pater noster / Notre Père.

Pendant qu'il le récite tout bas, les Sœurs sont profondément inclinées.
Le Prêtre dit les Versets et Oraisons, les Religieuses répondent étant tournées vers le Saint-Sacrement.

V/ Et ne nous laissez pas succomber à la tentation.
R/ Mais délivrez-nous du mal.
V/ Envoyez votre force, ô mon Dieu!
R/ Affermissez ce que vous avez opéré en elle.
V/ Sauvez votre servante .
R/ Elle qui espère en vous, ô mon Dieu !
V/ Soyez pour elle, ô Seigneur, une tour inexpugnable.
R/ Contre les assauts de l'ennemi.
V/ Que l'ennemi n'ait sur elle aucune prise.
R/ Et que le fils d'iniquité ne puisse lui nuire.
V/ Priez pour elle, sainte Mère de Dieu.
R/ Afin qu'elle soit rendue digne des promesses de Jésus-Christ.
V/ Seigneur, exaucez ma prière.
R/ Et que mes cris s'élèvent jusqu'à vous.
V/ Le Seigneur soit avec vous.
R/ Et avec votre esprit.

Oraison

O Dieu, qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous, par ce même Esprit, la connaissance et l'amour de la justice, et faites qu'il nous remplisse toujours de la joie de ses consolations.
Couvrez, Seigneur, votre servante du bouclier de la paix, et tandis qu'elle met sa confiance dans le patronage de la Bienheureuse Marie toujours Vierge, assurez-la contre tous ses ennemis. Dieu miséricordieux, Dieu clément, à qui plaisent tous les biens, sans lequel aucune bonne action ne peut être entreprise ni achevée, prêtez à nos très humbles prières les oreilles de votre miséricorde : défendez contre toute vanité du monde, contre tout embarras du siècle, contre tout désir de la chair, votre servante à qui nous avons imposé, en votre nom, le saint habit de Religion. Soyez-lui propice ; accordez-lui de demeurer fervente dans cette sainte vocation, et, après avoir obtenu la rémission de ses péchés, de pouvoir jouir de la société de vos élus.
O Dieu, qui ne voulez point la mort du pêcheur, mais qui cherchez toujours à obtenir de lui l'amendement de sa vie par la pénitence, répandez, nous vous en supplions, sur votre servante qui renonce aux actions du siècle, une abondante effusion de vos miséricordes. Faites que, enrôlée dans votre milice, elle puisse parcourir en combattant, la carrière de la vie présente, de telle sorte qu'elle obtienne de vous le prix de l'éternelle récompense ; et, de même que par votre divine inspiration, elle témoigne le désir de se joindre aux membres de cette société (désir auquel nous répondons en l'admettant, dans la mesure que vous nous en trouvez dignes et que nous avons d'en disposer, à vivre de la vie commune dans ce monastère), puisse-t-elle, de même, entrer pour toujours dans la compagnie de vos élus et recevoir de vous, rémunérateur de tous biens, les récompenses promises. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
R/ Ainsi soit-il.
 
Ces oraisons étant dites, la Prieure jette de l'eau bénite sur la Novice, et la faisant lever, la mène baiser le milieu de l'autel, où elle va les mains jointes, et le baise à genoux, puis la main de la Prieure. Elle se lève ensuite et va embrasser toutes les Soeurs en leurs places. En même temps on chante le Psaume Ecce quam bonum de la manière suivante :

Les Chantres :
Qu'il est bon, est doux,

Les Chœurs :
À des frères, de vivre ensemble dans l'union !

Les Chantres :
Cette union est comme le parfum répandu sur la tête d'Aaron, qui descendit jusqu'au bas de son visage.

Les Chœurs :
Qu'il est bon, qu'il est doux à des frères, de vivre ensemble dans l'union !

Les Chantres :
Comme le parfum qui découla jusqu'au bord du vêtement d'Aaron : comme la rosée d'Hermon, qui descend sur la montagne de Sion.

Les Chœurs :
Qu'il est bon, qu'il est doux à des frères, de vivre ensemble dans l'union !

Les Chantres :
C'est à cette union que le Seigneur a réserve la bénédiction et la vie pour l'éternité.

Les Chœurs :
Qu'il est bon, qu'il est doux à des frères, de vivre ensemble dans l'union !

Les Chantres :
Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit.

Les Chœurs :
Qu'il est bon, qu'il est doux à des frères, de vivre ensemble dans l'union !

Les Chantres :
Comme il était au commencement, et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Les Chœurs :
Qu'il est bon, qu'il est doux à des frères, de vivre ensemble dans l'union !