Sr Thérèse est favorable à la traduction en polonais de l'Histoire d'une Ame, étant elle-même d'origine polonaise. Elle prie à cette intention dès 1899, comme en fait foi le post-scriptum d'une lettre de Marie de Gonzague au Carmel de Przemysl le 9 Août 1899: "Notre chère Soeur Thérèse de Jésus a été très sensible à votre souvenir. Elle continue de prier pour le succès de l'entreprise." Elle ne témoignera pas au procès, ayant quitté la communauté à cette époque. Mais nous avons cependant le texte d'une lettre écrite de sa main à Mgr Lemonnier. En voici quelques extraits, qui montrent bien ce qu'elle pensait de la jeune Thérèse. Extraits d'une lettre de Sr Thérèse de Jésus du 9 novembre 1907, faisant suite à la demande d'information sur Thérérèse faite par le nouvel évêque Mgr Lemonnier le 15 octobre 1907 : "Monseigneur, J'aimais beaucoup la petite soeur Thérèse de l'Enfant Jésus, à cause de sa jeunesse. C'était une bonne enfant, ne faisant pas de peine, aimant à rendre service. Bon petit caractère, elle avait ses imperfections: tout le monde les a. Je n'ai jamais rien vu qui puisse la faire mettre sur les autels. Se levant le matin, remplissant sa petit journée, jamais surchargée. J'ai vécu 9 ans et 6 mois avec elle. J'ai vu une enfant fêtée, choyée, adulée, toujours mise sur le pinacle. La mère prieure en raffolait [Marie de Gonzague]. Les soeurs de la petite Thérèse la considéraient comme un phénix, toujours lui faisant des compliments, lui disant qu'elle était une sainte, et le reste. Ah! je me disais: les imprudentes. C'était une enfant encensée... Quand on lui coupait les cheveux on les conservait comme des reliques. Il est facile d'être aimable quand on est adulée."